Disparus en Amazonie: Confusion dans l'attente de résultats d'expertise

Des agents de la police fédérale montent à l'arrière d'un véhicule transportant des objets trouvés lors d'une recherche liée au journaliste britannique Dom Phillips et à l'indigéniste brésilien Bruno Pereira, disparus depuis une semaine dans une zone reculée de l'Amazonie (Photo, AFP).
Des agents de la police fédérale montent à l'arrière d'un véhicule transportant des objets trouvés lors d'une recherche liée au journaliste britannique Dom Phillips et à l'indigéniste brésilien Bruno Pereira, disparus depuis une semaine dans une zone reculée de l'Amazonie (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 14 juin 2022

Disparus en Amazonie: Confusion dans l'attente de résultats d'expertise

  • Ce collaborateur du journal britannique The Guardian préparait un livre sur la conservation de l'environnement dans cette région située à la frontière du Pérou et de la Colombie
  • Selon des militants indigènes locaux, Bruno Pereira était fréquemment menacé pour son combat contre l'empiètement sur les terres indigènes

ATALAIA DO NORTE: Les recherches liées au journaliste britannique Dom Phillips et à l'indigéniste brésilien Bruno Pereira, disparus depuis une semaine dans une zone reculée de l'Amazonie, ont connu un tournant avec la découverte d'effets personnels leur appartenant.

"Des objets appartenant aux disparus ont été retrouvés: une carte de santé, un pantalon noir, une sandale noire et une paire de bottes appartenant à Bruno Pereira, et une paire de bottes et un sac à dos appartenant à Dom Phillips et contenant des vêtements personnels", a indiqué dimanche la police fédérale de l'Etat d'Amazonas (nord-ouest du Brésil) dans un communiqué.

Auparavant, les pompiers de l'Amazonas avaient informé la presse locale de la découverte d'objets personnels pouvant appartenir aux disparus, retrouvés "près de la maison" d'Amarildo Costa de Oliveira, le seul détenu dans l'affaire.

Cet homme de 41 ans, qualifié de "suspect", a été placé en détention et des traces de sang sur son bateau devaient être analysées. Des témoins ont dit l'avoir vu passer à toute vitesse dans un bateau allant dans la même direction que le journaliste et l'indigéniste.

Lors de ce voyage, Bruno Pereira, 41 ans, expert auprès de l'agence gouvernementale brésilienne pour les affaires indigènes (Funai), servait de guide à Dom Phillips, 57 ans. Ce collaborateur du journal britannique The Guardian préparait un livre sur la conservation de l'environnement dans cette région située à la frontière du Pérou et de la Colombie, qui abrite 8,5 millions d'hectares de terres indigènes protégées.

Selon des militants indigènes locaux, Bruno Pereira était fréquemment menacé pour son combat contre l'empiètement sur les terres indigènes.

Les deux hommes voyageaient ensemble en bateau à travers la région de la vallée de Javarí, une région reculée à l'extrême ouest de l'Amazonas, réalisant des interviews en vue de ce livre. Ils ont été vus pour la dernière fois le 5 juin, dans la localité de Sao Gabriel, non loin de leur destination, la ville d'Atalaia do Norte.

Des dizaines d'indigènes ont manifesté lundi pour réclamer des réponses aux autorités à Atalaia do Norte, la petite ville où Dom Phillips et Bruno Pereira étaient censés se rendre le 5 juin.

Des restes humains retrouvés durant les recherches

Des "viscères humains ont été retrouvés flottant sur le fleuve" durant les recherches du journaliste britannique Dom Phillips et de l'expert brésilien Bruno Pereira, disparus il y a une semaine en Amazonie, a déclaré lundi le président brésilien Jair Bolsonaro.

"Les recherches se poursuivent. Mais tout porte à croire qu'on leur a fait du mal, des viscères humains ont été retrouvés flottant sur le fleuve et amenés à Brasilia pour identifier l'ADN", a révélé le chef de l'Etat lors d'un entretien à la radio CBN.

"Vu le temps qui a passé, déjà huit jours, ce sera très difficile de les retrouver vivants. Je prie Dieu pour que ce soit le cas, mais les informations dont nous disposons nous font craindre le contraire", a-t-il ajouté.

Des membres de la famille de Dom Phillips ont affirmé plus tôt dans la matinée que "deux corps ont été retrouvés" mais que l'identification était encore en cours, une information non confirmée pour le moment par la police locale.

"Nous attendons la confirmation de la Police fédérale pour savoir s'il s'agit ou non de Dom et Bruno. Nous restons angoissés en attendant", a dit à l'AFP Dominique Davies, la nièce de Dom Phillips.

L'épouse du journaliste a tenu des propos similaires à la chaîne TV Globo, disant avoir été informée par l'ambassade du Brésil au Royaume Uni.

La Police fédérale a dit pour sa part que "les informations selon lesquelles les corps de Bruno Pereira et Dom Phillips auraient été retrouvés sont inexactes" et que du "matériel biologique" et des effets personnels de deux disparus étaient en cours d'analyse.

"La Police fédérale, qui est tenue d'informer les familles en premier (...) nous a confirmé qu'aucun corps n'avait été retrouvé. Il faudrait savoir d'où l'ambassadeur a tiré cette information", a tweeté Beatriz Matos, épouse de Bruno Pereira, dans l'après-midi.

«Fol espoir»

La police a indiqué dimanche que les équipes de recherche, au septième jour de travail, ont parcouru environ 25 kilomètres et se sont livrés à des "recherches minutieuses à travers la jungle, les routes de la région et la végétation inondée" notamment dans la zone où a été retrouvé un bateau qui appartiendrait au suspect.

Les images diffusées par la police dimanche montrent des policiers vêtus de combinaisons imperméables blanches et munis de gants en latex, travaillant à bord de petits canoës dans une zone de végétation inondée et cernée d'arbres.

Plusieurs dizaines de personnes, pour la plupart des parents et des amis des deux disparus, se sont rassemblées dimanche sur la fameuse plage de Copacabana, à Rio de Janeiro, où le journaliste britannique avait l'habitude de faire du paddle tous les matins avant de déménager l'an dernier à Salvador (nord-est) avec son épouse brésilienne, Alessandra.

"Au début, nous avions le fol espoir qu'ils auraient senti un danger et se seraient cachés dans la jungle. Mais plus maintenant", a commenté Maria Lucia Farias, 78 ans, la belle-mère de Dom Phillips, le regard triste.

Elle a ensuite diffusé un communiqué encore plus pessimiste sur Instagram, selon The Guardian: "Ils ne sont plus avec nous. Mère Nature les a pris dans une étreinte pleine de gratitude". Mme Farias a ajouté: "Leurs âmes ont rejoint celles de tant d'autres qui ont donné leur vie pour défendre la forêt et les peuples indigènes".

Le gouvernement du président Jair Bolsonaro a été critiqué par les proches des disparus et les groupes indigènes, et même par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, pour son retard dans le déploiement des recherches.

Le chef d'Etat d'extrême droite, qui avait qualifié l'expédition des deux hommes d'"aventure déconseillée", a répondu vendredi lors du Sommet des Amériques, à Los Angeles, que les forces armées et la police menaient une "recherche inlassable" depuis le premier jour.


Attentat contre le Premier ministre slovaque: médecins optimistes, le suspect au tribunal

Le ministre slovaque de la Défense, Robert Kalinak (C), fait un geste lors d'une conférence de presse devant l'hôpital universitaire F.D. Roosevelt à Banska Bystrica, en Slovaquie, le 18 mai 2024, où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est soigné après avoir reçu de «multiples coups de feu» le 15 mai. (Photo de Ferenc Isza AFP)
Le ministre slovaque de la Défense, Robert Kalinak (C), fait un geste lors d'une conférence de presse devant l'hôpital universitaire F.D. Roosevelt à Banska Bystrica, en Slovaquie, le 18 mai 2024, où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est soigné après avoir reçu de «multiples coups de feu» le 15 mai. (Photo de Ferenc Isza AFP)
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  • Le ministre de la Défense et vice-Premier ministre Robert Kalinak, le plus proche allié politique de M. Fico, a déclaré que le Premier ministre était conscient
  • Le suspect de la tentative de meurtre, identifié par les médias slovaques comme étant le poète Juraj Cintula, âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Fico mercredi et l'a touché à quatre reprises

BRATISLAVA, Slovaquie : Le pronostic concernant l'état de santé du chef du gouvernement slovaque Robert Fico après la tentative d'assassinat est «positif», a annoncé samedi la ministre slovaque de la Santé, alors que le suspect comparaissait devant un tribunal.

M. Fico est hospitalisé depuis mercredi, date à laquelle un tireur isolé lui a tiré dessus à quatre reprises, notamment dans l'abdomen.

Il a subi une opération de cinq heures mercredi et une autre de deux heures vendredi, toutes deux dans un hôpital de la ville de Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie.

«L'intervention chirurgicale d'hier, qui a duré deux heures, a contribué à un pronostic positif sur l'état de santé du Premier ministre», a déclaré la ministre Zuzana Dolinkova à la presse.

«L'état de santé du premier ministre est stable, mais il reste grave», a-t-elle ajouté.

«Si le tir était parti quelques centimètres plus haut, il aurait atteint le foie du Premier ministre», a déclaré le ministre de l'Intérieur Matus Sutaj Estok à la chaîne d'information TA3.

Le ministre de la Défense et vice-Premier ministre Robert Kalinak, le plus proche allié politique de M. Fico, a déclaré que le Premier ministre était conscient.

«Je ne pense pas qu'il puisse être transporté à Bratislava dans les prochains jours, car son état est encore grave», a-t-il déclaré aux journalistes.

Dans la matinée également, le suspect de la tentative de meurtre est arrivé au tribunal pénal de Pezinok au nord-est de Bratislava, qui devrait ordonner son maintien en détention provisoire.

L'homme, identifié par les médias slovaques comme étant le poète Juraj Cintula, âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Fico mercredi et l'a touché à quatre reprises.

Un procureur a requis vendredi que le suspect soit placé en détention provisoire après avoir été inculpé de tentative de meurtre avec préméditation.

La fusillade s'est produite alors que M. Fico saluait ses partisans après une réunion du gouvernement délocalisée dans la ville de Handlova, dans le centre de la Slovaquie.

M. Fico est en poste depuis que son parti populiste centriste, le Smer-SD, a remporté les élections législatives à l'automne dernier.

- Tous ces mensonges -

M. Fico effectue son quatrième mandat en tant que Premier ministre après avoir fait campagne sur des propositions de paix entre la Russie et l'Ukraine, pays voisin de la Slovaquie, et sur l'arrêt de l'aide militaire à Kiev, ce que son gouvernement a fait par la suite.

La tentative d'assassinat a profondément choqué ce pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'Union européenne et de l'OTAN, déjà fortement divisé sur le plan politique depuis des années.

La présidente pro-occidentale sortante, Zuzana Caputova, et son successeur, Peter Pellegrini, un allié de M. Fico qui prendra ses fonctions en juin, ont appelé leurs concitoyens slovaques à s'abstenir de toute «confrontation» après la fusillade.

Ils ont convoqué une réunion de tous les chefs de partis parlementaires pour mardi afin de faire preuve d'unité à la suite de l'attentat.

M. Kalinak a toutefois laissé entendre samedi que le Smer-SD ne participerait pas à la réunion.

«Ils ont invité les chefs des partis politiques et notre président (du parti) est entre les mains des médecins», a-t-il déclaré.

M. Kalinak a ajouté qu'il appellerait Mme Caputova à ce sujet, soulignant que la Slovaquie avait besoin de «réconciliation et de paix».

Certains hommes politiques slovaques ont déjà lancé des accusations contre leurs adversaires, les accusant d'être à l'origine de l'attentat.

M. Kalinak a critiqué vendredi les hommes politiques de l'opposition et certains médias pour avoir qualifié M. Fico de criminel, de dictateur ou de serviteur du président russe Vladimir Poutine avant l'attentat.

«Tous ces mensonges sont la principale raison pour laquelle Robert Fico se bat aujourd'hui pour sa vie», a-t-il déclaré dans un message publié sur le site internet du Smer-SD.


Zelensky se prépare à une offensive plus large, les troupes russes continuent d'avancer

Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 17 mai 2024 montre des sauveteurs évacuant des civils victimes de bombardements russes dans la région de Kharkiv. (Photo Ukraine Emergency Service AFP)
Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 17 mai 2024 montre des sauveteurs évacuant des civils victimes de bombardements russes dans la région de Kharkiv. (Photo Ukraine Emergency Service AFP)
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  • « Ils ont lancé leur opération, elle peut être constituée de plusieurs vagues. Et ça c'est leur première vague», a assuré vendredi M. Zelensky alors que la Russie vient d'engranger ses plus grands gains territoriaux depuis fin 2022
  • L'armée russe a revendiqué vendredi la capture, en une semaine, de 12 localités dans la région de Kharkiv et affirmé que ses forces continuaient à progresser

KIEV, Ukraine : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit s'attendre, dans un entretien exclusif à l'AFP, à une offensive russe plus large dans le Nord et dans l'Est qui viserait à prendre Kharkiv, régions où Moscou poursuit son assaut d'ampleur lancé le 10 mai.

«Ils ont lancé leur opération, elle peut être constituée de plusieurs vagues. Et ça c'est leur première vague», a assuré vendredi M. Zelensky alors que la Russie vient d'engranger ses plus grands gains territoriaux depuis fin 2022.

Il a néanmoins assuré que, malgré les avancées russes des derniers jours dans la région de Kharkiv, la situation était meilleure pour ses forces qu'il y a une semaine, lorsque les troupes du Kremlin ont franchi par surprise la frontière.

Pour lui, la Russie veut attaquer  Kharkiv (Nord-Est), deuxième ville du pays, à seulement quelques dizaines de kilomètres du front. Moscou avait déjà échoué à la prendre en 2022 et le président russe Vladimir Poutine a affirmé vendredi ne pas avoir l'intention de l'attaquer «pour l'instant».

L'offensive russe vise officiellement, selon M. Poutine, à répliquer aux frappes ukrainiennes des derniers mois en territoire russe et créer une zone tampon censée empêcher ces frappes.

Les forces de Moscou essayent de profiter du manque d'hommes et d'armes auquel est confronté l'Ukraine après deux ans de guerre.

- Près de 10.000 évacuations  -

M. Zelensky a reconnu auprès de l'AFP un manque d'effectifs. «Il y a un nombre important de brigades qui sont vides», a-t-il dit.

Face à ses carences, Kiev a voté une législation controversée, entrée en vigueur samedi, pour accélérer la mobilisation militaire avec l'abaissement de l'âge de 27 à 25 ans.

Vendredi, M. Zelensky a également signé une loi permettant de recruter des détenus en échange d'une libération conditionnelle.

Tourné vers les Occidentaux, il a déploré n'avoir qu'un quart des systèmes de défense antiaérienne dont Kiev a besoin, ajoutant avoir également besoin de 120 à 130 avions de combat F-16.

Dans la région de Kharkiv, la Russie a affirmé samedi avoir saisi le village de Staritsa près de Vovtchansk, ville située à une cinquantaine de kilomètres de Kharkiv, assurant que ses forces «poursuivent leur avancée en profondeur dans les positions défensives de l'ennemi».

Près de dix mille personnes ont été contraintes de quitter leur habitation dans la région de Kharkiv, avaient auparavant annoncé les autorités ukrainiennes.

«Au total, 9.907 personnes ont été évacuées», a déclaré samedi le gouverneur Oleg Synegoubov, précisant que les forces armées ukrainiennes avaient repoussé deux tentatives de percer les défenses au cours de la nuit.

La situation est selon lui «sous contrôle», les «défenseurs menant des assauts et des opérations de ratissage dans certaines zones».

Selon M. Synegoubov, les Russes ont «commencé à détruire Vovtchansk, en utilisant chars et artillerie». La ville, comptait quelque 18.000 habitants avant-guerre. Une centaine de personnes y sont toujours et «de violents combats» ont lieu, selon le gouverneur.

L'armée russe a souvent fini par détruire les villes ukrainiennes pour les conquérir, comme Bakhmout l'an passé ou Avdiïvka en février.

Kiev accuse Moscou d'utiliser des civils comme «boucliers humains» à Vovtchansk et d'avoir commis au moins une exécution sommaire.

- Avancée de l'ennemi -

Un peu plus à l'ouest, les forces russes ont progressé sur leur deuxième axe d'assaut dans la région.

Elles visent le village de Loukiantsi, pour ouvrir la voie vers Lyptsi, une autre localité sur la route de Kharkiv.

«Les hostilités continuent à Loukiantsi. Oui, il y a une avancée de l'ennemi dans cette localité. Mais nos soldats essayent encore de la tenir», avait affirmé le gouverneur de la région de Kharkiv.

De son côté, l'armée russe a revendiqué vendredi la capture, en une semaine, de 12 localités dans la région et affirmé que ses forces continuaient à progresser.

- «Zone sanitaire» -

Moscou a engrangé en une semaine ses plus importants gains territoriaux depuis fin 2022, avec quelque 257 km2 conquis dans la seule région de Kharkiv, selon une analyse jeudi de l'AFP à partir de données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).

Vendredi après-midi, Kharkiv, très régulièrement bombardée, a été touchée par de nouvelles frappes russes qui ont fait au moins trois morts et 28 blessés, selon un dernier bilan fourni par le maire Igor Terekhov dans la soirée.

A Vovtchansk, des frappes russes ont tué un homme de 35 ans et blessé un autre de 60 ans, tous deux civils, selon le Parquet régional.

A Odessa, ville portuaire du sud du pays régulièrement frappée elle aussi, un bombardement russe a fait un mort et cinq blessés hospitalisés, selon le gouverneur local Oleg Kiper.

Pour sa part, l'armée russe a dit avoir fait face à une centaine de drones lancés depuis l'Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a fait état de la mort d'une mère et de son enfant de quatre ans dans le village d'Oktiabrski.

Dans la soirée, il a en outre annoncé la mort d'un homme dans le village de Novaïa Naoumovka attaqué par des drones, et d'un blessé hospitalisé.

Dans la région de Krasnodar (sud-ouest), les autorités ont affirmé que deux drones ukrainiens avaient incendié une raffinerie à Touapsé. Dans cette même région, des «infrastructures civiles» ont été touchées et ont pris feu à Novorossiïsk, port de la mer Noire.

En Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, la ville de Sébastopol, quartier général de la flotte russe en mer Noire, a été en partie privée de courant car une installation électrique a été endommagée, selon les autorités locales.

Enfin, dans la journée de vendredi une femme a été tuée par une frappe dans la région russe de Briansk, selon le gouverneur.

 


Un pétrolier touché par un missile au large du Yémen

Un missile tiré par les rebelles huthis du Yémen a touché un vraquier dans le golfe d'Aden le 6 mars 2024. L'équipage avait fait état de trois morts et d'au moins quatre blessés, selon l'armée américaine. (Photo Indian Navy AFP)
Un missile tiré par les rebelles huthis du Yémen a touché un vraquier dans le golfe d'Aden le 6 mars 2024. L'équipage avait fait état de trois morts et d'au moins quatre blessés, selon l'armée américaine. (Photo Indian Navy AFP)
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  • Une communication radio «indique que le navire a été touché par un missile et qu'il y a un incendie dans le compartiment de pilotage de l'appareil», a rapporté samedi la société de sécurité maritime Ambrey
  • Les Houthis, qui contrôlent la ville de Hodeidah ainsi que de larges pans du territoire yéménite, ont mené depuis novembre des dizaines de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden

DUBAÏ, Emirats Arabes Unis : Un pétrolier battant pavillon panaméen a été touché par un missile au large du Yémen, où les rebelles houthis multiplient les attaques contre les navires marchands, a rapporté samedi la société de sécurité maritime Ambrey.

Une communication radio «indique que le navire a été touché par un missile et qu'il y a un incendie dans le compartiment de pilotage de l'appareil», a affirmé la société britannique selon laquelle l'attaque s'est produite à environ 10 miles nautiques au sud-ouest de la ville yéménite de Mokha.

L'agence de sécurité maritime britannique UKMTO avait fait état plus tôt d'une attaque à 76 miles nautiques au sud-ouest de la ville de Hodeidah, également sur la mer Rouge, sans que l'on sache s'il s'agit du même navire.

«Un navire a subi de légers dégâts après avoir été touché par un projectile non identifié», a affirmé UKMTO sur son compte X, en précisant que l'équipage était sain et sauf et que le navire avait poursuivi sa route vers son prochain port d'escale.

Les Houthis, qui contrôlent la ville de Hodeidah ainsi que de larges pans du territoire yéménite, ont mené depuis novembre des dizaines de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, perturbant le commerce maritime mondial dans cette zone stratégique.

Alliés de l'Iran, ils disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël a déclenché la guerre contre le Hamas après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien.

Face à ces attaques, les Etats-Unis, proché allié d'Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation en mer Rouge et lancé en janvier, avec l'aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les rebelles qui disent depuis qu'ils ciblent aussi les navires américains et britanniques.