Les Américains doivent être libres de s’exprimer sans crainte

Kamala Harris fait campagne pour l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020 àLos Angeles, Californie, États-Unis, 19 mai 2019 (Photo, Reuters).
Kamala Harris fait campagne pour l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020 àLos Angeles, Californie, États-Unis, 19 mai 2019 (Photo, Reuters).
Short Url
Publié le Vendredi 01 juillet 2022

Les Américains doivent être libres de s’exprimer sans crainte

Les Américains doivent être libres de s’exprimer sans crainte
  • Dans le climat actuel aux États-Unis, la majorité des gens s’autocensurent pour être «politiquement corrects» et éviter les altercations verbales ou physiques
  • L’extrême gauche et les membres progressistes du parti démocrate tentent de contrôler le peuple et d’imposer leurs solutions à tous les citoyens

D’une manière générale, on pourrait dire que les États-Unis sont le pays de la liberté, cinq libertés étant respectées et protégées par la Constitution: les libertés d’expression, de religion, de presse, et de réunion, ainsi que le droit de pétition. Beaucoup de personnes croient en ces libertés, mais la réalité prouve le contraire.

J’ai récemment lu un livre de Dave Rubin intitulé «Don’t Burn This Country», dans lequel il explique la guerre psychologique progressive et la dérive autoritaire que nous suivons. Les citoyens ont peur d’exprimer leurs opinions ou leurs croyances dans le climat actuel. Les États-Unis sont devenus le pays de la peur, car la majorité des gens s’autocensurent pour être «politiquement corrects» et éviter les altercations verbales ou physiques. «Ces craintes dépassent les lignes partisanes. La majorité des Démocrates (52%), des Indépendants (59%) et des Républicains (77%) reconnaissent tous avoir des opinions politiques qu’ils ont peur de partager», écrit Rubin.

Aujourd’hui, la société américaine donne aux propriétaires d’entreprises le droit de licencier leurs employés en raison d’une publication sur les réseaux sociaux. Les individus se sentent menacés et ont peur de dire la mauvaise chose au mauvais endroit. Les manifestations sont devenues un terrain d’affrontement. Porter une chemise arborant le drapeau américain ou une casquette de baseball rouge indique que vous êtes un partisan des conservateurs et, par conséquent, que vous êtes une cible légitime.

C’est ce que l’extrême gauche, les membres progressistes du parti démocrate essayent de faire: ils tentent de contrôler le peuple et d’imposer leurs solutions à tous les citoyens. Pas besoin de penser par vous-même; nous sommes là pour vous montrer la bonne manière de penser, d’agir et de voter.

Dans les sociétés collectivistes, l’individu est le reflet du groupe. L’identité d'une personne fait partie intégrante de celle du groupe auquel elle appartient, que ce groupe fasse partie d’un quartier, d’une institution gouvernementale ou de l’État. Par exemple, on retrouve différentes appartenances ethniques au sein de Black Lives Matter.

Je refuse de faire partie du troupeau, de marcher en ligne droite et de faire ce qu’on m’ordonne de faire. En fait, ces progressistes me rappellent le régime totalitaire de l’Irak dirigé par Saddam Hussein. La différence entre eux est que Saddam Hussein a éliminé l’opposition en assassinant ses membres. En revanche, l’extrême gauche radicale raye les personnes qui ne sont pas d’accord avec ses théories.

«Les États-Unis sont devenus le pays de la peur car la majorité des citoyens s’autocensurent pour être politiquement corrects»

Dalia Al-Aqidi

Pourquoi est-ce que j’ai fui Bagdad il y a trente ans pour immigrer aux États-Unis? Je ne suis certainement pas venue ici pour apprendre la langue anglaise ou manger un délicieux repas au McDonald’s. J’ai choisi les États-Unis pour pouvoir exercer toutes les libertés que ce pays protège, ce qui me permet d’écrire cette tribune libre sans craindre aucune conséquence.

En revanche, les sociétés individuelles, comme celles de l’Amérique et d’Europe occidentale, donnent la liberté aux individus de décider de leur avenir. En substance, c’est aux individus de choisir comment ils vivent, s’habillent, pensent ou agissent pour prospérer et s’améliorer à leur propre rythme, et non à celui du gouvernement.

De l’individualisme est né le rêve américain, qui fait des États-Unis un pays idéal pour tous ceux qui cherchent à réaliser leurs objectifs, leur héritage et leur gloire. L’ancien président américain, Barack Obama, et l’actuelle vice-présidente, Kamala Harris, notamment, reflètent ce que sont les États-Unis.

Les Américains sont-ils plus individualistes et moins collectivistes? Pourquoi les individus travaillent-ils si le gouvernement les aide financièrement à rester chez eux, transformant la société en un groupe paresseux dépendant du soutien du gouvernement? C’est ce que l’extrême gauche tente de promouvoir en encourageant les citoyens à dépendre entièrement d’elle.

L’appel à l’individualité est un appel à la liberté, à la tolérance et à sauver les États-Unis.

 

Dalia al-Aqidi est chercheure au Center for Security Policy. 

Twitter: @DaliaAlAqidi


NDLR: L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com