Elton John, dernier lancement pour «Rocket Man»

L'auteur-compositeur-interprète, compositeur, pianiste et producteur de disques anglais Elton John se produit lors de sa dernière tournée "Farewell Yellow Brick Road" à l'Accor Arena de Paris le 11 juin 2022 (Photo, AFP).
L'auteur-compositeur-interprète, compositeur, pianiste et producteur de disques anglais Elton John se produit lors de sa dernière tournée "Farewell Yellow Brick Road" à l'Accor Arena de Paris le 11 juin 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 12 juin 2022

Elton John, dernier lancement pour «Rocket Man»

  • «Rocket Man», un classique, surgit à la demi-heure du show et c'est un des premiers feux d'artifice
  • Les trois écrans géants projettent une galaxie étoilée tandis que Sir Elton rallonge le morceau façon boogie au piano

PARIS: Sous les vivats, il chante "Rocket Man" pour son ultime mise en orbite: après plus d'un demi-siècle sur les routes, Elton John, en forme pour ses 75 ans, est en pleine tournée mondiale d'adieux, passée à Paris samedi.

"Rocket Man", un classique, surgit à la demi-heure du show et c'est un des premiers feux d'artifice. Les trois écrans géants projettent une galaxie étoilée tandis que Sir Elton rallonge le morceau façon boogie au piano.

Ovation des 32.000 personnes (censées être assises mais debout devant leur siège) de la Paris Défense Arena. La mégastar britannique se lève alors de son piano pour arpenter la scène et saluer son public.

Une belle façon de faire taire les méchantes rumeurs sur son état de santé et montrer que son opération de la hanche à l'automne 2021 n'est plus qu'un mauvais souvenir.

Les tabloïds s'étaient faits alarmants en le photographiant le 1er juin, à l'aéroport allemand de Leipzig, en fauteuil roulant. Des clichés parus tout juste avant sa prestation - pré-enregistrée en vidéo - pour le jubilé de la reine Elizabeth II.

"La vérité, c'est que je suis en excellente santé, que j'adore mes spectacles et que je joue et chante à mon meilleur niveau", avait-il aussitôt posté sur Instagram. Il en a donné la preuve vivante à Paris, même s'il est apparu un peu fatigué au terme de 2h30 de concert.

Dès "Bennie & the Jets", morceau d'introduction, la voix est en place et la main droite (celle du côté du gros diamant à l'oreille) fait le boulot sur le clavier pour les variations. A Paris, le chanteur se présente en queue-de-pie brodée de scintillants. Les baskets sont du même rouge que les verres de ses lunettes, cerclées de petits diamants.

Robe de chambre kitsch

Au milieu du show, alors que ses six musiciens - vêtus façon "Blues Brothers" - assurent un intermède musical, il revient changé, avec une veste Arlequin rouge et noire. Pour le rappel, il termine dans une robe de chambre kitsch.

Les tableaux visuels sont soignés. Le morceau "I Guess That's Why They Call It the Blues" est accompagné sur les écrans d'un diaporama du célèbre photographe britannique Martin Parr, avec des couples qui ne sont plus sur la même longueur d'onde.

"Have Mercy on the Criminal" ("Ayez pitié pour le criminel") est servi par un film d'animation sur un bagnard qui tente de s'évader. La section rythmique, composée d'un batteur et deux percussionnistes, s'en donne à cœur joie. Pour figurer les coups de feu tirés sur le fugitif, il martèlent un gros "bang", coupant le morceau, qui fait sursauter le public.

Cette interaction entre le film d'animation et le jeu des musiciens sur scène rappelle la scénographie de Gorillaz, groupe de Damon Albarn, avec lequel Elton John a d'ailleurs collaboré récemment.

«J'aime la France»

Ce dispositif montre qu'Elton John est toujours à l'écoute. Les adieux à la scène ne sont pas ceux à la musique. Pour la sortie de "The Lockdown Sessions", fin 2021, l'auteur de "Your Song" confiait en visio-conférence à la presse: "Dire que j'aurais fait le tour de la question serait la fin de tout. Je suis plus excité par la musique que jamais".

Pour régaler son public (fidèle, 300 millions d'albums vendus dans sa carrière), sa tournée d'adieux est un best-of. "I'm Still Standing" est ainsi illustré d'une compilation des vidéos marquantes de sa trajectoire.

Le clip originel de "I'm Still Standing" (1983) avait été tourné à Cannes. Elton John est tombé amoureux de la France, en général, et de la Côte d'Azur, en particulier (il a une maison à Nice), à cette période. "J'aime la France", a-t-il d'ailleurs lâché à la fin du show.

Il repassera par Paris en juin 2023: sa tournée d'adieux XXL lui fait sillonner Europe, Nouvelle-Zélande, USA, Canada et Royaume-Uni. L'occasion, pendant encore un an, de l'entendre scander sur scène "Time to dance !" ("C'est le moment de danser" !) et de s'exécuter, comme l'a fait Paris.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com