Ukraine: Moscou propose un «couloir humanitaire» pour les civils de Severodonetsk

De la fumée s'élève de la ville de Severodonetsk, dans la région du Donbass, le 13 juin 2022. (AFP).
De la fumée s'élève de la ville de Severodonetsk, dans la région du Donbass, le 13 juin 2022. (AFP).
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Publié le Mardi 14 juin 2022

Ukraine: Moscou propose un «couloir humanitaire» pour les civils de Severodonetsk

  • «Un couloir humanitaire sera ouvert en direction du nord (jusqu'à la ville de Svatove) le 15 juin» de 05H00 GMT à 17H00 GMT, a indiqué le ministère russe de la Défense
  • La cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a indiqué mardi faire «tout son possible» pour obtenir la libération de ses ressortissants, sans révéler sa stratégie

LYSSYTCHANSK: La Russie a proposé mardi d'instaurer un couloir humanitaire pour évacuer les civils réfugiés dans une usine de Severodonetsk, ville clef du Donbass que se disputent Russes et Ukrainiens dans une bataille particulièrement destructrice, avec bombardements incessants et combats de rues.

"Un couloir humanitaire sera ouvert [...] le 15 juin" de 05H00 GMT à 17H00 GMT, a indiqué le ministère russe de la Défense, assurant qu'il garantirait "l'évacuation en toute sûreté de l'ensemble des civils, sans exception".

Le ministère russe a appelé les Ukrainiens à hisser le drapeau blanc pour signaler qu'ils acceptent cette proposition et à cesser une "résistance absurde", qui semble se concentrer désormais dans la vaste usine chimique Azot, emblématique de cette ville industrielle de l'est de l'Ukraine.

Selon le chef de l'administration de Severodonetsk, Oleksandr Striouk, "540 à 560 personnes" sont réfugiées dans les souterrains de l'usine, rappelant la situation de l'aciérie Azovstal, qui fut des semaines durant la dernière poche de résistance ukrainienne du port de Marioupol, sur la mer d'Azov.

Kiev a indiqué avoir reçu mardi les corps de 64 soldats ukrainiens morts en défendant l'aciérie d'Azovstal dans le cadre d'un échange de dépouilles avec Moscou, mais n'a pas immédiatement réagi à la proposition d'évacuation de la Russie à Severodonetsk.

Selon l'ONG Norwegian Refugee Council, les quelque 500 civils réfugiés dans l'usine Azot sont "presque entièrement coupés de tout ravitaillement".

Les responsables ukrainiens démentent cependant tout encerclement de leurs forces à ce stade.

"La ville n’est pas isolée, il y a des voies de communication même si elles sont assez compliquées," a affirmé M. Striouk, en ajoutant que les forces ukrainiennes "tiennent bon".

«Plus un endroit sûr»

Selon une journaliste de l'AFP sur place, les routes entre Kramatorsk et Lyssytchansk, ville jumelle de Severodonetsk sur la rive opposée de la Donets, sont utilisées pour acheminer des armes, notamment des lance-roquettes multiples Grad et des canons d'artillerie, pendant que des véhicules spéciaux transportent des chars devant être réparés.

Les forces russes et séparatistes prorusses tentent de s'emparer de Severodonetsk depuis plusieurs semaines.

La prise de cette capitale administrative de 100.000 habitants, donnerait à Moscou le contrôle de la région de Lougansk et lui ouvrirait la route d'une autre grande ville, Kramatorsk, chef-lieu de la région voisine de Donetsk. Une étape indispensable pour conquérir l'intégralité du bassin du Donbass, région essentiellement russophone en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.

Lyssytchansk, comme Severodonetsk, est désormais pratiquement déserte, avec des câbles électriques sectionnés, des magasins calcinés. On y voit de la fumée noire s'échapper de l'usine Azot et d'une autre zone plus à l'est alors que perçaient régulièrement des déflagrations d'artillerie.

"Les Russes bombardent le centre-ville sans arrêt", a indiqué à l'AFP un policier local. "C'est 24h/24, +non stop+", ajoute son collègue.

A quelques kilomètres au nord, dans la ville de Novodroujesk, de la fumée s'échappe encore d'un groupe de maisons détruites par des tirs d'artillerie pendant le week-end.

"Il n'y a plus un endroit sûr", dit un soldat gardant la station de pompiers locale, et "il y a [encore] des tas de gens ici".

Le chef de l’administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak a réclamé une nouvelle fois mardi aux Occidentaux "davantage d’armes lourdes et une formation rapide [des] militaires" ukrainiens.

Macron, Scholz et Draghi à Kiev ?

Kiev n'a reçu qu'"environ 10%" des armes dont l'Ukraine à "besoin", et sans lesquelles "nous ne pourrons pas gagner cette guerre", a déploré la vice-ministre de la Défense Anna Maliar.

Washington a commencé à livrer à Kiev de l'équipement lourd, dont des obusiers dans un premier temps, puis des équipements de pointe comme des lance-roquettes multiples montés sur camions ("Himars") et des pièces d'artillerie de haute précision et d'une portée légèrement supérieure à celles de l'armée russe.

Une accélération des livraisons devrait être discutée mercredi à Bruxelles, lors d'une réunion du Groupe de contact pour l'Ukraine autour du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin.

Sur le plan diplomatique, le président français Emmanuel Macron est arrivé mardi soir en Roumanie, pour saluer les 500 soldats français qui y sont déployés sur une base de l'Otan. Le président français, qui assume la présidence tournante de l'Union européenne jusqu'au 30 juin, se rendra ensuite en Moldavie, avant une possible venue à Kiev jeudi.

Une telle visite en Ukraine - qui serait une première pour le président français depuis le début de l'invasion russe le 24 février - pourrait se dérouler en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz et du Premier ministre italien Mario Draghi, selon des médias allemands et italiens.

«Renforcer l'UE»

La présidence française n'a pas confirmé ces informations, soulignant que "rien n'est acté" à ce stade.

Une telle visite interviendrait alors que l'UE doit décider, lors d'un sommet les 23 et 24 juin, si elle accorde à l'Ukraine le statut officiel de candidat à une adhésion au bloc européen. La Commission européenne doit elle rendre son avis avant la fin de la semaine.

"Je pense qu'il faut donner ce signal à l'Ukraine, être ouvert à cette candidature", a déclaré le ministre français chargé de l'Europe Clément Beaune, relevant néanmoins que le statut de candidat n'est que le début d'un processus d'adhésion qui "prend du temps", des années voire des décennies.

"Etant donné que l'Ukraine est en train de se battre pour défendre nos valeurs européennes communes, [elle a] gagné le droit d'être membre de l'UE", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un entretien accordé à des journalistes danois. Pour lui, l'Ukraine ne pourra "que renforcer l'UE".

Après la condamnation à mort pour "mercenariat" par les séparatistes prorusses de deux Britanniques et d'un Marocain ayant combattu aux côtés des Ukrainiens à Marioupol, la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a indiqué mardi faire "tout son possible" pour obtenir la libération des deux Britanniques.

«Drapeau neutre»

Londres n'a pour l'instant pas demandé à Moscou d'intervenir en faveur des deux Britanniques, a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Tout dépendra d'une demande de Londres, bien sûr, mais je suis sûr que la partie russe sera prête à écouter", a-t-il ajouté, alors que Moscou, a annoncé mardi interdire l'entrée de son territoire à 49 Britanniques (des journalistes et des experts en majorité, et des représentants du secteur de la Défense) accusés de "propager de fausses informations" sur le conflit et d'"alimenter la russophobie".

Au plan économique, selon des sources au sein de l'exécutif à Berlin, le gouvernement allemand s'appête à débloquer une aide de 9 à 10 milliards d'euros pour empêcher une faillite de l'ex-filiale du géant russe Gazprom dont l'Etat allemand a pris le contrôle pour sécuriser son approvisionnement en gaz.

En visite à Jérusalem, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que l'Union européenne voulait "renforcer" sa coopération énergétique avec Israël en réponse au "chantage" de la Russie, qui a coupé ses livraisons de gaz à des pays européens.

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a annoncé pour sa part l'octroi d'un prêt allant jusqu'à 300 millions d'euros au groupe public ukrainien gazier Naftogaz pour l'aider à "compenser la perte de production de gaz naturel ayant suivi l'invasion de l'Ukraine" par la Russie.

Sur le plan sportif, enfin, les joueurs russes et bélarusses, interdits de jouer au tournoi de Wimbledon, qui s'ouvre le 27 juin, ont été autorisés à participer à l'US Open, commençant fin août et où le numéro un mondial, Daniil Medvedev, pourra défendre son titre, mais "uniquement sous un drapeau neutre", par décret de la Fédération américaine de tennis.

 


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.