Législatives: Macron réclame une majorité «solide» au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation»

Emmanuel Macron a exhorté mardi les Français à «donner une majorité solide» au pays au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation», depuis l'aéroport d'Orly où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie. (Photo, AFP)
Emmanuel Macron a exhorté mardi les Français à «donner une majorité solide» au pays au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation», depuis l'aéroport d'Orly où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 14 juin 2022

Législatives: Macron réclame une majorité «solide» au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation»

Emmanuel Macron a exhorté mardi les Français à «donner une majorité solide» au pays au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation», depuis l'aéroport d'Orly où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie. (Photo, AFP)
  • «Nous sommes à l'heure des choix et les grands choix ne se font jamais par l'abstention. J'en appelle donc à votre bon sens et au sursaut républicain», a-t-il déclaré
  • «Face aux crises qui ne manqueront pas de survenir, rien ne serait pire que de nous perdre dans l'immobilisme, dans le blocage, dans les postures», a affirmé M. Macron

PARIS: Emmanuel Macron a exhorté mardi les Français à « donner une majorité solide » au pays au nom de « l'intérêt supérieur de la Nation », depuis l'aéroport d'Orly où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie. 

« Nous sommes à l'heure des choix et les grands choix ne se font jamais par l'abstention. J'en appelle donc à votre bon sens et au sursaut républicain », a-t-il déclaré sur le tarmac de l'aéroport, estimant que « dimanche aucune voix ne doit manquer à la République ». 

« Ni abstention, ni confusion, mais clarification », a-t-il proclamé sur un ton solennel, avant de se rendre sur une base de l'Otan en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui y sont déployés et d'effectuer une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev. 

« Je veux aujourd'hui vous convaincre de donner dimanche une majorité solide au pays », a affirmé le chef de l’État, expliquant qu'il a « besoin d'une majorité solide pour assurer l'ordre à l'extérieur comme à l'intérieur de nos frontières ». 

« Rien ne serait pire que d'ajouter un désordre français au désordre mondial », a-t-il prévenu, appelant à porter « avec force et fermeté la liberté, l'égalité, la fraternité, la laïcité ». 

« Il nous faut défendre nos institutions face à tous ceux qui les contestent et les fragilisent », a-t-il encore ajouté, semblant viser les oppositions RN et Nupes. 

Il a assuré avoir entendu « les difficultés qui se sont exprimées » lors du premier tour de dimanche où la majorité sortante est arrivée au coude à coude avec la Nupes devant le Rassemblement national, un résultat qui ne garantit que le chef de l’État puisse compter sur une majorité absolue lors de son deuxième quinquennat. 

« Face aux crises qui ne manqueront pas de survenir, rien ne serait pire que de nous perdre dans l'immobilisme, dans le blocage, dans les postures », a affirmé M. Macron 

« Nous avons pour cela besoin d'une majorité solide pour garantir notre indépendance », a-t-il insisté, devant l'avion qui l'emmène dans sa première tournée dans le sud-est de l'Europe directement affecté par l'invasion de l'Ukraine fin février. 

Discours de Macron sur le tarmac, un « sketch à la Trump» pour Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé mardi « un sketch à la Trump » après le discours du président Emmanuel Macron, Julien Bayou y voyant « un président qui perd ses nerfs ». 

Mélenchon a estimé sur son blog que « le coup de l’allocution sur le tarmac est raté après tant d’autres ». 

« J’ose à peine dire que ça fait réchauffé compte tenu de la température. Ce sketch à la Trump pour mettre en garde contre l’ennemi de l’intérieur est le symbole d’une époque », a déploré le chef de file de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), estimant que »Macron coule. Dans les urnes, à part chez les plus de soixante ans. Dans les sondages et dans l’autorité sur les siens, le drapeau est en berne ». 

Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou, a de son côté dit avoir « l'impression qu'on a un président qui tout simplement perd ses nerfs et qui fait preuve d'une grande fébrilité ». 

Pour lui, « il y a une sorte de panique qui gagne la Macronie mais avant tout parce que tout simplement le mandat d'Emmanuel Macron n'a pas convaincu, il a été réélu par défaut ». 

Mais Julien Bayou juge « vraiment dangereux que le président finalement puisse se dire que s'il est battu, c'est la République qui est battue. Il y a là quelque chose de très arrogant, de très Jupiter, (...) une dérive en fait. Ca arrive de perdre des élections et si manifestement LREM est battue dimanche, ça ne sera qu'une défaite, en rien un problème pour la démocratie, pour la République », a insisté le leader écologiste. 

Selon lui, ce sera « peut-être même une bonne nouvelle, parce que, pour les salaires, pour les services publics, pour le climat, on va enfin pouvoir agir ». 


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.