L'Arabie saoudite et les États-Unis «partagent la vision d'une région plus sûre, plus stable et plus prospère»

Joe Biden et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont tenu une réunion vendredi (Photo, SPA).
Joe Biden et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont tenu une réunion vendredi (Photo, SPA).
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Publié le Samedi 16 juillet 2022

L'Arabie saoudite et les États-Unis «partagent la vision d'une région plus sûre, plus stable et plus prospère»

  • Les États-Unis ont fait l'éloge de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, saluant «le projet de réformes économiques et sociales»
  • Les deux pays ont souligné leurs engagements sur les questions auxquelles sont confrontés divers pays arabes et islamiques, notamment la Palestine

RIYAD: L'Arabie saoudite et les États-Unis ont affirmé que les deux pays partagent une vision pour un Moyen-Orient stable et prospère, selon un communiqué conjoint, après que le président américain Joe Biden a rencontré les dirigeants saoudiens, vendredi.

Le «partenariat américano-saoudien a été un élément fondamental pour la sécurité régionale pendant des décennies et a démontré que les deux pays partagent la vision d'une région plus sûre, plus stable et plus prospère, interconnectée avec le monde », a indiqué le communiqué publié par l'agence de presse saoudienne tôt samedi.

Le document a mis en évidence divers domaines de coopération entre les deux alliés, allant de la sécurité énergétique à l'exploration spatiale. Dans le domaine de la défense, Biden a réaffirmé l'engagement des États-Unis à l'égard de la sécurité et de la défense territoriale de l'Arabie saoudite, et à «faciliter la capacité du Royaume à obtenir les moyens nécessaires pour défendre son peuple et son territoire contre les menaces extérieures».

Le communiqué précise que les troupes américaines vont confier l'île de Tiran aux autorités compétentes, ouvrant ainsi la voie à son développement. En outre, le survol de l'espace aérien du Royaume a été étendu vendredi, ce dont les États-Unis se sont félicités.

Les États-Unis ont fait l'éloge de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, saluant «le projet de réformes économiques et sociales transformatrices, ainsi que les efforts déployés pour accroître la participation économique des femmes et promouvoir le dialogue interconfessionnel».

Les deux pays ont également souligné leurs engagements sur les questions auxquelles sont confrontés divers pays arabes et islamiques, notamment la Palestine, la Syrie, le Liban et l'Afghanistan.

Texte intégral du communiqué :

Communiqué conjoint entre le Royaume d'Arabie saoudite et les États-Unis d'Amérique

L'invitation du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salmane Ben Abdulaziz Al-Saud, le Président Joseph R. Biden a effectué une visite officielle au Royaume d'Arabie saoudite les 15 et 16 juillet 2022. Suite à la rencontre avec le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salmane Ben Abdelaziz Al-Saud, le président Biden et Son Altesse Royale le prince héritier Mohammed ben Salmane Al-Saud, vice-Premier ministre, ont tenu une réunion officielle à laquelle ont participé de hauts responsables des deux pays.

Les participants ont passé en revue les priorités communes aux deux pays constituant le socle sur lequel est fondé le partenariat entre le Royaume d'Arabie saoudite et les États-Unis.

À l'issue de cette rencontre, les deux partenaires ont publié ce communiqué décrivant le partenariat stratégique entre le Royaume d'Arabie saoudite et les États-Unis au cours des prochaines décennies dans le but de faire progresser leurs intérêts mutuels et de faire avancer une vision commune pour un monde plus pacifique, plus sûr, plus prospère et plus stable au Moyen-Orient.

Partenariat stratégique

Les participants ont passé en revue les relations historiques et le partenariat noué entre le Royaume d'Arabie saoudite et les États-Unis d'Amérique qui datent d’il y a près de huit décennies après la rencontre entre le roi Abdulaziz Al-Saud et le président Franklin D. Roosevelt à bord du USS Quincy.

Les deux parties ont, par ailleurs, souligné l'importance de continuer à renforcer leur partenariat stratégique pour servir les intérêts des peuples du Royaume d'Arabie saoudite et des États-Unis. Les deux partenaires ont également souligné le rôle central que ce partenariat historique a joué dans la promotion de la stabilité et de la prospérité régionales en mettant en avant le fait que le partenariat américano-saoudien était la pierre angulaire de la sécurité régionale depuis des décennies. À la suite de cette rencontre, les deux parties ont affirmé que les deux pays partagent la vision d'une région plus sûre, stable et prospère et ouverte sur le monde.

Les deux parties ont exprimé leur volonté de résoudre les différends politiques par des moyens pacifiques et diplomatiques en mettant en place un soutien économique et financier aux pays de la région qui en ont le plus besoin, afin d’atténuer les crises humanitaires grâce à un soutien économique et financier. Ils ont, par ailleurs, conformément au droit international, réaffirmé l'importance du respect des principes de souveraineté et d'intégrité territoriale.

Les deux partenaires ont, aussi, souligné la nécessité de soutenir les gouvernements de la région confrontés aux menaces terroristes ou de groupes armés soutenus par des puissances étrangères.

Les deux parties ont mis en avant les liens historiques entre les peuples du Royaume d'Arabie saoudite et des États-Unis, se félicitant, à cet égard, de l'extension de la validité des visas d'affaires et de tourisme à 10 ans pour favoriser la coopération économique et renforcer des liens toujours plus étroits entre les deux pays.

Les deux partenaires ont ensuite examiné la coopération bilatérale et les réalisations communes dans les domaines suivants :

Sécurité énergétique et coopération climatique

Les deux parties ont souligné l’importance d’une coopération stratégique en matière d’économie et d’investissement, en particulier à la lumière de la crise actuelle en Ukraine et de ses conséquences, et ont réaffirmé leur engagement à l’égard d’un marché mondial stable de l’énergie. Les États-Unis ont salué l’engagement de l’Arabie saoudite à soutenir l’équilibre des marchés pétroliers mondiaux en vue d’une croissance économique durable. Les deux parties ont décidé de se consulter régulièrement en ce qui concerne les marchés mondiaux de l’énergie, à court et à long terme, ainsi que de travailler ensemble en tant que partenaires stratégiques sur les initiatives de transition climatique et énergétique, reconnaissant le rôle de premier plan de l’Arabie saoudite dans l’avenir de l’énergie.

Les États-Unis ont salué l’Initiative verte saoudienne et l’Initiative verte du Moyen-Orient, et se sont félicités de la participation de l’Arabie saoudite au Forum des grandes économies sur l'énergie et le climat, son adhésion au Pacte mondial sur le méthane, son statut de membre fondateur du Forum des producteurs Net-Zero, et l’annonce de son intention de couvrir 50% de sa production d’électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici 2030.

Les deux parties se sont félicitées de la finalisation d’un cadre de partenariat pour la promotion de l’énergie propre, avec des investissements substantiels dans la transition vers l’énergie propre et la lutte contre les changements climatiques. Elles ont également mis l’accent sur l’énergie renouvelable, l’hydrogène propre, le développement des capacités humaines dans le domaine de l’énergie nucléaire, et la coopération dans les aspects liés à la réglementation nucléaire, l’utilisation du captage et de la séquestration du carbone, le développement de matériaux durables, ainsi que sur d’autres initiatives dans le cadre de l’économie circulaire du carbone, où l’Arabie saoudite compte jouer un rôle de leader mondial.

Le Partenariat mondial pour les infrastructures et les investissements

Les deux parties ont souligné que la transition énergétique et la sécurité nationale des deux pays nécessitent des chaînes d’approvisionnement stables et diversifiées. Les États-Unis ont salué à cet égard le soutien de l’Arabie saoudite au Partenariat mondial pour les infrastructures et les investissements, que le président Biden a annoncé au Sommet du G7 le 26 juin 2022. Grâce à ce partenariat historique, les États-Unis et l’Arabie saoudite visent à investir stratégiquement dans des projets qui soutiennent la connectivité numérique, la durabilité de la chaîne d’approvisionnement, et la sécurité climatique et énergétique axée sur les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Sécurité et défense

Le président Biden a fermement affirmé l’engagement continu des États-Unis à soutenir la sécurité et la défense territoriale de l’Arabie saoudite, et à faciliter la capacité du Royaume à acquérir les moyens nécessaires pour défendre son peuple et son territoire contre les menaces extérieures.

Les deux parties ont souligné la nécessité de mettre fin à l’ingérence de l’Iran dans les affaires intérieures d’autres pays, à son soutien au terrorisme par l’intermédiaire de ses mandataires armés, et à ses efforts pour déstabiliser la sécurité et la stabilité de la région. Le royaume d’Arabie saoudite et les États-Unis ont rappelé la nécessité d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.

Les deux parties ont souligné l’importance de préserver la libre circulation des marchandises à travers les voies navigables internationales stratégiques comme Bab al-Mandab et le détroit d’Hormuz. Elles se sont félicitées de la nouvelle Force opérationnelle combinée 153, qui se concentre sur le passage Bab al-Mandab de la mer Rouge et la lutte contre le trafic illicite au Yémen. Elles ont également salué la prise de commandement par l’Arabie saoudite de la Force opérationnelle combinée 150, qui consolide les objectifs communs de sécurité maritime dans le golfe d’Oman et le nord de la mer d’Arabie.

Afin d’améliorer et de rationaliser l’échange d’informations dans le domaine maritime, la coopération entre les Forces navales royales saoudiennes et la Force opérationnelle combinée 153 sera renforcée dans le centre de coordination en réseau régional dirigé depuis le quartier général de la Cinquième Flotte américaine à Bahreïn. Les États-Unis ont également mis l’accent sur la coopération croissante entre les Forces navales royales saoudiennes et la Force opérationnelle 59 de la Cinquième Flotte américaine, qui dirige une flotte croissante de navires de surface de pointe sans pilotes intégrés, et qui utilise l’intelligence artificielle pour améliorer la sécurité maritime et la connaissance du domaine à l’appui de la sécurité régionale.

 

L’Irak

Le président souligne le rôle de premier plan joué par le royaume d’Arabie saoudite dans le renforcement des relations avec l’Irak et les accords historiques qui seront signés en marge du sommet sur la sécurité et le développement de Djeddah le 16 juillet 2022. Ils permettront de relier les réseaux électriques de l’Arabie saoudite et des pays du Conseil de coopération du Golfe au réseau irakien, afin de fournir à l’Irak et à son peuple des sources d’électricité nouvelles et diversifiées.

La Palestine

En ce qui concerne les enjeux israélo-palestiniens, les deux parties soulignent leur engagement durable en faveur d’une solution à deux États, grâce à laquelle un État palestinien souverain et contigu vivrait côte à côte dans la paix et la sécurité avec Israël. Cela apparaît comme le seul moyen de résoudre la question palestinienne conformément aux normes internationalement reconnues et à l’Initiative de paix arabe. Les dirigeants font part de leur détermination à coordonner étroitement leurs efforts pour encourager les parties à témoigner – au moyen de politiques et d’actions – de leur engagement en faveur d’une solution à deux États. Les États-Unis et l’Arabie saoudite encouragent tous les efforts qui contribuent à parvenir à une paix juste et globale dans la région.

La Syrie

Les deux parties réitèrent leur engagement à préserver l’unité, la stabilité et l’intégrité territoriale de la Syrie et expriment leur soutien aux efforts déployés par l’émissaire spécial du Secrétaire général de l’ONU pour parvenir à une solution politique au conflit, conforme à la formule décrite dans la résolution 2254 (en date de 2015) du Conseil de sécurité des Nations unies. Elles insistent, en même temps, sur la nécessité d’empêcher une reprise de la violence, de maintenir les cessez-le-feu établis et de permettre l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire à tous les Syriens dans le besoin.

Le Liban

Les deux parties réaffirment leur soutien continu à la souveraineté, à la sécurité et à la stabilité du Liban, ainsi que leur soutien aux Forces armées libanaises qui protègent ses frontières et résistent aux menaces des groupes extrémistes violents et terroristes. Elles notent également l’importance de former un gouvernement libanais et de mettre en œuvre des réformes politiques et économiques structurelles globales pour s’assurer que le Liban surmonte sa crise politique et économique et qu’il ne devienne pas un point de départ pour les terroristes, le trafic de drogue ou d’autres activités criminelles qui menacent la stabilité et la sécurité de la région.

Elles soulignent par ailleurs l’importance de l’autorité du gouvernement sur tout le territoire libanais, y compris en ce qui concerne le respect des dispositions des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’accord de Taëf. Il pourra ainsi exercer sa pleine souveraineté, de manière à ce qu’il n’y ait pas d’armes sans le consentement du gouvernement libanais ou d’une autorité autre que le gouvernement libanais.

L’Ukraine

Les deux parties affirment qu’un ordre fondé sur des règles est au cœur même de la sécurité internationale, mettant en lumière l’importance du respect du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale. Elles réaffirment les principes énoncés dans la résolution ES-11/1 de l’Assemblée générale des Nations unies du 2 mars 2022, approuvée par tous les membres du CCG.

Les dirigeants renouvellent leur engagement à fournir une aide essentielle au peuple ukrainien et à assurer l’exportation sans entrave de produits céréaliers et de blé pour atténuer les crises alimentaires mondiales qui menacent d’avoir une incidence aiguë sur un certain nombre de pays du Moyen-Orient et de l’Afrique.

Le Soudan

Les deux parties insistent sur l’importance du dialogue entre les parties soudanaises et de la relance du processus politique. Elles saluent les efforts déployés par la mission des Nations unies pour soutenir le retour aux principes d’une solution politique au Soudan et expriment leur satisfaction quant au rôle actif du Quad pour le Soudan, souhaitant paix et prospérité au pays et à son peuple.

La Libye

Les deux parties témoignent de leur soutien au peuple libyen au moment où il s’engage dans le processus politique négocié par l’ONU pour préparer les élections présidentielles et parlementaires dès que possible. Elles expriment leur plein soutien à l’accord de cessez-le-feu libyen conclu le 23 octobre 2020 et à l’appel libyen pour le départ définitif et imminent des forces étrangères, des combattants étrangers et des mercenaires, conformément à la résolution 2570 (en date de 2021) du Conseil de sécurité des Nations unies.

L’Afghanistan

Les deux parties insistent sur la nécessité de soutenir la sécurité de l’Afghanistan et de faire face à la menace posée par les terroristes basés dans le pays. Elles soulignent par ailleurs l’importance de continuer à acheminer l’aide humanitaire vers l’Afghanistan. Elles veulent répondre aux besoins du peuple afghan et promouvoir ses droits, y compris les droits des filles à l’éducation et à jouir du meilleur état de santé possible et, pour les femmes, le droit au travail.

Le contreterrorisme

Les deux parties font part de leur volonté de lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

 
Elles expriment leur engagement continu à contrer Al-Qaïda et Daech, à endiguer le flux de combattants étrangers, à faire face à la propagande extrémiste violente et à couper tout financement au terrorisme.

Les deux parties saluent les efforts conjoints par l’intermédiaire du Centre de ciblage du financement d’activités terroristes, basé au royaume d’Arabie saoudite. Elles passent en revue le succès exceptionnel de la Coalition mondiale pour vaincre Daech, établie à Djeddah en 2014, et soulignent la nécessité pour cette coalition de déployer des efforts à long terme et pluriannuels pour renvoyer à la fois les combattants de Daech et les dizaines de milliers de membres de la famille de Daech du nord-est de la Syrie vers leur pays d’origine. Elles se félicitent de la prochaine réunion ministérielle de la Coalition mondiale pour vaincre Daech qui se tiendra en Arabie saoudite au début de 2023.

Conclusion

Les deux parties ont décidé d’élargir et de renforcer la coopération bilatérale dans tous les domaines abordés lors de cette réunion, avant que le prochain dialogue stratégique annuel entre l’Arabie saoudite et les États-Unis ne se tienne au Royaume plus tard cette année. Ce communiqué de Djeddah devrait constituer la base du plan de travail à venir pour consolider et renforcer le partenariat stratégique entre les deux pays.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.