Haute couture à Paris: les femmes à l'honneur

La semaine de la haute couture démarre à Paris lundi avec un défilé de la maison Elsa Schiaparelli, créatrice surréaliste italienne à laquelle un musée parisien dédie une rétrospective, et intègre l'Espagnole Juana Martin, première femme gitane espagnole à intégrer ce monde prestigieux. (AFP)
La semaine de la haute couture démarre à Paris lundi avec un défilé de la maison Elsa Schiaparelli, créatrice surréaliste italienne à laquelle un musée parisien dédie une rétrospective, et intègre l'Espagnole Juana Martin, première femme gitane espagnole à intégrer ce monde prestigieux. (AFP)
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Publié le Dimanche 03 juillet 2022

Haute couture à Paris: les femmes à l'honneur

  • Le défilé Schiaparelli a lieu lundi matin au musée des Arts décoratifs, où une exposition "Shocking!" sur les mondes surréalistes de la styliste (1890-1973) démarre mercredi
  • Au dernier jour de la haute couture, c'est Juana Martin, nouvelle entrante dans ce monde très élitiste, qui présentera sa collection dédiée à son Andalousie natale

PARIS: La semaine de la haute couture démarre à Paris lundi avec un défilé de la maison Elsa Schiaparelli, créatrice surréaliste italienne à laquelle un musée parisien dédie une rétrospective, et intègre l'Espagnole Juana Martin, première femme gitane espagnole à intégrer ce monde prestigieux.

Le défilé Schiaparelli a lieu lundi matin au musée des Arts décoratifs, où une exposition "Shocking!" sur les mondes surréalistes de la styliste (1890-1973) démarre mercredi.

La maison, qui était en sommeil pendant 60 ans, connaît ces dernières années un grand succès grâce aux créations osées de l'actuel directeur artistique américain Daniel Roseberry, choisies par Beyoncé ou la mannequin Bella Hadid pour de grandes cérémonies.

Lady Gaga a été habillée en Schiaparelli - jupe rouge veste marine décorée d'une immense broche dorée représentant une colombe -  à l'investiture de Joe Biden.

Ces tenues sont présentées au musée aux côtés des pièces dessinées il y a presque un siècle par Elsa Schiaparelli comme le chapeau-chaussure créé en collaboration avec Salvador Dali et une iconique robe homard portée par la duchesse de Windsor en 1937.

"Les publics plus jeunes ne savent pas qui est Elsa Schiaparelli" qui, en tant que femme artiste, n'"a pas été mise en valeur dans de grandes expositions surréalistes", a déclaré à l'AFP Olivier Gabet, directeur du musée des Arts décoratifs. Il souhaite montrer "qu'elle est moderne et fait partie des figures de la mode qui continuent à inspirer et à nourrir".

Les Russes absentes 

Au dernier jour de la haute couture, c'est Juana Martin, nouvelle entrante dans ce monde très élitiste, qui présentera sa collection dédiée à son Andalousie natale.

Le 7 juillet à 16H00, elle sera officiellement la quatrième Espagnole et la première femme -- après Cristobal Balenciaga, Paco Rabanne et Josep Font -- à présenter sa collection haute couture à Paris.

Au coeur de la griffe, les cultures andalouse et gitane remises au goût du jour: robes longues aux motifs fleuris et à pois, châles de manille... C'est de l'univers du flamenco qu'elle s'inspire.

En pleine invasion de l'Ukraine, deux créatrices russes invitées des saisons précédentes, Ulyana Sergeenko et Yulia Yanina - qui avait présenté sa dernière collection en janvier à l'ambrassade de Russie à Paris -, sont absentes du calendrier.

Interrogée sur ces absences, la Fédération de la haute couture et de la mode a déclaré à l'AFP qu'elle restait "sur sa position", sans en dire davantage.

En février, le défilé virtuel du créateur russe Valentin Yudashkin, programmé dans le cadre de la semaine du prêt-à-porter, avait été supprimé parce qu'il "ne s'est pas désolidarisé" de la guerre, avait alors expliqué le président de la Fédération, Ralph Toledano.

«Préparez les mouchoirs»

Après avoir présenté ses collections dans des films joyeux pendant la pandémie, le couturier français Julien Fournié revient pour la première fois sur le podium avec un spectacle qu'il promet "cathartique" face "au désespoir par rapport à notre époque".

"Préparez les mouchoirs", déclare à l'AFP le créateur qui ne cache pas son émotion de retrouver le défilé physique.

Stéphane Rolland dédie sa collection à Barbara, disparue il y a 25 ans, dans un défilé prévu mardi au théâtre du Châtelet, où la chanteuse avait donné son dernier concert.

"J'aime Barbara depuis que je suis enfant. Elle est envoûtante, passionnante, elle fait partie de mes références quand je dessine", affirme-t-il.

La mise en scène du défilé va retranscrire aux invités "l'émotion quand Barbara chantait devant son public, c'était presque une messe", promet-il.


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com