Le Liban et Israël tiennent des discussions techniques sur leur frontière maritime

Les locaux de l'ONU à Naqoura, localité du sud du Liban frontalière d'Israël. (AFP).
Les locaux de l'ONU à Naqoura, localité du sud du Liban frontalière d'Israël. (AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 28 octobre 2020

Le Liban et Israël tiennent des discussions techniques sur leur frontière maritime

  • Comme pour la séance inaugurale du 14 octobre, les discussions entre délégations libanaise et israélienne, qui vont s'étaler sur deux jours, ont débuté mercredi dans la matinée dans des locaux de l'ONU à Naqoura
  • Le mouvement chiite du Hezbollah, poids lourd de la vie politique et ennemi d'Israël, a critiqué avec son allié Amal la présence de civils dans la délégation libanaise, réclamant une équipe composée uniquement de militaires

NAQOURA : Le Liban et Israël, deux voisins toujours officiellement en guerre, tiennent mercredi des discussions techniques pour délimiter leur frontière maritime et lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures, deuxième round de négociations inédites sous l'égide de Washington et de l'ONU.

Comme pour la séance inaugurale du 14 octobre, les discussions entre délégations libanaise et israélienne, qui vont s'étaler sur deux jours, ont débuté mercredi dans la matinée dans des locaux de l'ONU à Naqoura, localité du sud du Liban frontalière d'Israël, a rapporté l'agence nationale d'information (ANI).

Après plusieurs années d'efforts diplomatiques américains en coulisse, le Liban et Israël avaient dévoilé début octobre le lancement de ces pourparlers, "historiques" selon Washington. La médiation est désormais assurée par un haut diplomate américain, John Desrocher.

Le Liban insiste sur le caractère "technique" et non politique des discussions, martelant qu'il s'agit de négociations "indirectes", c'est-à-dire que les deux équipes ne s'adressent pas la parole.

Mercredi encore, les négociateurs se retrouvent sur une base frontalière de la Finul, force de l'ONU déployée pour surveiller la ligne bleue qui fait office de frontière.

Des hélicoptères de la Finul survolaient le secteur bouclé par des barrages, tout comme l'armée et la force onusienne menaient des patrouilles.

"La séance du jour est la première session technique, les discussions détaillées sur la démarcation devraient débuter", pronostique Laury Haytayan, experte sur la bonne gouvernance des ressources en hydrocarbures au Moyen-Orient.

Le contentieux maritime entre les deux voisins concerne une zone de 860 km². Le dossier est particulièrement stratégique pour un Liban en faillite, qui mise sur la prospection pour enrayer un effondrement économique ne faisant qu'empirer depuis un an.

 "Réclamer le maximum" 

Pour Mme Haytayan, le Liban compte "réclamer le maximum qu'il puisse obtenir", et prévoit même d'aller "au-delà des 860 kilomètres" carrés dont il est question.

Cela engloberait le gisement de gaz naturel Karish, actuellement exploité par Israël. "Il faut attendre la réaction des Israéliens", dit Mme Haytayan.

Depuis un an, le Liban connaît une récession économique accompagnée par une dépréciation de la monnaie nationale et un accroissement de la pauvreté. La communauté internationale refuse de débloquer toute aide financière sans l'adoption de réformes.

Malgré ce contexte calamiteux, les autorités "veulent envoyer un signal aux Libanais, aux négociateurs israéliens et américains qu'elles ne sont pas à la table des négociations en position de faiblesse", souligne Mme Haytayan.

Les pourparlers ont suscité des remous au Liban.

Le mouvement chiite du Hezbollah, poids lourd de la vie politique et ennemi d'Israël, a critiqué avec son allié Amal la présence de civils dans la délégation libanaise, réclamant une équipe composée uniquement de militaires.

Une guerre dévastatrice avait opposé le Hezbollah et Israël en 2006, faisant plus de 1.200 morts au Liban, surtout des civils, et 160 côté israélien, essentiellement des militaires.

Depuis, des réunions tripartites routinières sont organisées par la Finul avec des responsables militaires des deux voisins.

"Voix positives" 

Mardi, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a salué des "voix positives" évoquant au Liban la "paix avec Israël", même si les responsables libanais martèlent que les négociations n'ouvrent pas la voie à une normalisation.

Dans une interview lundi à la chaîne libanaise Al-Jadeed, Claudine Aoun, la fille du président libanais, avait en effet affirmé qu'une paix pouvait être envisagée "mais que tous les problèmes devaient d'abord être réglés".

A la question de savoir si elle s'opposerait à un traité de paix avec Israël, Mme Aoun a répondu: "Pourquoi m'y opposerais-je (...) devons-nous vraiment rester en état de guerre?".

Outre la démarcation maritime, des pourparlers sur les frontières terrestres doivent être menés séparément dans le cadre des rencontres tripartites de la Finul.

Les négociations interviennent dans un contexte de fortes tensions en Méditerranée orientale autour des hydrocarbures et de la délimitation des frontières maritimes, impliquant aussi entre autres la Turquie, la Grèce et Chypre.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Short Url
  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com