Nas Daily réagit à la campagne désobligeante d'Al Jazeera : « S'ils nous le font, ils le feront également à des millions d'autres personnes »

Nuseir Yassin parle à Arab News de la campagne menée par Al Jazeera contre lui et sa société. (Capture d'écran)
Nuseir Yassin parle à Arab News de la campagne menée par Al Jazeera contre lui et sa société. (Capture d'écran)
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Publié le Samedi 24 octobre 2020

Nas Daily réagit à la campagne désobligeante d'Al Jazeera : « S'ils nous le font, ils le feront également à des millions d'autres personnes »

  • Yassin est un Palestinien-Israélien qui a fait l'objet d'un reportage publié sur AJ+ Arabic le 16 septembre. Dans ce reportage, la chaîne d'information l'accuse, ainsi que sa plateforme de médias sociaux, de participer à la propagande israélienne
  • Nas Daily, qui compte plus de deux millions d'abonnés sur Instagram, a répondu à AJ+ Arabic dans une vidéo intitulée « Méfiez-vous d'AlJazeera » (Be Careful of AlJazeera), publiée sur ses comptes de médias sociaux

LONDRES: « Je ne sais pas ce qu'ils font. Je sais  juste que ce qu'ils nous ont fait est injuste. Et s'ils nous le font, je suis sûr qu'ils le feront également à des millions d'autres personnes», a déclaré Nuseir Yassin, fondateur et PDG de la plateforme de création de contenu Nas Daily, à Arab News, dans une interview exclusive à propos de la campagne d'Al Jazeera dirigée contre lui et sa société. M. Yassine qualifie cette campagne  de « fausses nouvelles ».

M. Yassin est un Palestinien-Israélien qui a fait l'objet d'un reportage publié sur AJ+ Arabic le 16 septembre. Dans ce reportage, la chaîne d'information l'accuse, ainsi que sa plateforme de médias sociaux, de faire partie de la machine de propagande israélienne.

Depuis, Yassin subit un déluge de harcèlement en ligne de la part d'Al Jazeera et de ses filiales turques et qataries, ainsi que de journalistes - tous l'accusant d'être un espion israélien.

« Il n'y a pas une once de vérité dans tout cela parce que je sais la vérité. Je suis la seule personne au monde à connaître la vérité et je sais que, finalement, j'ai de vraies preuves que ces types ont de fausses nouvelles et que je ne voulais plus me taire », explique M. Yassin.

« Dieu merci, les médias sociaux existent. Je ne suis pas donc obligé de passer à la télévision pour m'exprimer. Je peux simplement filmer une vidéo depuis ma chambre pour dire à des millions de personnes que cette institution a trop longtemps répandu des fausses nouvelles et qu'elle doit cesser d'exister », ajoute-t-il.

Nas Daily, qui compte plus de deux millions d'abonnés sur Instagram, a répondu à AJ+ Arabic dans une vidéo intitulée « Be Careful of AlJazeera » (Méfiez-vous d'AlJazeera), publiée sur ses comptes de médias sociaux.

La légende dit : « Je suis victime de fausses nouvelles... et je ne peux plus me taire. Je déteste vraiment le drame. Je veux juste voyager à travers le monde et vous montrer le côté positif des choses. Mais certaines personnes n'aiment pas ça. Le mois dernier, une campagne coordonnée de fausses nouvelles a été menée contre Nas Daily, nous reprochant des choses qui ne sont pas vraies. Ils ont de l'argent à volonté. Ils ont une influence sans limite. Ils possèdent un pouvoir sans limite».

Dans la vidéo, Yassin explique ce qui lui est arrivé ainsi qu'à sa société. Il met en avant plusieurs controverses auxquelles Al Jazeera a été mêlée et souligne les différences marquées entre le contenu publié sur ses plateformes anglaise et arabe.

AJ+ Arabic a fait l'objet d'une large condamnation en 2019 en raison d'une vidéo intitulée « Négationnisme », soutenant que les Juifs avaient exagéré l'ampleur du génocide pour favoriser l'établissement de l'État d'Israël.

Dernièrement, la chaîne d'information arabe d'Al Jazeera a diffusé une interview avec le dirigeant du Hamas désigné comme terroriste, Ismail Haniyeh, ainsi qu'un podcast qui glorifie le meurtre du général iranien Qassem Soleimani. Ces deux évènements ont alimenté le débat qui entoure la promotion présumée du terrorisme par la chaîne. 

« Un jour, ils font l'éloge de la communauté juive sur leur chaîne anglophone destinée aux téléspectateurs occidentaux. Le lendemain, ils encouragent les discours de haine contre les Juifs sur leurs chaînes arabes et permettent à des prédicateurs comme Yusuf Al-Qaradawi, basé au Qatar, d'approuver le meurtre de femmes et d'enfants innocents sur Al Jazeera Arabic simplement parce qu'ils sont juifs », a déclaré Mohamed Fahmy, ancien directeur du bureau international d'Al Jazeera English, à Arab News dans une interview précédente.

 Le cheikh égyptien Al-Qaradawi a lancé des édits religieux appelant au meurtre des Juifs dans son programme d'Al Jazeera « Ach-Charia Wal Hayat » (« La Charia et la vie »).

« Emparez-vous des traîtres juifs agresseurs... Ils ont répandu trop de tyrannie et de corruption sur Terre. Dieu, prenez cette bande d'agresseurs juifs sionistes et n'en épargnez pas un seul. Dieu, comptez-les, tuez-les un par un et n'en épargnez aucun ». Ce sont bel et bien les propos d’Al-Qaradawi dans un sermon diffusé le 9 janvier 2009 sur Al Jazeera Arabic.


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.