Le festival immersif Jax Arts supprime tout élitisme au niveau de l’art public saoudien

Le festival vise à mettre en lumière une scène artistique accessible au public. (Agence de presse saoudienne)
Le festival vise à mettre en lumière une scène artistique accessible au public. (Agence de presse saoudienne)
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Publié le Mercredi 20 juillet 2022

Le festival immersif Jax Arts supprime tout élitisme au niveau de l’art public saoudien

  • Lors de ce premier festival des arts, l’expérience «éveille la curiosité» des Saoudiens et des touristes, tout en permettant aux visiteurs de toucher l’œuvre, de la créer ou d’en faire partie
  • Les œuvres d’art locales exposées au festival se concentrent sur le mode de vie au sein du Royaume

RIYAD: Le quartier Jax à Diriyah a ouvert ses portes au public saoudien, dans une expérience immersive d’art et de réalité virtuelle sous le thème «Le miroir de vos sens».

Le Jax Arts Festival est un véritable régal pour les cinq sens à travers une exposition d’œuvres d’artistes en provenance du monde entier. La région abrite un grand nombre d’ateliers d’artistes et d’événements de mobilisation publique.

Lors de ce premier festival des arts, l’expérience «éveille la curiosité» des Saoudiens et des touristes, tout en permettant aux visiteurs de toucher l’œuvre, de la créer ou d’en faire partie.

En franchissant les portes d’entrée du Jax Arts Festival, on est englouti dans un brouillard qui dévoile lentement les premières pièces. L’œuvre de l’artiste émiratie Alissar Mzayyek, Clear Vision - Beginning of the Journey, est la première à s’offrir aux yeux des spectateurs.

«Je suis fière de voir notre travail exposé dans de si beaux festivals. Je suis également très heureuse que l’Arabie saoudite s’ouvre et adopte l’art de manière aussi innovante», déclare l’artiste à Arab News.

Présentant une collection de roches suspendues recouvertes de plantes originaires d’Arabie saoudite, la pièce symbolise la vision ascendante du Royaume.

Dans le hall adjacent, une foule de personnes se rassemble devant les œuvres d’art et les représentations: une peinture d’art interactive où les visiteurs peuvent créer une œuvre en utilisant la technique du pendule, un cube LED noir colossal qui réagit à chaque mouvement, une expérience musicale en direct et bien plus encore.

Le festival vise, en quelque sorte, à mettre en lumière une scène artistique accessible au public. En fin de compte, le festival crée un espace où l’art est un moyen de divertissement, supprimant l’élitisme qui peut rendre l’art intimidant pour le public.

 

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Le festival vise, en quelque sorte, à mettre en lumière une scène artistique accessible au public. (SPA)

«Le royaume d’Arabie saoudite connaît actuellement une période d’or, grâce à l’orientation claire des entités culturelles et artistiques du pays, dirigées par le ministère de la Culture. Le niveau de qualité de vie est renforcé, alors que la scène artistique se développe, dans le cadre de l’initiative Vision 2030 du Royaume», déclare l’artiste Abdelrahmane Elshahed, à Arab News.

Son œuvre s’inspire des paroles du ministre de la Culture, le prince Badr ben Farhane, qui dit: «L’histoire de la calligraphie arabe est une histoire de civilisation, d’héritage, de culture et de vie.»

L’artiste interdisciplinaire Elham Dawsari dit à Arab News: «Je m’attends à ce que le festival Jax et les festivals similaires ouvrent la voie à plus de possibilités. Ainsi, les gens accepteront l’art et ne se sentiront pas intimidés en allant dans une galerie. Cela brise les barrières qui séparent les gens de l’art. Ils le perçoivent différemment, d’une manière qui leur parle davantage.»

Son travail s’inscrit dans le contexte des femmes saoudiennes et des frontières de la croissance urbaine. Au moment où le Royaume se tourne vers l’avenir, certains craignent que son passé soit oublié. Les quatre sculptures de l’artiste montrent des femmes s’adonnant à leurs activités quotidiennes. Elles rendent hommage à des membres souvent oubliés du public saoudien qui ont sacrifié leurs rêves et leurs ambitions pour élever une génération sans précédent.

«Ces personnes sont la graine de ce beau changement», confie-t-elle à Arab News. «Elles sont restées dans l’ombre pendant très longtemps et maintenant cela se reproduit. Bien que nous appréciions tout ce travail, nous ne déployons pas suffisamment d’efforts pour le leur montrer publiquement.»

L’artiste français Julien Gardair adopte une approche abstraite pour visualiser la culture saoudienne, en gravant diverses représentations du peuple et du patrimoine saoudiens sur des panneaux de fibres à densité moyenne. Les motifs découpés dans les planches de bois sont tous taillés avec une seule ligne, créant un contraste positif et négatif, puis placés séparément et utilisés pour construire ses piliers.

«Grâce à vous, je vois ma propre culture et mon propre pays sous un autre angle», déclare une femme à M. Gardair.

Il puise ses images – qui ont touché de nombreux festivaliers locaux – de sa visite au Royaume avant la pandémie de Covid-19.

«L’un d’eux était ému jusqu’aux larmes. Un autre m’a dit à quel point c’est beau d’être représenté ainsi par un étranger. Cela me permet de me rendre compte que les gens ont peut-être souffert de l’image qu’on montre d’eux à l’extérieur du pays», précise-t-il dans un entretien accordé à Arab News.

L’artiste guatémaltèque Maria Ines Henry (Milah) est assise dans sa chaise à blocs en couleurs et regarde les réactions à son œuvre, Colors of Life.

«J’ai vu une grand-mère pleurer, parce qu’elle était très enthousiaste. Vous pouvez en ressentir toute la puissance», déclare-t-elle à Arab News. «J’ai la chair de poule quand je vois des gens interagir avec mon art. Vous partez d’une idée qui vous traverse l’esprit et vous la concrétisez.»

Une autre œuvre de l’artiste, Gift to Saudi, est une forme abstraite recréant le logo Jax. C’est le produit de sept années de travail et de recherche sur la psychologie des couleurs et la manière dont les individus y sont connectés.

Elle superpose les tons dans une explosion de couleurs sur huit piliers distincts. Le public peut interagir avec l’œuvre en s’asseyant sur une chaise pour prendre des photos englouties dans les différentes teintes.

Les œuvres d’art locales exposées au festival se concentrent sur le mode de vie au sein du Royaume. Le travail de l’artiste saoudienne Oum Kalthoum al-Alawi s’inspire des façades des bâtiments historiques de Djeddah, Mashrabiyat, où, historiquement, les femmes de la ville passaient le plus clair de leur temps. Bien qu’il puisse sembler complexe de loin, le travail se base sur des formes géométriques qui se distinguent par trois lignes principales: droites, obliques et incurvées.

Les formes répétitives sont construites pour créer une imagerie en cascade qui met en lumière l’importance de la socialité, de la communauté et de la famille dans la région.

«Ce qui rend les choses compliquées, c’est leur rencontre et leur entrelacement», explique l’artiste.

«Toutes les formes géométriques proviennent d’un cercle qui, lui, provient d’un point. L’univers entier provient d’un point et tout naît du néant.»

De longues files de visiteurs attendent devant l’expérience XR qui plonge les participants dans des sites historiques d’Arabie saoudite, notamment AlUla et la ville historique de Djeddah.

Une autre attraction est l’expérience «Renaissance 3D» qui a été organisée pour s’adapter à la culture saoudienne grâce aux technologies de réalité augmentée et virtuelle.

Le Jax Arts Festival est gratuit et ouvert au public. Il se tient à Riyad jusqu’au 24 juillet.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.