L'armée britannique aurait commis des crimes de guerre en Afghanistan, selon la BBC

L'enquête de la BBC a identifié 54 personnes tuées par balles dans des circonstances suspectes par une unité de SAS entre novembre 2010 et mai 2011 dans la province de Helmand. (Photo, AFP)
L'enquête de la BBC a identifié 54 personnes tuées par balles dans des circonstances suspectes par une unité de SAS entre novembre 2010 et mai 2011 dans la province de Helmand. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 12 juillet 2022

L'armée britannique aurait commis des crimes de guerre en Afghanistan, selon la BBC

  • Des Afghans non armés ont été tués « de sang froid» par les SAS lors de raids nocturnes entre novembre 2010 et mai 2011 et des armes ont ensuite été disposées sur leurs cadavres pour justifier ces crimes
  • Selon la loi britannique régissant les forces armées, le fait pour un commandant de ne pas informer la police militaire s'il a connaissance de crimes de guerre potentiels constitue une infraction pénale, note la BBC

LONDRES : Un commando des Special Air Service (SAS), les forces spéciales britanniques, a tué au moins 54 personnes dans des circonstances suspectes, des faits dissimulés par leur hiérarchie, selon une enquête de la BBC diffusée mardi.

Des Afghans non armés ont été tués "de sang froid" par les SAS lors de raids nocturnes entre novembre 2010 et mai 2011 et des armes ont ensuite été disposées sur leurs cadavres pour justifier ces crimes, rapporte la chaîne britannique à l'issue d'une enquête de quatre ans.

De hauts responsables, dont le général Mark Carleton-Smith, qui dirigeait les forces spéciales britanniques à l'époque, étaient au courant des inquiétudes que suscitaient ces opérations au sein des SAS mais n'en ont pas informé la police militaire, selon la BBC.

Selon la loi britannique régissant les forces armées, le fait pour un commandant de ne pas informer la police militaire s'il a connaissance de crimes de guerre potentiels constitue une infraction pénale, note la BBC.

M. Carleton-Smith, parti à la retraite le mois dernier après avoir dirigé l'ensemble de l'armée britannique, a décliné tout commentaire auprès de la BBC, dont l'enquête se base sur des documents judiciaires, des e-mails ayant fuité et sur le travail de terrain de ses journalistes en Afghanistan.

Le ministère de la Défense a affirmé qu'il manquait de preuve pour entamer des poursuites. "Aucune nouvelle preuve n'a été présentée, mais la police étudiera toute allégation si de nouvelles preuves sont mises en lumière", a-t-il dit dans un communiqué à la BBC.

L'enquête de la BBC a identifié 54 personnes tuées par balles dans des circonstances suspectes par une unité de SAS entre novembre 2010 et mai 2011 dans la province de Helmand.

"Trop de gens étaient tués lors de raids nocturnes et les explications n'avaient pas de sens. Quand quelqu'un est détenu, il ne doit pas finir tué", a réagi un responsable militaire auprès de la BBC.

"C'était clair à l'époque que quelque chose n'allait pas".

Plusieurs avertissements sont remontés, selon la BBC, mais le commando a été autorisé à finir sa mission et a même été déployé pour une autre mission en 2012.

En 2014, la Royal Military Police (RMP) a lancé une enquête sur plus de 600 infractions présumées commises par les forces britanniques en Afghanistan, dont les SAS.

Se enquêteurs ont affirmé à la BBC qu'ils avaient été "entravés" par l'armée et l'enquête a pris fin en 2019


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.