Musique: la biguine, dans tous ses états

Crédit : page Facebook du «Big Inn Jazz Collective»
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Publié le Samedi 14 mai 2022

Musique: la biguine, dans tous ses états

  • La biguine est née à Saint-Pierre, en Martinique, de la rencontre des musiques de danses de salons européennes (polka, mazurka, contredanse...) et du bèlè (ou bel-air), un rythme d'origine africaine venu des campagnes
  • Interprétée dans les maisons de maîtres par ceux nommés à l'époque les «nègres à talent», elle a vu son ascension stoppée avec l'éruption du volcan de la Montagne Pelée en 1902

PARIS : "La biguine est une musique très ouverte, comme tous les genres créoles": à Paris, le Big in Jazz Collective et le groupe Malavoi offrent la semaine prochaine deux lectures très différentes de ce genre musical emblématique des Antilles françaises.

"C'est un genre très défini, mais qui est très ouvert. Une fois qu'on a dit que la biguine, c'est grosso modo une polka avec une syncope un peu particulière, à partir de là, on peut faire énormément de choses avec", explique à l'AFP le journaliste Bertrand Dicale, auteur du livre "Ni noires ni blanches: histoire des musiques créoles". 

La biguine est née à Saint-Pierre, en Martinique --alors plaque tournante des Antilles--, de la rencontre des musiques de danses de salons européennes (polka, mazurka, contredanse...) et du bèlè (ou bel-air), un rythme d'origine africaine venu des campagnes.

Interprétée dans les maisons de maîtres par ceux nommés à l'époque les "nègres à talent", elle a vu son ascension stoppée avec l'éruption du volcan de la Montagne Pelée en 1902, qui a détruit la ville de Saint-Pierre, alors la capitale économique de l'île.

Depuis son apparition au début de la Troisième République, elle a beau s'être transformée, avoir enfanté d'autres styles, elle demeure la mère de toutes les musiques en Martinique.

Le Big In Jazz Collective est un collectif de musiciens entre 25 et 50 ans censés représenter les forces vives du jazz contemporain antillais. Il sera en concert à L'Alhambra à Paris mardi et ambitionne d'accentuer encore le lien étroit que la biguine a très vite entretenu avec le jazz.

Son ambition: s'emparer de standards de grands compositeurs antillais ayant déjà ouvert en leur temps la biguine au jazz -- Alain Jean-Marie, Eugène Mona, Marius Cultier, Albert Lirvat, Alexandre Stellio... -- et leur donner un coup de fouet.

"C'est une réunion entre amis musiciens qui veulent promouvoir le jazz créole. Pour moi, le jazz, c'est une liberté d'expression et, à travers cette liberté, le moyen de promouvoir nos cultures et nos traditions", revendique Stéphane Castry, bassiste et doyen de la formation.

Immuable cadence

Mais dans le dédale d'autres influences revendiquées par le groupe -- soul, groove, reggae, funk... --, la biguine peut parfois donner l'impression de se dissiper.

"Quand j'écoute le Big in Jazz Collective, la biguine, j'ai du mal à la retrouver", fait remarquer Eric Basset, directeur du label Aztec Musique, spécialisé dans les musiques caribéennes.

"Forcément, on est plus ou moins loin à la fois de la définition, pour autant qu'il y ait une définition unique et canonique, de la biguine, et surtout plus ou moins loin des habitudes", note pour sa part Bertrand Dicale.

Malavoi -- du nom d'une variété de canne à sucre --, qui jouera à La Cigale le 21 mai, est plus conservatrice. La formation, née il y a un demi-siècle et dont ne subsiste aujourd'hui qu'un membre d'origine, le batteur Denis Dantin, brosse plus cette biguine dans le sens du poil. 

Les versions qu'en offre cette formation, devenue une institution à la Martinique, sont beaucoup plus soyeuses, confortables, douces à l'oreille, avec des accents symphoniques. 

Aux cuivres et aux guitares privilégiés dans le Big In Jazz Collective, Malavoi préfère les cordes, rappelant qu'au tout début de l'histoire, l'instrument roi dans les salons des demeures coloniales était le violon, avant d'être la clarinette ou la trompette.

Mais au-delà de leurs différences, le Big In Jazz Collective et Malavoi se rejoignent sur un point, essentiel: la cadence, immuable, imprimée par le rythme du bèlè.

Car, selon Bertrand Dicale, la biguine, "avant que ce soit un genre en soi, c'était une façon particulière de jouer une musique". 


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com