La Covid a dopé les investissements numériques des entreprises françaises, selon la Banque de France

La crise sanitaire liée à la Covid-19 a accéléré les investissements numériques des entreprises françaises, note jeudi la Banque de France. (Photo, AFP)
La crise sanitaire liée à la Covid-19 a accéléré les investissements numériques des entreprises françaises, note jeudi la Banque de France. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 16 juin 2022

La Covid a dopé les investissements numériques des entreprises françaises, selon la Banque de France

La crise sanitaire liée à la Covid-19 a accéléré les investissements numériques des entreprises françaises, note jeudi la Banque de France. (Photo, AFP)
  • La Banque de France se félicite de la résilience des investissements des entreprises françaises pendant la crise
  • «Cette résistance de l’investissement en France ne se retrouve pas ailleurs en Europe (...) puisque partout on observe un fléchissement du taux d’investissement entre 2019 et 2020, sauf en France», se réjouit l'institution

PARIS: La crise sanitaire liée à la Covid-19 a accéléré les investissements numériques des entreprises françaises, bien davantage que ceux dans la transition écologique, note jeudi la Banque de France. 

« La crise semble avoir stimulé des besoins d’investissements en faveur de la transition digitale des entreprises », constate l'institution dans le rapport annuel de l'Observatoire du financement des entreprises. 

« A mi-2021, 26% des PME (petites et moyennes entreprises, NDLR) déclarent une accélération des dépenses dans ce domaine tandis que 2% seulement envisagent de les reporter ou de les annuler », détaille la Banque de France. 

« Ce phénomène apparaît plus marqué pour les ETI (entreprises de taille intermédiaire), ces pourcentages s’établissant respectivement à 59% et à 1% », ajoute-t-elle. 

Les investissements dans la transition écologique ont également bénéficié d'une « certaine accélération depuis 2021 », observe aussi la banque centrale sur un ton plus prudent. 

« Un tiers des investissements des TPE-PME seraient concernés par cette thématique contre environ 25% avant la crise », détaille-t-elle. 

« Alors que les études soulignent que les dirigeants d’entreprise sont conscients des enjeux » de la transition énergétique, leur engagement se matérialise cependant plutôt par « des investissements ponctuels et l’évolution vers des pratiques responsables que par la mise en œuvre d’investissements plus structurants », écrit l'institution. 

« Il faut souligner l’importance de la rentabilité de ces transitions, du retour sur investissement qui sont les principales questions du point de vue du chef d’entreprise », poursuit-elle. 

Plus généralement, la Banque de France se félicite de la résilience des investissements des entreprises françaises pendant la crise. 

« Résistance de l'investissement » 

En volume, leurs dépenses d'investissement ont certes baissé en 2020 par rapport à l'année précédente, mais moins fortement que leur valeur ajoutée. Mécaniquement, le taux d'investissement (la proportion de dépenses d'investissement dans la valeur ajoutée totale) a donc progressé en 2020, première année de la pandémie. 

« D’après les données de comptabilité nationale, cette résistance de l’investissement en France ne se retrouve pas ailleurs en Europe (...) puisque partout on observe un fléchissement du taux d’investissement entre 2019 et 2020, sauf en France », se réjouit l'institution. 

Un phénomène attribuable aux dispositifs de soutien aux entreprises déployés en 2020 par le gouvernement, en particulier le Fonds de solidarité et le chômage partiel, explique-t-elle. 

Cependant, le recours aux aides n'est pas « systématique », constate la Banque de France, qui plaide pour un « accompagnement » renforcé des entreprises dans leurs projets d'investissements. 

« Les conclusions montrent le maintien d’une offre dynamique de financement des investissements des entreprises, notamment par les banques, dans une période marquée notamment par la crise sanitaire », s'est réjouie dans un communiqué la Fédération bancaire française (FBF). 

« Nos banques doivent pouvoir contribuer à ce que notre économie soit plus dynamique, plus durable, plus digitale, en réponse aux projets montés par les entreprises. Elles doivent pouvoir (...) continuer à financer, massivement, leurs projets », ajoute la FBF, membre de l'Observatoire du financement des entreprises. 

Le rapport annuel est publié un peu plus d'un mois après la parution d'une étude de la Banque européenne d'investissement (BEI), nettement plus critique sur les investissements numériques des entreprises européennes et françaises. 

Dans son rapport, la BEI soulignait ainsi que seulement 46% des sociétés européennes, et 37% des françaises, avaient mis à profit la crise sanitaire pour accélérer leur transition numérique, contre 58% aux Etats-Unis. 


Le festival du shopping dynamise l’économie et le tourisme à Asir

Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
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  • Son attrait large souligne le rôle clé du festival dans la stimulation de l’activité économique et de la demande locale
  • Le festival propose des programmes de formation ciblés pour les jeunes de la région, développant leurs compétences et fournissant des talents locaux qualifiés au marché du travail

​​​​​​RIYAD : La 26e édition du Festival du shopping d’Abha constitue un pilier économique majeur de la saison estivale à Asir, attirant des visiteurs venus de toutes parts grâce à une offre variée mêlant commerce, culture et divertissement.

Son fort pouvoir d’attraction souligne l’importance du festival dans la dynamisation de l’activité économique et de la consommation locale, rapporte mercredi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le festival offre également des programmes de formation ciblés à destination des jeunes de la région, permettant de développer leurs compétences et de fournir au marché du travail des talents locaux qualifiés.

Il comprend cinq halls commerciaux présentant une large gamme de produits, allant des articles ménagers aux vêtements, parfums, confiseries et autres produits essentiels.

Au-delà du commerce, le festival favorise aussi le tourisme dans la région d’Asir, en associant activité économique et richesse culturelle.

Les visiteurs peuvent profiter des séances de shopping tout en assistant à des spectacles artistiques et folkloriques, des soirées culturelles, des animations et un parc d’attractions dynamique.

Ces activités renforcent l’attractivité touristique de la région, incitant à des séjours plus longs et à une hausse des dépenses, selon la SPA.

Ce dynamisme crée un cercle économique vertueux qui bénéficie à l’hébergement, à la restauration et aux transports, tout en préparant le terrain pour de nouveaux investissements dans les infrastructures touristiques et commerciales.

Des pavillons représentant l’Inde, la Chine, les Philippines, le Maroc, le Pakistan, l’Égypte, la Syrie, la Jordanie, le Koweït, le Kenya et le Sénégal enrichissent l’expérience des visiteurs, ajoutant une touche internationale aux marchés et produits exposés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite lève 1,42 milliard de dollars via une émission de sukuk en août

Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
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  • Le Centre national de gestion de la dette saoudien a levé 1,42 milliard de dollars en août via une émission de sukuk, poursuivant la hausse entamée depuis plusieurs mois
  • L’Arabie saoudite reste le leader du marché primaire de la dette dans le Golfe, représentant plus de la moitié des émissions de la région au premier semestre 2025

RIYAD : Le Centre national de gestion de la dette d’Arabie saoudite a levé 5,31 milliards de riyals (1,42 milliard de dollars) via son émission de sukuk libellés en riyals pour le mois d’août, soit une hausse de 5,8 % par rapport à juillet.

Le Royaume avait levé 5,02 milliards de riyals en juillet, contre 2,35 milliards en juin et 4,08 milliards en mai.

Les sukuk sont des instruments financiers conformes à la charia, accordant aux investisseurs une propriété partielle d’actifs sous-jacents. Ils constituent une alternative populaire aux obligations traditionnelles.

L’émission d’août a été répartie en quatre tranches : 755 millions de riyals arrivant à échéance en 2029, 465 millions en 2032, 1,12 milliard en 2036, et 2,97 milliards en 2039.

Dans un communiqué, le Centre a déclaré que cette opération s’inscrivait dans les efforts continus de diversification des sources de financement et de renforcement du marché local de la dette.

Un rapport récent du Kuwait Financial Centre (Markaz) indique que l’Arabie saoudite a dominé le marché primaire de la dette dans le Golfe au premier semestre 2025, avec 47,9 milliards de dollars levés via 71 opérations de sukuk et d’obligations — soit 52,1 % du total du CCG.

L’agence de notation S&P a également souligné le rôle moteur du Royaume dans la finance islamique, estimant que les émissions mondiales de sukuk pourraient atteindre entre 190 et 200 milliards de dollars en 2025, dont jusqu’à 80 milliards en devises étrangères.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


SAMI et Amentum s’allient pour renforcer la défense terrestre

La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
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  • L’accord marque une étape clé dans le renforcement de la préparation des systèmes terrestres du Royaume
  • Il consolide la position de SAMI en tant que leader national de la maintenance de défense

DJEDDAH : Saudi Arabian Military Industries (SAMI) a signé un accord de coopération avec l’entreprise américaine Amentum pour renforcer les systèmes de défense terrestre du Royaume, améliorer la maintenance et la remise à niveau, et localiser la production de pièces détachées.

La cérémonie de signature s’est tenue en présence de figures clés des deux entreprises, dont Mohammed Al-Hodaib, vice-président exécutif de SAMI Land, et Feras Al-Hassoun, directeur des ventes opérationnelles pour le Moyen-Orient chez Amentum, un leader mondial des solutions technologiques et d’ingénierie avancées.

Dans le cadre de la Vision 2030, l’Arabie saoudite poursuit activement son objectif d’autosuffisance en matière de défense. SAMI vise à localiser 50 % des dépenses de défense du Royaume en s’appuyant sur des partenariats mondiaux et des coentreprises avec des fabricants internationaux de premier plan.

« Cet accord marque une étape déterminante dans le renforcement de la préparation de nos systèmes terrestres, dans la localisation des pièces détachées et dans la consolidation de notre position de leader national en matière de maintenance et de soutien de défense », déclaré le champion saoudien de la défense et de la sécurité nationale, qui opère sous l'égide du Fonds d'investissement public (PIF), dans un communiqué.

En juillet, SAMI, classé parmi les 100 premières entreprises de défense au monde, avait déjà signé des accords de transfert de technologie avec trois grands groupes turcs — Nurol Makina, FNSS et Aselsan — afin d’accélérer la fabrication localisée de systèmes terrestres avancés en Arabie saoudite.

SAMI Land avait alors réaffirmé son engagement à faire progresser les objectifs stratégiques en localisant les industries de défense, en renforçant les capacités industrielles, et en livrant des produits et services de haute qualité tout au long du cycle de vie des équipements.

SAMI opère à travers cinq divisions principales :

  • SAMI Land : spécialisée dans les capacités de défense terrestre

  • SAMI Aerospace : développe des composants pour aéronefs et drones

  • SAMI Sea : technologies navales, incluant corvettes et systèmes maritimes

  • SAMI Defense Systems : solutions intégrées (radars, systèmes de commandement)

  • SAMI Advanced Electronics : cybersécurité et guerre électronique

Ensemble, ces divisions appuient la mission du PIF de renforcer les capacités de défense du Royaume et de localiser l’industrie militaire.

En avril dernier, Amentum — cotée à la bourse de New York sous le symbole AMTM — a annoncé la vente de sa branche matériel et produits, Rapid Solutions, à Lockheed Martin pour 360 millions de dollars. Cette cession repositionne Amentum comme un acteur dédié aux solutions technologiques et aux services de soutien de mission, tout en accélérant son désendettement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com