A Marseille, la HCup et le foot des quartiers ont résisté aux balles

Le coup d'envoi sera donné par le maire Benoît Payan, signe que la HCup s'est installée dans le paysage local (Photo, AFP).
Le coup d'envoi sera donné par le maire Benoît Payan, signe que la HCup s'est installée dans le paysage local (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 02 juillet 2022

A Marseille, la HCup et le foot des quartiers ont résisté aux balles

  • En 2020 pourtant, la première édition, un peu sauvage, un peu clandestine, s'était faite à la débrouille, jusqu'aux arbitres qui sifflaient cagoulés pour éviter d'être sanctionnés par la Ligue
  • L'ambiance et le très bon niveau de jeu ont aussi attiré quelques joueurs confirmés de L2 ou de L1

MARSEILLE: "Pour le jeu, pour la passion, pour le quartier!": à Marseille, la HCup, tournoi de football inter-quartiers, s'est relevée de la dramatique fusillade qui avait mis fin à l'épreuve l'été dernier et prend même de l'ampleur, célébrant un football populaire auquel quelques "pros" viennent regoûter.

Vendredi soir, le stade de La Martine, dans les quartiers Nord de Marseille, a pris des airs de mini-Vélodrome. Tambours, mégaphone, fumigènes et feux d'artifice, ils étaient plusieurs centaines de supporters venus pour les demi-finales soutenir l'équipe "de chez eux", de leur quartier.

Face au spectacle, Salim Ben Boina, gardien de but de la sélection des Comores et co-organisateur de l'évènement, trépigne: "L'année prochaine, on veut le Vélodrome".

En attendant le grand stade, la finale opposera dimanche "les gars du 3" de Félix-Pyat, cité du très populaire 3e arrondissement et fief de la diaspora comorienne, à l'équipe du Clos, quartier du 13e arrondissement, dans le Nord de Marseille. Le coup d'envoi sera donné par le maire Benoît Payan, signe que la HCup s'est installée dans le paysage local.

En 2020 pourtant, la première édition, un peu sauvage, un peu clandestine, s'était faite à la débrouille, jusqu'aux arbitres qui sifflaient cagoulés pour éviter d'être sanctionnés par la Ligue.

"C'était la fin du confinement, tout le monde avait besoin de se retrouver. On a organisé quelques matches entre amis de chaque quartier et on s'est dit pourquoi ne pas faire une compétition?", raconte à l'AFP Soilhou Ahamed, agent sportif chez OnlyPro, l'un des quatre copains à l'initiative du tournoi.

Pizzas et rappeurs 

"On sait d'où on vient, on peut se débrouiller avec trois bouts de bois. On demandait cinq euros aux joueurs, on allait chercher pizzas et boissons et on était ensemble pour un moment convivial", ajoute-t-il.

Mais petit à petit, l'affaire a grossi, portée par l'efficacité des réseaux sociaux, le dynamisme d'une équipe de bénévoles et le coup de pouce de célébrités locales comme les rappeurs Alonzo ou L'Algerino, venus donner les coups d'envoi.

Pour Soilhou Ahamed, le tournoi a ainsi permis de "montrer le savoir-faire et le talent des gens des quartiers, à qui on ferme souvent les portes".

Initialement cantonnée au Nord, l'épreuve s'est aujourd'hui élargie au centre (Félix-Pyat), au Sud (La Cayolle) et même aux alentours de Marseille avec Aubagne et Vitrolles.

"Marseille, c'est le melting-pot et la capitale du foot. Mais on voulait montrer que c'est aussi celle du foot populaire, pas uniquement l'OM", explique Soilhou Ahamed.

"L'année dernière, on a joué des matchs au sud, on voulait casser le cliché et la fracture sociale Nord-Sud. L'année prochaine il y aura d'autres équipes, certaines de quartiers plus aisés et on montrera que tout ça, c'est Marseille, qu'on peut se mélanger."

Dramatique fusillade 

L'ambiance et le très bon niveau de jeu ont aussi attiré quelques joueurs confirmés de L2 ou de L1, venus défendre les couleurs de leurs quartiers d'origine, comme Ilan Kebbal (Reims), Hugo Magnetti (Brest) ou Youssouf M'Changama (Auxerre).

"C'est notre petite pléiade de stars qui jouent le jeu", sourit Soilhou Ahamed. "Pour eux c'est une sensation énorme de revenir jouer dans leur quartier. Ils retrouvent l'ADN de leur passion."

Tout aurait pourtant pu s'effondrer l'année dernière, quand l'édition 2021 a été rattrapée par la violence qui frappe certains quartiers de Marseille avec une fusillade après un match. Deux joueurs de Malpassé sont pris pour cible, l'un est tué, l'autre gravement blessé. Les deux venaient de sortir de prison après des condamnations pour trafic de stupéfiants.

"Ca a été dramatique. Mais ça reflète aussi ce qui se passe dans notre ville", reconnait Soilhou Ahamed. "Si ça n'avait tenu qu'à nous quatre, on aurait arrêté. Mais ça nous a dépassé et on a décidé de le faire pour Marseille et les quartiers."

Malgré des attaques venues du Rassemblement national, la municipalité n'est pas revenue sur son soutien à l'évènement. "Ca n'a jamais été en discussion", a assuré à l'AFP Hedi Ramdane, l'adjoint au maire chargé de la jeunesse. "Le maire les a reçus et leur a dit qu'il allait les soutenir pour qu'ils reviennent encore plus fort." Jusqu'au Vélodrome?


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com