Facebook et Twitter contre l’amendement de la loi US sur l’immunité des réseaux

Jack Dorsey et Mark Zuckerberg sont convoqués mercredi devant la commission sur le Commerce du Sénat, aux côtés du dirigeant de Google, Sundar Pichai, pour une audition sur la Section 230 du « Communications Decency Act », qui protège les plateformes numériques contre toute poursuite judiciaire liée aux contenus publiés par des tiers (Photo, AFP)
Jack Dorsey et Mark Zuckerberg sont convoqués mercredi devant la commission sur le Commerce du Sénat, aux côtés du dirigeant de Google, Sundar Pichai, pour une audition sur la Section 230 du « Communications Decency Act », qui protège les plateformes numériques contre toute poursuite judiciaire liée aux contenus publiés par des tiers (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 28 octobre 2020

Facebook et Twitter contre l’amendement de la loi US sur l’immunité des réseaux

  • Cette loi est considérée comme la pierre angulaire de la liberté d'expression
  • « La Section 230 nous permet de donner les moyens aux gens de s'exprimer sur des sujets importants »

SAN FRANCISCO : Si les élus américains réforment la loi qui accorde l'immunité aux réseaux sociaux dans la régulation des contenus, ils risquent de nuire à la liberté d'expression et de favoriser les abus en ligne, avertissent les patrons de Twitter et Facebook dans des textes obtenus mardi.

Jack Dorsey et Mark Zuckerberg sont convoqués mercredi devant la commission sur le Commerce du Sénat, aux côtés du dirigeant de Google, Sundar Pichai, pour une audition sur la Section 230 du « Communications Decency Act », qui protège les plateformes numériques contre toute poursuite judiciaire liée aux contenus publiés par des tiers.

Cette loi est considérée comme la pierre angulaire de la liberté d'expression en ligne par certains, mais comme un moyen trop facile pour les plateformes de ne pas prendre leurs responsabilités par d'autres.

« Saper la Section 230 aura pour conséquence le retrait de beaucoup plus de propos en ligne et limitera sévèrement notre capacité collective à enrayer les contenus de haine et à protéger les utilisateurs », argumente Jack Dorsey dans le discours d'ouverture qu'il devrait lire au Sénat mercredi.

« Je ne pense pas que quiconque dans cette pièce ou le peuple américain veuille moins de liberté d'expression ou plus de harcèlement en ligne », doit-il poursuivre.

Son discours s'inscrit dans un contexte de tensions à quelques jours des élections; les réseaux se voient largement reprocher, notamment à gauche, de ne pas suffisamment modérer les échanges sur leurs services et de laisser passer trop de contenus racistes, violents ou insultants.

De nombreux élus et ONG de la société civile accusent surtout Facebook de ne pas lutter suffisamment contre ces problèmes, voire même de favoriser les attaques contre les Afro-Américains.

Mais le géant des réseaux sociaux, qui a durci ses règles de modération ces dernières années, fait valoir qu'il serait bien plus difficile de contrôler les fauteurs de troubles sans la Section 230.

Gare à la censure

Cette loi « nous permet d'assurer la sécurité des gens », va souligner Mark Zuckerberg mercredi. « Sans la Section 230, les plateformes pourraient faire face à des poursuites pour des modérations de base, comme le retrait des discours de haine et des harcèlements ».

Comme Jack Dorsey, il met en avant la défense de la liberté d'expression.

« La Section 230 nous permet de donner les moyens aux gens de s'exprimer sur des sujets importants » comme Black Lives Matter (Les vies des Noirs comptent, ndlr) et #MeToo, détaille-t-il.

Sans la protection de la loi, les plateformes censureraient plus de contenus pour ne pas prendre de risques, estiment les deux dirigeants.

A droite, de nombreux conservateurs américains accusent, sans preuve tangible, les réseaux sociaux de favoriser le camp démocrate.

En juin, le gouvernement américain et des sénateurs républicains se sont mobilisés pour traduire la colère de Donald Trump contre la Silicon Valley en une réforme de la Section 230. 

L'interprétation de cette loi par les tribunaux permet aux plateformes de modérer les contenus "avec trop peu de transparence et sans avoir à rendre de comptes", estimait alors le ministère de la Justice.

Mark Zuckerberg dit dans son texte soutenir les idées autour de la transparence et de la collaboration renforcée dans le domaine.

« Je crois que le Congrès devrait mettre à jour la loi pour s'assurer qu'elle fonctionne comme prévu », affirme-t-il.

De son côté, Jack Dorsey se positionne sur un autre sujet de tension, celui des abus de position dominante dont de nombreux élus, notamment démocrates, accusent ses voisins Google, Facebook, Apple et Amazon.

« Dans certaines circonstances, des régulations trop générales peuvent renforcer les entreprises disposant de larges parts de marché et qui ont les ressources pour appliquer les nouvelles règles à grande échelle », devrait mettre en garde M. Dorsey, en soulignant que Twitter a des moyens plus limités que ses concurrents.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com