Avec sa musique, l'Israélien Mark Eliyahu conquiert des coeurs en Iran

Dans une yourte du nord d'Israël, Mark Eliyahu accorde son kamanche, instrument à corde d'origine perse (Photo, AFP).
Dans une yourte du nord d'Israël, Mark Eliyahu accorde son kamanche, instrument à corde d'origine perse (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 16 juin 2022

Avec sa musique, l'Israélien Mark Eliyahu conquiert des coeurs en Iran

  • Israël et l'Iran sont deux ennemis jurés et leur profonde hostilité ne donnant aucun signe d'apaisement, Mark Eliyahu ne pourra probablement pas jouer à Téhéran de sitôt
  • A défaut, l'artiste israélien donne des représentations à Istanbul, où Iraniens et Israéliens peuvent se rendre

BEIT ZAID: Dans une yourte du nord d'Israël, Mark Eliyahu accorde son kamanche, instrument à corde d'origine perse. Si l'artiste commence à se faire une renommée chez lui en Israël, la plupart de ses fans sont en Iran, pays ennemi où il n'a pas le droit de se rendre.

"La culture perse, iranienne, est une grande source d'inspiration pour moi", explique le musicien de 39 ans, qui compose des mélodies éthérées, atmosphériques, voire hypnotiques.

"L'un de mes plus grands rêves est de me rendre en Iran, d'y étudier et d'y faire la rencontre de cette culture pour de vrai, parce que je me sens très connecté à elle".

Israël et l'Iran sont deux ennemis jurés et leur profonde hostilité ne donnant aucun signe d'apaisement, Mark Eliyahu ne pourra probablement pas jouer à Téhéran de sitôt.

A défaut, l'artiste israélien donne des représentations à Istanbul, où Iraniens et Israéliens peuvent se rendre, même si les autorités israéliennes ont appelé lundi leurs ressortissants à quitter "dès que possible" la Turquie par crainte d'attaques iraniennes.

Le soir même, le musicien israélien donnait un concert en plein air à Istanbul. La performance n'a pas été annulée, mais le dispositif de sécurité renforcé et des milliers de fans ont pu se bercer de sa musique.

"Lorsque j'écoute sa musique, parfois j'ai la chair de poule, c'est pour ça que je l'aime", dit Farnaz, 29 ans, une étudiante iranienne en bio-ingénierie, l'une des 3 000 fans à se balancer sur la douce musique aux sonorités orientales. Parmi eux, de nombreuses femmes iraniennes et turques, pour certaines habillées en robes d'été et pour d'autres voilées.

«Illumination»

Né au Daguestan, aujourd'hui province russe non loin de la Turquie et de l'Iran influencée pendant des siècles par ces deux cultures, Mark Eliyahu a pour père un compositeur et pour mère une pianiste. C'est avec ses deux parents juifs qu'il est arrivé en Israël alors qu'il était encore enfant, à la chute de l'URSS.

Lui a d'abord opté pour le violon, avant d'aller étudier les musiques grecque et turque à Athènes, où il a entendu pour la première fois du kamanche.

"C'est la première fois que j'entendais avec mes oreilles ce son que j'ai toujours eu en moi", dit l'homme à la chevelure bouclée noire. "C'était une illumination".

Il a ensuite découvert que son arrière-grand-père avait lui-même joué de cet instrument aux airs de violon rond.

Conquis, Mark Eliyahu déménage en Azerbaïdjan, en Asie centrale, pour étudier plus encore la pratique de cet instrument avec un expert, Adalat Vazirov, avant de rentrer en Israël au début de sa vingtaine.

Aujourd'hui, le musicien a enregistré quatre albums et multiplié les concerts dans plus de 50 pays. Mais c'est en Turquie que ses concerts sont les plus courus. "En Turquie, je me sens à la maison", déclare-t-il à l'AFP. "Là où je suis né, c'est un endroit où les cultures turques et perses se mélangeaient".

«Un jour»

L'artiste a élaboré la plupart de ses chansons sur la route, mais la pandémie de coronavirus a mis un frein à ses déplacements à l'étranger. Bloqué en Israël, il a alors composé la bande originale de la série israélienne d'espionnage "Téhéran" diffusée sur Apple TV.

Mais pour cet homme qui dit ne pas suivre l'actualité, ne rien connaître à la politique et être confiné "dans (son) univers de la musique", signer les mélodies de cette série --qui suit une espionne tentant de saboter les activités nucléaires iraniennes-- "n'était pas un acte politique".

Sa mission est plutôt "de diffuser de l'amour dans le monde, de guérir et de connecter", dit-il dans la yourte qui lui sert de singulier studio, situé sous un couloir aérien d'avions de combats israéliens F-16 qui transpercent de temps à autre le silence.

Mark Eliyahu n'est pas le premier Israélien à être populaire en Iran. Avant lui, la chanteuse Liraz Charhi dont les parents en sont originaires a sorti un album dont certains morceaux y ont été enregistrés secrètement.

Sur le compte Instagram de l'artiste, un admirateur dit espérer "(le) voir un jour en Iran".

Le musicien estime que ses concerts en Turquie devant des spectateurs iraniens constituent déjà "un grand honneur", mais regrette vivement de ne pouvoir se rendre en Iran. "J'espère qu'un jour cela changera", dit-il.


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.