Les tigres sauvages sont plus nombreux dans le monde qu'on ne pensait

La dernière évaluation de la population mondiale de tigres vivant dans la nature remontait à 2015 et le nouveau comptage a permis d'estimer à entre 3 726 et 5 578, le nombre de ces élégants félins à la fourrure orangée rayée de noir (Photo, AFP).
La dernière évaluation de la population mondiale de tigres vivant dans la nature remontait à 2015 et le nouveau comptage a permis d'estimer à entre 3 726 et 5 578, le nombre de ces élégants félins à la fourrure orangée rayée de noir (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 22 juillet 2022

Les tigres sauvages sont plus nombreux dans le monde qu'on ne pensait

La dernière évaluation de la population mondiale de tigres vivant dans la nature remontait à 2015 et le nouveau comptage a permis d'estimer à entre 3 726 et 5 578, le nombre de ces élégants félins à la fourrure orangée rayée de noir. (Photo, AFP)
  • Les tigres sauvages sont 40% plus nombreux dans le monde qu'on ne le pensait jusque-là
  • Par contre, le papillon monarque migrateur, une sous-espèce du papillon monarquea vu sa population en Amérique du nord diminuer «d’entre 22% et 72% au cours de la dernière décennie», note l'UICN

GENÈVE: Les tigres sauvages sont 40% plus nombreux dans le monde qu'on ne le pensait jusque-là et la population de Panthera tigris « semble se stabiliser voire augmenter », même si elle reste une espèce menacée, a révélé jeudi l'Union internationale pour la conservation de la nature. 

En revanche, le monarque migrateur, un majestueux papillon capable de parcourir des milliers de kilomètres chaque année pour se reproduire, est venu rejoindre la Liste rouge de l'UICN, essentiellement à cause du changement climatique et de la destruction de son habitat. 

La dernière évaluation de la population mondiale de tigres vivant dans la nature remontait à 2015 et le nouveau comptage a permis d'estimer à entre 3 726 et 5 578, le nombre de ces élégants félins à la fourrure orangée rayée de noir. 

Le bond de 40% « s’explique par des améliorations des techniques de suivi, montrant qu’il existe plus de tigres qu’on ne le pensait auparavant, et que le nombre de tigres dans le monde semble être stable ou en augmentation », écrit l'IUCN dans sa mise à jour de sa Liste rouge des espèces menacées, qui fait référence. 

« Les tendances démographiques indiquent que des projets tels que le Programme intégré de l’UICN de conservation de l’habitat du tigre sont efficaces et qu’un rétablissement est possible tant que des efforts de conservation se poursuivent », note l'UICN, qui compte plus de 1.400 organisations membres. 

Pour autant, le tigre n'est pas tiré d'affaire et reste une espèce menacée. 

« Les principales menaces comprennent le braconnage des tigres, le braconnage et la chasse de leurs proies, ainsi que la fragmentation et la destruction des habitats en raison des pressions croissantes de l’agriculture et des établissements humains », souligne l'UICN. 

« Pour protéger cette espèce, il est essentiel d’agrandir et de relier les aires protégées entre elles, de veiller à ce qu’elles soient gérées efficacement et de travailler avec les communautés locales vivant à l’intérieur et autour des habitats des tigres », ajoute t-elle. 

Monarque déchu 

Par contre, le papillon monarque migrateur, une sous-espèce du papillon monarque (Danaus plexippus) a vu sa population en Amérique du nord diminuer « d’entre 22% et 72% au cours de la dernière décennie », note l'UICN. 

« La présente mise à jour de la Liste rouge souligne la fragilité des merveilles de la nature, telles que le spectacle unique des papillons monarques migrant sur des milliers de kilomètres », a déclaré le Dr Bruno Oberle, Directeur général de l’UICN, cité dans un communiqué. 

Exploitation forestière, déforestation mais aussi pesticides et herbicides « tuent les papillons et l’asclépiade, la plante hôte de laquelle les larves du papillon monarque se nourrissent », ajoute encore l'UICN. 

« Il est douloureux de voir les papillons monarques et leur extraordinaire migration vaciller au bord de l’effondrement », souligne Anna Walker, de la New Mexico BioPark Society, qui a dirigé l’évaluation des papillons monarques. 

La population occidentale a diminué d’environ 99,9% depuis les années 1980. La population orientale, plus grande, a reculé de 84% entre 1996 et 2014. 

« La question de savoir s’il reste suffisamment de papillons pour maintenir les populations et empêcher leur extinction demeure préoccupante », alerte l'UICN. 

Pour Anna Walker, « il existe des signes d’espoir » dans la mobilisation du public et des organisations pour essayer de protéger ce papillon et ses habitats. 

Esturgeons menacés 

La situation des esturgeons -eux aussi migrateurs- est également allée de mal en pis, y compris celle du beluga réputé pour ses oeufs dont on fait du caviar et sa viande, selon cette liste. 

« Toutes les espèces d’esturgeons encore en vie dans l’hémisphère nord, également migratrices, sont aujourd’hui menacées d’extinction en raison des barrages et du braconnage », note l'IUCN. 

Ce sont désormais 100% des 26 espèces d’esturgeons restantes dans le monde qui sont menacées d’extinction, un déclin plus prononcé qu'on ne le pensait pour cause de braconnage ou d'obstacle à la migration. 

L’esturgeon jaune (Acipenser dabryanus) est passé de la catégorie En danger critique à Éteint à l’état sauvage. La réévaluation a également confirmé l’extinction du spatulaire chinois (Psephurus gladius). 

La Liste rouge classe les espèces dans l'une des huit catégories de menace. Un total de 147 517 espèces ont été évaluées dans la dernière version, avec 41 459 espèces considérées comme menacées d'extinction : parmi celles-ci, 9 065 sont en danger critique d'extinction ; 16.094 sont en danger et 16 300 sont jugées vulnérables. 

Créée en 1964, la Liste rouge compte 902 espèces aujourd'hui éteintes et 82 espèces éteintes à l'état sauvage. 

"Il y a quelque chose à dire sur l’humanité, quand une espèce qui a survécu à la disparition des dinosaures est poussé au bord de l’extinction par les humains qui ont, en comparaison, existé pour un simple blip dans le temps", a déclaré Beate Striebel-Greiter du Fonds mondial pour la nature, responsable de l’Initiative mondiale pour l’esturgeon.

"Nous appelons les pays à cesser de fermer les yeux sur l’extinction de l’esturgeon", a-t-elle inisté.


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.