La Lituanie détiendrait arbitrairement des migrants dans des conditions inhumaines selon Amnesty

Un homme est retenu dans un centre de détention à Alytus, en Lituanie. (Reuters)
Un homme est retenu dans un centre de détention à Alytus, en Lituanie. (Reuters)
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Publié le Mardi 28 juin 2022

La Lituanie détiendrait arbitrairement des migrants dans des conditions inhumaines selon Amnesty

  • Amnesty International s'est entretenue avec des dizaines de réfugiés originaires d'Irak, de Syrie, du Nigeria, du Sri Lanka, du Cameroun et de la République démocratique du Congo.
  • «On entend parler des droits de l'homme en Irak et des droits des femmes en Europe. Mais, ici, nous sommes privés de ces droits», confie à Amnesty International une femme yazidie

LONDRES: L'organisation Amnesty International a accusé les autorités lituaniennes de détenir arbitrairement des milliers de migrants dans des centres militaires, de les torturer et de les «traiter de manière inhumaine».
Amnesty International a publié un rapport qui expose dans le détail les conditions de détention des réfugiés et des migrants pendant des mois en Lituanie, dans des locaux qui ressemblent à des prisons. Ces personnes se voient refuser les procédures d'asile équitables et sont soumises à de graves violations des droits humains.
Amnesty International s'est entretenue avec des dizaines de réfugiés originaires d'Irak, de Syrie, du Nigeria, du Sri Lanka, du Cameroun et de la République démocratique du Congo.
Nombre de ces réfugiés ont rapporté que les gardiens les avaient battus, insultés et soumis à des actes d'intimidation et de harcèlement à caractère raciste.
Ces personnes ont également dénoncé l'accès insuffisant aux installations sanitaires et aux soins de santé. «On entend parler des droits de l'homme en Irak et des droits des femmes en Europe. Mais, ici, nous sommes privés de ces droits», confie à Amnesty une femme yazidie qui a été incarcérée au centre de détention de Medininkai.
Ce traitement offre un contraste saisissant avec celui qu’on réserve aux individus qui ont fui le conflit en Ukraine.
«La Lituanie réserve, à juste titre, un accueil chaleureux aux dizaines de milliers de personnes qui ont fui l'Ukraine. En revanche, les détenus avec lesquels nous nous sommes entretenus ont vécu une expérience bien différente. Le racisme institutionnel ancré en Lituanie dans le système des migrations suscite de graves préoccupations», déclare Nils Muiznieks, directeur régional pour l'Europe auprès d'Amnesty International.
Les députés ont voté en juillet 2021 une nouvelle loi qui prévoit la détention des personnes ayant pénétré de manière illégale en Lituanie.
Les autorités lituaniennes qualifient cette détention d’«hébergement temporaire» afin d'échapper aux dispositions légales prévues par l'Union européenne contre la détention arbitraire.
Les détenus interrogés par Amnesty International ont fait savoir que les gardiens les ont agressés lorsqu'ils ont protesté contre leurs conditions de détention déplorables.
Les autorités les ont agressés à coups de matraque. Elles les ont arrosés de gaz poivré et ont utilisé des pistolets Taser.
Un psychologue qui a travaillé au centre fait l'objet d'une enquête pour des faits présumés de violences sexuelles sur des détenus.
Amnesty International a également recueilli des informations sur la manière dont les hommes et femmes noirs, en particulier, ont fait l’objet de propos racistes profondément offensants.
En dépit des preuves accablantes publiées aujourd'hui par Amnesty International et celles qui ont été fournies l'année dernière par d'autres organisations internationales et des groupes locaux, le Parlement européen clame qu'il n'existe aucune preuve concrète concernant ces violations du droit international et européen.
S'adressant à la chaîne Euronews, la ministre lituanienne de l'Intérieur, Agne Bilotaite, a déclaré que le rapport «reflète les points de vue et les témoignages d'une seule partie». La Lituanie «coopère en permanence avec toutes les instances et organisations de défense des droits de l'homme; elle adhère au principe du dialogue ouvert et de l'État de droit», soutient-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.