Rien ne va plus entre LR et Nicolas Sarkozy

L'ancien chef de l'Etat a depuis, deux jours après le premier tour de la présidentielle, apporté son soutien à Emmanuel Macron, avec qui il cultive depuis longtemps une relation cordiale. (Photo, AFP)
L'ancien chef de l'Etat a depuis, deux jours après le premier tour de la présidentielle, apporté son soutien à Emmanuel Macron, avec qui il cultive depuis longtemps une relation cordiale. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 16 juin 2022

Rien ne va plus entre LR et Nicolas Sarkozy

L'ancien chef de l'Etat a depuis, deux jours après le premier tour de la présidentielle, apporté son soutien à Emmanuel Macron, avec qui il cultive depuis longtemps une relation cordiale. (Photo, AFP)
  • L'ancien président -et fondateur du parti- a reçu mercredi matin dans ses bureaux Astrid Panosyan-Bouvet, candidate dans la 4e circonscription de Paris face à la sortante LR Brigitte Kuster
  • «Minable. Indigne. Traître», a tweeté le maire LR du XVIIe arrondissement Geoffroy Boulard

PARIS: Le divorce semble acté entre Les Républicains et Nicolas Sarkozy, qui a reçu la rivale LREM d'une candidate LR à Paris, suscitant un déluge de réactions devant ce nouveau signe de rapprochement avec Emmanuel Macron. 

Selon le quotidien Le Parisien, l'ancien président -et fondateur du parti- a reçu mercredi matin dans ses bureaux Astrid Panosyan-Bouvet, candidate dans la 4e circonscription de Paris face à la sortante LR Brigitte Kuster. 

Une nouvelle très mal prise par Brigitte Kuster, qui avait soutenu Nicolas Sarkozy pendant la primaire de 2016 avant de devenir oratrice de sa campagne à Paris. D'autant qu'Astrid Panosyan est l'une des fondatrices d'En marche. 

« J'ai honte pour lui devant une telle trahison », a déclaré au journal Le Figaro Mme Kuster, qui aborde le deuxième tour en ballotage défavorable. Elle a fait 28,9% au premier contre 41% à son adversaire. 

L'annonce de cette rencontre a suscité un flot de réactions chez LR. 

« Minable. Indigne. Traître », a aussitôt tweeté le maire LR du XVIIe arrondissement Geoffroy Boulard. 

Le président de LR, Christian Jacob, a rapidement affirmé le « soutien plein et entier des Républicains à Brigitte Kuster », dans un tweet en forme de désavoeu. 

« C'est incompréhensible », a affirmé jeudi sur RTL le maire de Meaux Jean-François Copé. « La politique est digne quand elle est claire », a tweeté le député Eric Ciotti. 

De Michel Barnier à Rachida Dati, de nombreux ténors ont affiché leur soutien, notamment le président du Sénat Gérard Larcher (avec une vidéo) et l'ancienne candidate LR Valérie Pécresse. 

Le message du sénateur Pierre Charon, proche de M. Sarkozy, n'est pas passé inaperçu : « Quand on a la chance d’avoir cette députée , ON LA GARDE », a-t-il affirmé sur Twitter. 

Est-ce la goutte qui fait déborder le vase? La relation entre LR et son ancien chef s'était déjà fortement distendue lors de la campagne présidentielle puisqu'il n'a jamais apporté son soutien à Valérie Pécresse. 

Il la jugeait même en privé « inexistante », ou n'ayant « rien compris à la campagne », rapportait en février Le Figaro. 

Logiquement, la candidate avait refusé son don de 2 000 euros lors du Pécressethon destiné à renflouer ses comptes de campagne. 

Sifflets 

Côté militants, la rancoeur sourde avait éclaté au dernier meeting parisien de Mme Pécresse, où le nom de Nicolas Sarkozy avait été sifflé devant les cadres effarés. 

L'ancien chef de l'Etat a depuis, deux jours après le premier tour de la présidentielle, apporté son soutien à Emmanuel Macron, avec qui il cultive depuis longtemps une relation cordiale. Les rumeurs allaient bon train sur son rôle auprès du chef de l'Etat pour lui promettre le ralliement de certains députés LR. 

Finalement, très peu de Républicains sont passés dans le camp présidentiel, dont la sarkozyste Constance Le Grip dans les Hauts-de-Seine. 

« Sarkozy est convaincu que si on ne se rapproche pas de Macron, on va définitivement mourir », soupirait au printemps un élu LR. 

Mais « il ne s’illusionne pas sur le pouvoir de Macron par rapport aux juges », ajoutait-il, en allusion aux condamnations de l'ex-président: trois ans de prison dont un ferme dans l'affaire dite « des écoutes », et un an ferme pour le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012 dans le dossier Bygmalion. 

Dans une interview le 10 juin, M. Sarkozy se revendiquait désormais « libre comme quelqu'un qui s'est fait seul » et l'assurait: « Je ne fais plus de politique, je n'ai plus d’obligation vis-à-vis de mon parti ». 

Côté LR, les ténors ont plus ou moins ouvertement pris leurs distances. 

« Aujourd’hui, nous avons des visions différentes », soupirait diplomatiquement Christian Jacob fin mai. 

L'eurodéputé François-Xavier Bellamy a lui  appelé Nicolas Sarkozy à la « clarté », au nom de la « loyauté ». 

Mais les propos les plus durs sont venus de la jeune génération: début mai, le secrétaire général du parti Aurélien Pradié a appelé à « rompre avec le sarkozysme », et le député Pierre-Henri Dumont à « tourner la page de la génération Sarkozy ».  


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.