Soolking, roi de la musique sans frontières

L'artiste algérien Soolking se joue des limites des différents univers musicaux (Photo, AFP).
L'artiste algérien Soolking se joue des limites des différents univers musicaux (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 10 juin 2022

Soolking, roi de la musique sans frontières

  • Né en Algérie, Abderraouf Derradji, de son vrai nom, a grandi dans la banlieue d'Alger, où il développe très vite sa pratique de la danse et de la musique, malgré le contexte difficile de la décennie noire
  • L'artiste aime enrichir ses créations de ses multiples inspirations, mêlant hip-hop, raï, pop, musiques de stade et sonorités latines, orientales ou balkaniques

PARIS: De "sans-papiers" à machines à tubes: à 32 ans, l'artiste algérien Soolking se joue des limites des différents univers musicaux, à l'image de la pochette de son 3e album "Sans Visa", un passeport vert de nationalité "internationale".

Artiste francophone le plus écouté dans le monde avec Aya Nakamura, Soolking, qui chante en français et en arabe algérien, partage avec l'interprète de "Djadja" le refus d'être enfermé, géographiquement ou musicalement.

"Ma musique n'a pas vraiment d'appartenance nationale. Ma musique, c'est un mélange de beaucoup de cultures, de beaucoup de styles que j'ai écoutés", confie-t-il à l'AFP.

A travers ses duos avec Kendji Girac ou le chanteur turc Reynmen, en passant par le single "Suavemente", l'artiste aime enrichir ses créations de ses multiples inspirations, mêlant hip-hop, raï, pop, musiques de stade et sonorités latines, orientales ou balkaniques.

"Cela m'amuse d'essayer pleins de délires, pleins de rythmiques différentes", explique Soolking, dont le nom d'artiste s'inspire d'un personnage du manga à succès "One Piece", l'une de ses grandes passions.

"Au début de ma carrière, j'avais un peu ce complexe, je n'arrivais pas à aller dans des trucs un peu osés. Mais quand il y a le succès derrière, c'est la confirmation que je ne me suis pas trompé", ajoute-t-il.

Une recette gagnante qui lui a permis de devenir depuis "Guérilla", son freestyle (billet d'humeur/improvisation, en rap) dans l'émission "Planète Rap" l'ayant révélé aux yeux du monde en 2018, une machine à tubes internationaux avec déjà deux albums certifiés de platine.

Exemples à son compteur: le titre "Dalida" s'est hissé à la sixième place du top mondial sur Deezer, tandis que "Meleğim" et "Zemër" cumulent à ce jour presque un milliard de vues sur YouTube.

«Harraga»

Au-delà des sonorités festives et sa richesse musicale, son troisième opus "Sans Visa" fait référence dans presque chacun des titres à la vie des "harraga" (littéralement "les brûleurs"), surnom des migrants clandestins originaires du Maghreb qui tentent de rejoindre l'Europe par la mer, faute de perspective d'avenir.

Comme un écho à sa propre histoire.

Né en Algérie, Abderraouf Derradji, de son vrai nom, a grandi dans la banlieue d'Alger, où il développe très vite sa pratique de la danse et de la musique, malgré le contexte difficile de la décennie noire (1991-2002).

S'il n'a pas fait la traversée de la Méditerranée en bateau, l'artiste est venu en situation "irrégulière" en France, où il a vécu "la vie de +harraga+" pendant quelques années.

"Après j'ai réussi dans la musique et à régulariser ma situation, mais c'est mon vécu", confie-t-il, avec pudeur.

"Je connais beaucoup de gens qui sont venus sans papiers en Europe et qui aujourd'hui (ont réussi) ! Ce sont des gens importants, cultivés, qui apportent du bien à la France, et en même temps à leur pays d'origine",  dit-il.

"On a tous ce rêve de partir, moi aussi je suis parti. Mais c'est un suicide de partir de cette façon-là", alerte-t-il. "Au final, il n'y a personne qui va pleurer pour toi à part ta maman et tes proches". "Il fallait que quelqu'un raconte leur histoire", insiste-t-il.

«Beaucoup à offrir»

Avant son premier Olympia en octobre, Soolking a franchi une nouvelle étape ce printemps avec une tournée nord-américaine, qui l'a mené de Montréal à Washington en passant par Chicago et New York.

Énième signe, à l'instar du carton des clips "Disco Maghreb" de DJ Snake ou "Territory" du groupe électro The Blaze, qu'il est possible d'exporter l'esthétique algérienne sur tous les continents même "jusqu'à Macao" ?

"L'Algérie n'a pas que le raï à offrir au monde. Khaled et Cheb Mami l'ont amené à l'apogée au niveau mondial mais on a beaucoup plus de styles, des rythmiques de fou aussi, à offrir", plaide Soolking.

"J'essaye toujours d'amener ce petit truc algérien pour faire connaître au monde cette originalité, complète-t-il. Je pense que c'est une force."


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.