Chili: le plus grand télescope au monde se dresse un peu plus près des étoiles

Photo prise à l'intérieur de la résidence des astronomes travaillant à l'Observatoire de Paranal de l'Observatoire européen austral (ESO), sur la colline de Paranal, dans la région d'Antofagasta au Chili, dans le désert d'Atacama. (Photo : Martin BERNETTI / AFP)
Photo prise à l'intérieur de la résidence des astronomes travaillant à l'Observatoire de Paranal de l'Observatoire européen austral (ESO), sur la colline de Paranal, dans la région d'Antofagasta au Chili, dans le désert d'Atacama. (Photo : Martin BERNETTI / AFP)
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Publié le Vendredi 24 juin 2022

Chili: le plus grand télescope au monde se dresse un peu plus près des étoiles

  • Ce nouvel «œil sur le ciel», qui viendra s'ajouter à partir de 2027 aux puissants instruments d'observation déjà en service dans le désert d'Atacama, permettra de multiplier par 5 000 la capacité d'observation actuelle
  • Les instruments d'observation actuels, tous deux situés dans le nord du Chili, sont capables de répondre aux questions que les scientifiques se posaient il y a trois décennies

CERRO ARMAZONES : L'Extremely Large Telescope (ELT), le plus puissant instrument optique jamais construit qui augmentera considérablement la capacité d'observation des astronomes, sort lentement de terre dans le nord du Chili, un des endroits les plus propices pour se tourner vers les étoiles.

Ce nouvel "œil sur le ciel", qui viendra s'ajouter à partir de 2027 aux puissants instruments d'observation déjà en service dans le désert d'Atacama, permettra de multiplier par 5 000 la capacité d'observation actuelle, et de pointer le regard vers des lieux jusqu'alors inconnus pour répondre aux questions encore ouvertes sur les origines de l'Univers.

"Il y a certaines questions scientifiques auxquelles nous aimerions répondre et ces questions induisent la nécessité d'une technologie qui nous aide à y répondre", explique à l'AFP l'astronome chilien Luis Chavarria, de l'Observatoire européen austral (ESO) qui finance la construction de l'ELT.

"L'astronomie travaille toujours à la limite de la technologie, à la limite de la détection, à la limite de tout ce que ces merveilleux instruments peuvent fournir", dit-il.

Les instruments d'observation actuels, tels que le Very Large Telescope (VLT) - l'instrument le plus puissant actuellement en service - et l'ALMA, le plus grand radiotélescope du monde, tous deux situés dans le nord du Chili, sont capables de répondre aux questions que les scientifiques se posaient il y a trois décennies.

Mais les limites de la connaissance ont été repoussées, obligeant la construction d'instruments encore plus performants, comme l'ELT, qui sera installé à plus de 3 000 mètres d'altitude sur la colline d'Armazones, à une vingtaine de kilomètres du VLT, propriété de l'ESO au beau milieu du désert.

L'ELT, dont la construction a débuté en 2017, sera composé d'un miroir primaire de 39 mètres de diamètre, composé de 798 petits miroirs hexagonaux. Il sera logé dans un énorme dôme hémisphérique de 85 mètres de diamètre qui culminera à 74 mètres au-dessus du sol. Deux portes de forme arrondie s'ouvriront latéralement pour permettre les observations la nuit.

"C'est un immense exploit technologique que de pouvoir disposer des niveaux de précision nécessaires pour pouvoir utiliser ces télescopes au maximum (...), quelque chose qui repousse les barrières de la technologie", s'enthousiasme Luis Chavarria.

«Image 15 fois plus nettes»

Le coût de construction de l'énorme ensemble de 2 800 tonnes est estimé à 1,3 milliard d'euros.

La phase des "grands travaux de génie civil" est pour l'heure achevée à 40%, avec la construction du mur d'enceinte soutenant le dôme qui supportera le panneau miroir.

"L'ELT est l'évolution du VLT (...) Il est évident que c'est une échelle complètement différente de tout ce qui a été fait auparavant, donc il a des exigences (technologiques) très différentes", d'où la durée nécessaire aux travaux, a expliqué à l'AFP Guido Veccia, responsable du site.

Les télescopes optiques actuels, d'un diamètre de 8 à 10 mètres, ont surtout permis aux scientifiques de découvrir les exoplanètes, ces planètes en orbite autour d'autres étoiles où se concentrent les recherches de traces de vie.

Mais pour approfondir leur connaissance, il faut des instruments d'observation plus précis, donc plus grands, capables de recueillir une plus grande quantité de lumière.

Avec son diamètre de 39 mètres, l'ELT "recueillera 15 fois plus de lumière que les télescopes optiques aujourd'hui en fonction et fournira des images 15 fois plus nettes que celles du télescope spatial Hubble", selon l'ESO, organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe, financé annuellement à hauteur de 198 millions d'euros par 16 pays européens membres.

"C'est un projet d'avenir qui nous permettra d'atteindre d'autres distances dans l'Univers", indique Susy Solis, géologue et assistante technique pour la construction de l'ELT.

Les caractéristiques climatiques du désert d'Atacama et son temps aride, qui permettent des observations dans un ciel parfaitement clair une très forte proportion (90%) de nuits de l'année, en font un lieu particulièrement propice aux observations astronomiques.

L'un de ses objectifs ultimes sera, selon ESO, d'avoir des images "des exoplanètes rocheuses pour caractériser leurs atmosphères et mesurer directement l'accélération de l'expansion de l'Univers".


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com