Après la présidentielle, nouvelle percée historique du RN aux législatives

Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, dans le nord de la France, le 19 juin 2022 (Photo, AFP).
Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, dans le nord de la France, le 19 juin 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 20 juin 2022

Après la présidentielle, nouvelle percée historique du RN aux législatives

  • Marine Le Pen, elle-même réélue haut la main dans le Pas-de-Calais a promis d'incarner une opposition ferme mais responsable
  • Le Rassemblement national réalise une percée historique dimanche au second tour des législatives, avec un groupe de 80 à 97 députés

PARIS: Après un score inégalé à la présidentielle, le Rassemblement national réalise une percée historique dimanche au second tour des législatives, avec un groupe de 80 à 97 députés, soit dix à quinze fois plus d'élus qu'actuellement, selon les estimations.

Sa candidate à l'Elysée Marine Le Pen, qui avait déjà obtenu un score jamais vu au second tour de la présidentielle, avec 41,5% des voix, a salué un groupe de "loin le plus nombreux de l'histoire de (sa) famille politique".

Le parti d'extrême droite, qui avait déjà progressé de 5,5 points au premier tour réunissant 18,7% des voix, devrait devancer en sièges le parti de droite Les Républicains, alors que la coalition présidentielle sortante Ensemble! perd la majorité absolue face à l'alliance de la gauche Nupes.

Marine Le Pen, elle-même réélue haut la main dans le Pas-de-Calais (61,03%), a promis d'incarner une "opposition ferme" mais "responsable, c'est-à-dire respectueuse des institutions".

Ses nouveaux députés, a-t-elle souligné, défendront "(vos) idées sur l'immigration, la sécurité, le chômage, la justice fiscale et sociale, les territoires oubliés, les citoyens maltraités ou la démocratie bafouée".

Dans une allusion à la prochaine présidentielle, à laquelle "a priori" elle ne devrait pas se représenter, la responsable d'extrême droite a souligné que les députés RN seraient aussi "l'avant-garde de cette nouvelle élite politique qui prendra la responsabilité du pays lorsque l'aventure Macron aura pris fin".

«Péri-urbain» et «oubliés»

"C'est une fulgurante avancée", note le politologue Jean-Yves Camus, avec une implantation du RN "non seulement dans les régions traditionnellement bonnes" pour lui, comme les Hauts-de-France et le sud, mais aussi dans "un arc" qui va de l'Oise, la Somme et l'Aisne jusqu'à l'Aube voire la Haute-Saône, qui sont soit "des zones de très grand péri-urbain de Paris" ou "des départements enclavés, désindustrialisés, oubliés".

Le RN remporte par exemple les deux circonscriptions de la Haute-Marne, où Marine Le Pen avait l'habitude, de 2012 à 2018, d'y démarrer son "tour de France des oubliés".

Le RN gagne aussi des députés en Moselle, dont Laurent Jacobelli, porte-parole, Alexandre Loubet, directeur de la communication, et Kevin Pfeffer, trésorier du parti

Il obtient aussi des élus dans des terres de conquête comme la Gironde, le Lot-et-Garonne, ou encore le Tarn-et-Garonne.

Thomas Ménagé est élu dans la 4e circonscription du Loiret, où l'ancien ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer avait été éliminé.

Le RN obtient aussi un élu dans l'Allier et une autre en Charente.

En Occitanie, zone de force, le parti d'extrême droite réalise le Grand chelem dans les Pyrénées orientales et dans l'Aude. Dans l'Hérault, Emmanuelle Ménard, apparentée, est élue avec 70% des voix.

Dans le Var, il gagne 7 des 8 circonscriptions, dont la 4e circonscription où Eric Zemmour avait été éliminé.

Le RN sera «une opposition ferme» mais «respectueuse des institutions»

La cheffe de file du Rassemblement national Marine Le Pen s'est félicitée dimanche, au soir du second tour des législatives, d'avoir à l'Assemblée le groupe de "loin le plus nombreux de l'histoire de notre famille politique", qui assurera "une opposition ferme" mais "respectueuse des institutions".

"Nous incarnerons une opposition ferme, sans connivence, responsable, respectueuse des institutions, parce que notre seule boussole, c'est l'intérêt de la France et du peuple français", a dit Mme Le Pen depuis son QG de Hénin-Beaumont.

Frustrée

Dans les Hauts-de-France, fief du parti, le RN obtient plusieurs députés dont le sortant Bruno Bilde, dans le Pas-de-Calais. Sébastien Chenu, porte-parole, est réélu dans le Nord.

Ces résultats ont été accueilli par une explosion de joie à Hénin-Beaumont. "Vive Marine !", ont scandé les militants. "Macron démission !", ont-ils aussi crié.

Le patron par intérim du RN, Jordan Bardella, a salué sur TF1 un "tsunami" pour son mouvement.

"Ce soir, Jupiter est un président minoritaire. Nous allons à l'Assemblée nationale pour construire cette opposition que les autres groupes ne sont pas", a-t-il souligné.

Le RN réalise cette performance en dépit d'un scrutin majoritaire et d'une absence d'alliances avec le parti d'Eric Zemmour Reconquête!, sur fond de forte abstention, autour de 54%.

Le RN constitue ainsi un groupe à l'Assemblée nationale pour la première fois depuis 1986, ce qui lui permet de disposer de davantage de moyens et de temps de parole.

Marine Le Pen triple la mise par rapport au nombre de députés qu'avait obtenus, grâce à la proportionnelle, son père en 1986 (32 du Front national et 3 du petit mouvement conservateur CNIP). Ce groupe, qui a siégé de 1986 à 1988, était présidé par le patron du FN, Jean-Marie Le Pen.

Marine Le Pen, qui devrait présider le groupe, avait dit récemment son "envie de mener la bataille à l'Assemblée avec un groupe de députés" après avoir "été extrêmement frustrée ces cinq dernières années" sans moyens "de se battre" ou "de s'exprimer".

La cheffe de file du RN avait pourtant peiné à se faire entendre pendant la campagne face au duel entre les camps Macron et Mélenchon.

Grâce à ces bons résultats, le RN, très endetté, espère un bol d'air financier. En récoltant 4.248.626 voix au premier tour, le RN peut compter sur 6,9 millions d'euros d'argent public, puisque chaque voix gagnée donne droit à 1,64 euro par an.

Et s'il a 80 députés, il recevra aussi 2,96 millions d'euros par an car chaque député donne droit à 37.000 euros annuels.


Mercosur: les syndicats rencontrent Macron à l'Elysée, la dermatose en toile de fond

Des agents de la police nationale française bloquent une route alors que des agriculteurs manifestent contre l'accord UE-Mercosur, alors que le président français Emmanuel Macron rencontre les lecteurs du quotidien « La Voix du Nord », à Arras, dans le nord de la France, le 19 novembre 2025. (AFP)
Des agents de la police nationale française bloquent une route alors que des agriculteurs manifestent contre l'accord UE-Mercosur, alors que le président français Emmanuel Macron rencontre les lecteurs du quotidien « La Voix du Nord », à Arras, dans le nord de la France, le 19 novembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Emmanuel Macron reçoit les syndicats agricoles, opposés à l’accord UE-Mercosur, dont la signature a été reportée, mais les tensions restent fortes malgré les concessions évoquées par le gouvernement
  • La rencontre se déroule sur fond de crise sanitaire liée à la dermatose bovine et de blocages agricoles persistants, avec une remobilisation annoncée début janvier

PARIS: Emmanuel Macron reçoit mardi après-midi les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur auquel ils sont opposés mais le sujet de la dermatose bovine sera difficile à éviter au regard des blocages routiers qui persistent sur le terrain.

La FNSEA, les Jeunes agriculteurs (JA), la Coordination rurale et la Confédération paysanne sont reçus à 16H30, ont-ils annoncé à l'AFP.

C'est la première rencontre entre le chef de l'Etat et les syndicats depuis début décembre et l'amorce de la crise qui secoue l'élevage français, face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

C'est aussi la première depuis l'annonce jeudi dernier du report de la signature du traité décrié entre l'UE et des pays du Mercosur, après une mobilisation de plusieurs milliers d'agriculteurs avec leurs tracteurs à Bruxelles.

Cet accord faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui alarme les filières concernées qui affirment que ces produits ne respectent pas les mêmes normes, notamment environnementales et sanitaires, que les produits européens.

Il permettrait en revanche aux Européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud.

Emmanuel Macron s'était félicité du report de la signature, demandant que les "avancées" réclamées par la France, mais aussi l'Italie, se concrétisent afin que "le texte change de nature".

Les syndicats agricoles sont remontés depuis des mois et demandaient au président de prendre clairement position, après que celui-ci eut déclaré en novembre être "plutôt positif" quant à la possibilité d'accepter l'accord.

Emmanuel Macron avait rencontré des représentants de différents syndicats à Toulouse mi-novembre, des manifestations ayant changé le programme d'un déplacement qui devait être consacré aux réseaux sociaux et au spatial.

- "Mercosur = NON" -

"Le message de la FNSEA au Président de la République restera inchangé, ferme et clair: Mercosur = NON", a indiqué mardi le syndicat dominant dans une déclaration à l'AFP. Son président Arnaud Rousseau fera une déclaration à la presse à l'issue. Il avait déjà rencontré le président mi-novembre.

La Coordination rurale et la Confédération paysanne, fer de lance de la contestation de la gestion de la dermatose par l'Etat et opposants historiques au traité UE-Mercosur, ont ensuite confirmé à l'AFP leur venue.

Pour ces deux syndicats, c'est la première rencontre entre le président et des représentants nationaux depuis le dernier Salon de l'agriculture.

Plusieurs sources diplomatiques ont indiqué que la nouvelle échéance visée pour la signature était désormais le 12 janvier au Paraguay.

"Nous ne nous contentons pas de nous opposer à cet accord. En l'état, nous obtenons des concessions inédites au bénéfice de nos agriculteurs, que cet accord soit signé ou qu'il ne le soit pas", a déclaré lors des questions au gouvernement mardi Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, citant des "mesures miroir pour garantir la réciprocité", des "contrôles douaniers" et des clauses de sauvegarde annoncées en septembre par la Commission européenne.

Les agriculteurs français ont déjà prévenu qu'ils se remobiliseraient début janvier, jugeant ces réponses insuffisantes.

Mais certains sont mobilisés depuis plus de 10 jours sur le terrain, notamment contre la stratégie gouvernementale pour lutter contre la dermatose bovine dans le Sud-Ouest, mais aussi ponctuellement plus au nord, contre le Mercosur et les autres crises qui pèsent sur le monde agricole.

En Gironde, la Coordination rurale (CR33) a annoncé organiser un "réveillon de Noël façon auberge espagnole" sur l'A63 au sud de Bordeaux.

"Le côté festif, ça permet de durer plus longtemps", résume à l'AFP Jean-Paul Ayres, porte-parole de la CR33, alors qu'un terrain de moto-cross a été improvisé sur le terre-plein central de l'autoroute.

Les bureaux centraux des syndicats se sont bien gardés d'appeler à lever les blocages, laissant les sections locales décider et appelant simplement au "repos" de leurs troupes et à une "trêve" pour certains pour mieux reprendre en janvier si nécessaire.

La mobilisation des agriculteurs a connu un léger regain lundi (35 actions mobilisant 1.200 personnes) par rapport à dimanche (23 actions), mais elle est nettement en baisse comparée à la semaine dernière (110 actions jeudi, 93 vendredi).


Vol au Louvre: une grille de protection installée sur la fenêtre empruntée par les cambrioleurs

Des ouvriers installent des grilles de protection en fer sur les fenêtres de la galerie d'Apollon du musée du Louvre, côté quai François Mitterrand, à Paris, le 23 décembre 2025, quelques semaines après que des voleurs aient utilisé un monte-meubles pour s'introduire dans le musée. (AFP)
Des ouvriers installent des grilles de protection en fer sur les fenêtres de la galerie d'Apollon du musée du Louvre, côté quai François Mitterrand, à Paris, le 23 décembre 2025, quelques semaines après que des voleurs aient utilisé un monte-meubles pour s'introduire dans le musée. (AFP)
Short Url
  • Une grille de protection a été installée sur la porte-fenêtre du Louvre utilisée lors du vol spectaculaire de bijoux du 19 octobre, dont le butin de 88 millions d’euros reste introuvable
  • Le musée renforce sa sécurité après de vives critiques : grilles supplémentaires, dispositifs anti-intrusion et vidéosurveillance accrue prévue d’ici 2026

PARIS: Une grille de protection a été installée mardi matin sur la porte-fenêtre du musée du Louvre à Paris, empruntée par les cambrioleurs lors du spectaculaire vol de bijoux du 19 octobre, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le 19 octobre, quatre malfaiteurs ont réussi à approcher le bâtiment en camion-élévateur et à hisser deux d'entre eux jusqu'à cette fenêtre menant à la galerie d'Apollon, qui donne sur les quais de Seine, grâce à une nacelle.

Ils ont dérobé huit joyaux de la Couronne de France. Le butin, estimé à 88  millions d'euros, reste introuvable.

Depuis le cambriolage, la sécurité du musée le plus visité au monde se retrouve au cœur des critiques, le braquage ayant révélé une série de défaillances.

La grille de protection "est l'une des mesures d'urgence décidées après le vol ", a précisé mardi à l'AFP Francis Steinbock, administrateur général adjoint du musée.

Des "réflexions" sont en cours concernant la "sécurisation sur les autres fenêtres", a ajouté le responsable.

La présidente du Louvre, Laurence des Cars, avait assuré la semaine dernière devant les sénateurs français qu'une grille serait reposée "avant Noël". Elle avait précisé que la précédente avait été retirée en 2003-2004, lors d'importants travaux de restauration.

Autre chantier majeur: le renforcement de la vidéosurveillance sur les façades du palais. "Nous avons annoncé un dispositif d'une centaine de caméras positionnées autour du palais. Le marché a été signé et l'installation pourra débuter tout au long de l'année 2026 ", a précisé Francis Steinbock.

La semaine dernière, le Louvre avait également annoncé l'achèvement de la mise en place de dispositifs anti-intrusion autour du musée.

Du 15 au 18 décembre, les agents du Louvre étaient en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail et des moyens supplémentaires pour la sécurité. Le mobilisation a été levée vendredi, mais les négociations se poursuivent entre les syndicats et le ministère de la Culture pour répondre aux inquiétudes des agents.


La "loi spéciale" au Parlement, rendez-vous en janvier pour reparler budget

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu et le ministre français de l'Économie et des Finances Roland Lescure quittent l'Élysée après la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, à Paris, le 10 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre français Sébastien Lecornu et le ministre français de l'Économie et des Finances Roland Lescure quittent l'Élysée après la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, à Paris, le 10 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Faute d’accord sur le budget de l’État, le Parlement vote une loi spéciale pour reconduire provisoirement le budget 2025 et assurer le fonctionnement de l’État
  • Les débats budgétaires reprendront en janvier, sur fond de déficit élevé, de tensions politiques et de discussions autour d’un possible recours au 49.3

PARIS: Le Parlement pose une rustine sur ses désaccords budgétaires. L'Assemblée nationale et le Sénat devraient voter tour à tour mardi la "loi spéciale" présentée par le gouvernement pour continuer de financer provisoirement l'État et les administrations.

Les votes des deux assemblées ponctuent deux mois et demi de débats budgétaires qui se soldent par un échec partiel pour le Premier ministre Sébastien Lecornu.

Le dialogue privilégié engagé par le Premier ministre avec le Parti socialiste a permis l'adoption du budget de la Sécurité sociale pour 2026, au prix de concessions sur les retraites et le financement de la Sécurité sociale.

Mais les profondes divergences entre l'Assemblée nationale et le Sénat, tenu par des partis de droite et du centre hostiles à tout prélèvement supplémentaire, ont empêché l'approbation du second texte budgétaire, celui sur le financement de l'État.

Les parlementaires se retrouveront donc en début d'année pour de nouvelles joutes sur ce texte, alors que la France est confrontée à un endettement croissant et que les discussions budgétaires n'ont pas permis de dessiner une trajectoire de réduction des déficits.

"Nous devrons au plus vite, en janvier, donner un budget à la nation" qui "devra tenir l'objectif de 5% de déficit et financer nos priorités", a déclaré Emmanuel Macron lundi soir lors du Conseil des ministres, selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

"L'Élysée commence à s'impatienter", glissait lundi un cadre du camp gouvernemental.

Rentré d'Abou Dhabi où il était allé célébrer Noël avec les troupes françaises, Emmanuel Macron a présidé lundi soir un Conseil des ministres de crise pour la présentation de la loi spéciale.

- Pas de dépense nouvelle -

Le texte reconduit temporairement le budget de 2025, il permet de lever l'impôt et de payer les fonctionnaires. Mais il ne comprend pas de dépenses nouvelles, y compris sur la défense, érigée en priorité face à la menace russe.

Ce projet de loi spéciale devrait être voté mardi en toute fin d'après-midi par l'Assemblée nationale, puis dans la soirée par le Sénat. A l'unanimité ou presque. Avant d'être promulgué dans les jours suivants par le chef de l'État.

Déjà l'an dernier, l'exécutif avait dû y avoir recours après la chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure sur le budget de la Sécurité sociale. Les deux textes budgétaires 2025 avaient finalement été approuvés au mois de février, quelques semaines après l'arrivée de François Bayrou à Matignon.

Anticipant la reprise des débats en janvier, Sébastien Lecornu a reçu dimanche et lundi les forces politiques, à l'exception de la France insoumise et du Rassemblement national. Un ballet devenu habituel de responsables politiques exprimant leurs exigences et lignes rouges rue de Varenne, à l'issue de ces entretiens.

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a appelé à un budget qui ne fasse pas "peser les efforts sur les plus modestes" et préserve les investissements en matière d'écologie.

Quant à la cheffe des députés écologistes Cyrielle Châtelain, elle s'est inquiétée d'une copie budgétaire trop calquée sur les positions du Sénat. En cas de 49.3, les Ecologistes choisiront "la censure", a-t-elle prévenu.

Car on reparle de plus en plus de cet outil constitutionnel permettant de faire adopter un texte sans vote, sauf motion de censure.

Écarté par le Premier ministre à la demande des socialistes, qui le jugent brutal, il est évoqué avec insistance par des responsables de droite et du bloc central qui lui demandent de revenir sur son engagement.

Il faudrait alors pour le gouvernement trouver avec les socialistes des conditions de non-censure. Pour espérer enfin tourner la page du débat budgétaire.

Mais pour l'heure, Sébastien Lecornu s'y refuse, jugeant le projet de budget "encore votable sans intervention du gouvernement", selon Mme Bregeon.