Trump sillonne l'Amérique, Biden concentre son tir sur la pandémie

Les Etats-Unis sont le pays le plus lourdement endeuillé par le nouveau coronavirus, avec plus de 226.000 morts, et ils ont enchaîné plusieurs records journaliers du nombre de cas détectés ces derniers jours. (AFP)
Les Etats-Unis sont le pays le plus lourdement endeuillé par le nouveau coronavirus, avec plus de 226.000 morts, et ils ont enchaîné plusieurs records journaliers du nombre de cas détectés ces derniers jours. (AFP)
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Publié le Mercredi 28 octobre 2020

Trump sillonne l'Amérique, Biden concentre son tir sur la pandémie

  • Les stratégies des deux candidats septuagénaires sont aux antipodes
  • Le président américain, 74 ans, fera lui deux grands meetings de campagne en Arizona, un de ces Etats décisifs pour le résultat de l'élection du 3 novembre

WASHINGTON : A six jours de la présidentielle américaine, Joe Biden, en tête dans les sondages, concentre mercredi ses attaques sur la gestion de la pandémie de Covid-19 par son rival Donald Trump, qui sillonne l'Amérique à un rythme frénétique, ulcéré par la trop grande attention donnée, selon lui, au virus.

Les stratégies des deux candidats septuagénaires sont aux antipodes. 

Le démocrate Joe Biden, 77 ans, restera toute la journée dans son fief de Wilmington, dans le Delaware, où il a reçu dans la matinée un briefing, par visioconférence, d'experts en santé publique, avant un discours pour présenter son « plan pour battre le Covid-19 ». 

Le président américain, 74 ans, fera lui deux grands meetings de campagne en Arizona, un de ces Etats décisifs pour le résultat de l'élection du 3 novembre. 

« Covid, Covid, Covid, chantent à l’unisson les médias de désinformation », a tweeté Donald Trump. « Ils ne vont parler de rien d'autre jusqu'au 4 novembre », lendemain du scrutin, accuse-t-il.

Les Etats-Unis sont le pays le plus lourdement endeuillé par le nouveau coronavirus, avec plus de 226.000 morts, et ils ont enchaîné plusieurs records journaliers du nombre de cas détectés ces derniers jours.

La gestion par Donald Trump de la crise, qui a aussi durement frappé l'économie américaine, est vivement critiquée dans les études d'opinion. Et Joe Biden en a fait son principal axe d'attaque.

« Plus de 225.000 Américains sont morts du Covid-19. (...) Des millions de personnes sont au chômage, au bord du gouffre », a-t-il lancé mardi à Atlanta, en Géorgie. « Et Donald Trump a abandonné », a-t-il ajouté, faisant à nouveau allusion à une petite phrase du chef de cabinet du président, Mark Meadows, qui avait affirmé au cours du week-end que le gouvernement se concentrait sur l'élaboration d'un vaccin plutôt que la contrôle de la pandémie.

 Course « bien plus serrée »

Signe des vents favorables pour le démocrate: la Géorgie n'a pas voté pour un candidat démocrate à la Maison Blanche depuis 1992, mais les sondages le donnent cette fois à égalité avec Donald Trump. 

L'ancien vice-président de Barack Obama mène dans les sondages nationaux mais aussi dans les plusieurs Etats-clés, qui font les élections aux Etats-Unis en basculant d'un parti à l'autre. 

L'écart s'est toutefois resserré dans certains et Donald Trump mène, d'une très courte tête, en Floride. Un enjeu crucial car elle détient 29 voix au collège électoral, sur les 270 nécessaires pour décrocher les clés de la Maison Blanche. 

Traumatisés par la défaite surprise de Hillary Clinton en 2016, des démocrate s'inquiètent de voir Joe Biden beaucoup plus sédentaire que Donald Trump. 

L'ex-bras droit de Barack Obama, dont l'état de forme est régulièrement source d'interrogations, affirme respecter strictement les gestes barrière. Il se cantonne à de petits rassemblements.

Depuis son entrée en campagne, il s'est tenu au coeur de son message pour se présenter en rassembleur capable de panser les plaies d'une Amérique divisée. 

Mais sa chef de campagne, Jen O'Malley Dillon, a toutefois mis en garde récemment: « Dans nos Etats-clés, cette course est serrée, bien plus serrée que ce que l'ont voit dans les sondages nationaux ». 

 Pillages à Philadelphie

Alors que 73 millions d'électeurs, sur les plus de 230 millions d'électeurs américains, ont déjà voté par anticipation, un record historique, Donald Trump n'a plus beaucoup de temps pour renverser la tendance. 

L'ancien homme d'affaires, qui se targue d'être le mieux placé pour redresser l'économie, voyait mercredi Wall Street creuser ses pertes après sa pire séance depuis septembre, lundi. 

La confirmation lundi par le Sénat de la nomination de la juge conservatrice Amy Coney Barrett à la Cour suprême des Etats-Unis a offert une victoire politique indéniable à Donald Trump.

Et les derniers jours de campagne pourraient voir ressurgir la question des brutalités policières et du racisme. 

La ville de Philadelphie, dans l'Etat-clé de la Pennsylvanie, a de nouveau été le théâtre dans la nuit de mardi à mercredi de manifestations et de pillages, après qu'un Afro-Américain de 27 ans, Walter Wallace, souffrant de problèmes psychologiques, a été abattu par des policiers, qui affirment qu'il avait un couteau.

De récents faits similaires, dénoncés par le mouvement Black Lives Matter (« Les vies noires comptent »), avaient suscité des réponses extrêmement contrastées de la part de MM. Biden et Trump, qui se pose en défenseur de la « loi et l'ordre ». 

 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.