La canicule atteint un pic dans le sud de l'Europe

Une personne est assise sur les quais de Saône, alors qu'une canicule frappe la France à Lyon le 18 juin 2022. (Photo, AFP)
Une personne est assise sur les quais de Saône, alors qu'une canicule frappe la France à Lyon le 18 juin 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 19 juin 2022

La canicule atteint un pic dans le sud de l'Europe

  • 11 départements se situant principalement le long de la façade Atlantique et dans le sud-ouest, sont maintenus en vigilance rouge, avec des températures qui pourraient atteindre localement les 42°C
  • La multiplication des vagues de chaleur en Europe est une conséquence directe du réchauffement climatique

BORDEAUX : La canicule d'une précocité inédite qui frappe le sud de l'Europe a atteint un pic samedi en France avec des "pointes voisines de 42/43°, et des records absolus, tandis qu'en Espagne les pompiers tentent de maîtriser un incendie géant.

Près des trois quarts de la population française, soit 45 millions de personnes, sont concernés par les niveaux rouge ou orange de vigilance canicule.

La chaleur s'est accentuée encore samedi après-midi, notamment dans le sud-ouest où "des pointes voisines de 42°/43°C" ont été mesurées localement sur le sud Aquitaine, ajoute Météo-France.

"Des records absolus de températures sont battus", explique-t-elle, avec notamment 42,9°C à Biarritz, soit 2,3°C de plus que le précédent record datant de 2003.

Dans le sud-est, un incendie causé par un tir d'artillerie dans un important camp d'entraînement de l'armée française a brûlé environ 600 hectares de végétation mais était sur le point d'être fixé.

"C'est une zone qui est un désert végétalisé, il n'y a aucune menace pour qui que ce soit, à part les 2.500 moutons qui paissent dans cette zone et qui ont été mis à l'abri", a précisé dans le capitaine Olivier Pécot des pompiers du Var.

La chaleur balaye le pays depuis le sud-ouest en direction du nord-est, ajoute l'agence, qui recense entre 37 et 41°C en général sur le sud-ouest, le centre et la région parisienne.

De nombreux évènements festifs, sportifs et culturels ont par ailleurs été annulés.

Dans certaines villes, les musées accueillent des visiteurs en quête de fraîcheur. Bordeaux (sud-ouest), où le mercure indique 40°C selon Météo-France, les a d'ailleurs rendus gratuits.

A Paris, au musée de la Libération, du général Leclerc et Jean Moulin, Sonia De Man, 70 ans, une touriste belge venue avec sa fille, a confié qu'elle avait "fait le choix de privilégier un musée dans la journée" plutôt que d'aller à Montmartre, comme prévu. Elles pourront également profiter de l'ouverture des parcs et jardins de Paris toute la nuit.

A partir de samedi soir, des orages ponctuels pourraient toutefois survenir sur la façade atlantique, prémices d'une dégradation attendue pour dimanche soir et qui permettra à la canicule de "régresser progressivement pour ne plus concerner que le flanc est du pays", selon Météo-France.

Incendies tenaces 

La multiplication des vagues de chaleur en Europe est une conséquence directe du réchauffement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre accroissent la puissance, la durée et le rythme de répétition des vagues de chaleur, selon les scientifiques.

La vague actuelle est arrivée du Maghreb via par la péninsule ibérique.

En Espagne, les pompiers continuaient de lutter contre plusieurs incendies à travers le pays, dont l'un a ravagé près de 20.000 hectares de terrain, alors que les températures culminaient à 43 degrés.

Le plus important de ces feux de forêt était encore hors de contrôle samedi après-midi dans la Sierra de la Culebra, un massif montagneux de la région de Castille-et-Léon (nord-ouest), près de la frontière avec le Portugal. Au total, près de 20.000 hectares y ont brûlé.

Onze village regroupant plusieurs centaines de personnes ont dû être évacués face à la menace des flammes, qui ont entraîné la fermeture d'une route nationale et d'une ligne de train à grande vitesse entre Madrid et la région de Galice (nord-ouest).

Les pompiers espagnols continuaient par ailleurs de lutter contre plusieurs incendies en Catalogne et en Navarre.

«Il est temps d'agir»

La vague de chaleur n'épargnait pas non plus l'Allemagne. Samedi, la température la plus haute a été enregistrée à 36,4 degrés à 16 heures à Waghäusel-Kirrlach (Haut-Rhin), selon l’institut allemand de météorologie (DWD). Les records redoutés de plus de 38 degrés n'ont toutefois pas été atteints.

Dans le Brandebourg, la région autour de Berlin, un feu a démarré vendredi et s'est étendu en soirée sur environ 60 hectares.

Un autre incendie dans la vallée de Trecktal, au sud-ouest de Berlin, est sous contrôle, mais menace de reprendre en raison de la sécheresse et des températures élevées du sol. Quelque 6,5 hectares de forêt ont brûlé.

De premiers orages violents sont toutefois attendus dans la nuit de samedi à dimanche. Selon le DWD, il pourrait y avoir localement dans le nord de l'Allemagne des rafales de vent à 95 km/h ainsi que de la grêle et de fortes pluies.

Aux Pays-Bas, samedi devrait être le jour de plus chaud de l'année, ont indiqué les autorités.

Les températures pourraient atteindre 35° dans la ville de Limburg (sud), selon l'agence météorologique néerlandaise, qui s'inquiète notamment des conséquences de la chaleur sur "les personnes âgées et vulnérables".

Parmi les multiples autres conséquences de la canicule, en Italie, la production de lait des vaches a baissé de 10%, avec une chaleur qui les oblige à boire jusqu'à 140 litres d'eau par jour, soit deux fois plus que d'habitude, a indiqué samedi la principale association agricole du pays, Coldiretti.

L'Organisation des Nations unies (ONU) a appelé vendredi à "agir maintenant" contre la sécheresse et la désertification afin d'éviter des "désastres humains".

"Il est temps d'agir: chaque action compte", a déclaré le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), Ibrahim Thiaw, lors d'une conférence à Madrid à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la sécheresse.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.