Les Arabes à Paris: visite guidée des personnalités du Moyen-Orient honorées dans la capitale française

Cette sculpture rappelle l'attaque menée par la police dont ont été victime des manifestants algériens en 1961 à Paris. (Fourni)
Cette sculpture rappelle l'attaque menée par la police dont ont été victime des manifestants algériens en 1961 à Paris. (Fourni)
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Publié le Vendredi 22 juillet 2022

Les Arabes à Paris: visite guidée des personnalités du Moyen-Orient honorées dans la capitale française

  • Il existe assez de grands noms arabes honorés pour effectuer une visite à pied de Paris – qu’il s’agisse d’un président, d’un poète ou d’une pop star, entre autres
  • En 2010, deux ans seulement après la mort du plus célèbre poète palestinien Mahmoud Darwich, une esplanade a été inaugurée en son honneur à Paris

PARIS: En 1729, les autorités parisiennes ont installé les plaques bleues et vertes emblématiques des rues de la capitale française, surmontées d'un petit «chapeau de Napoléon» qui indique le numéro de l'arrondissement dans lequel se situe la voie en question.

Les plaques honorent la France et les principaux politiciens, philosophes, artistes, écrivains et scientifiques du monde entier; certains d’entre eux sont associés au monde arabe. Le président français, Emmanuel Macron, a déjà proposé de renommer certaines rues de la capitale pour inclure davantage de personnalités issues de minorités ethniques, mais cela ne s’est pas encore fait. Pourtant, il existe assez de grands noms arabes honorés pour effectuer une visite à pied de Paris – qu’il s’agisse d’un président, d’un poète ou d’une pop star, entre autres.

Esplanade Habib-Bourguiba, VIIe arrondissement

paris
. Ce dirigeant laïque, en poste de 1957 à 1987, s’est notamment rendu célèbre pour son soutien aux droits des femmes. (Photo d'archives AFP). 

Avec une vue imprenable sur le Grand Palais, cette grande et paisible étendue de verdure porte le nom du premier président de la Tunisie indépendante, Habib Bourguiba. Ce dirigeant laïque, en poste de 1957 à 1987, s’est notamment rendu célèbre pour son soutien aux droits des femmes. À côté de sa plaque, on trouve un buste en bronze du chef d’État qui regarde vers la Seine. Son nom, écrit en arabe, figure en dessous.

Promenade Gisèle-Halimi, VIIe arrondissement

halimi
Gisèle Halimi à Paris. (AFP)

Admiratrice de Bourguiba, Mme Halimi était une avocate française d'origine tunisienne. Cette féministe convaincue a travaillé comme députée à l'Assemblée nationale, en France. Elle est décédée en 2020 à l'âge de 93 ans, et c’est l'année dernière que ce chemin en pente a été baptisé en son honneur. La vie difficile de Gisèle Halimi a façonné sa remarquable carrière. À sa naissance, son père la cache, son sexe étant pour lui une disgrâce. À l'âge de 10 ans, elle fait la grève de la faim. Six ans plus tard, elle refuse un mariage arrangé. Elle fait des études de droit à Paris. Mais elle est peut-être avant tout connue pour un procès de 1972 dans lequel elle a défendu une mineure qui s'était fait avorter après avoir été violée. Cet événement a joué un rôle de déclencheur qui a poussé le pays, trois années plus tard, à légaliser l'avortement.

Place Mahmoud-Darwich, VIe arrondissement

darwich
Le maire de Paris Bertrand Delanoë (deuxième sur la droite) et le président palestinien Mahmoud Abbas (deuxième sur la gauche) dévoilent le 14 juin 2010 à Paris la nouvelle esplanade Mahmoud-Darwich, qui rend hommage à ce poète palestinien décédé le 9 août 2008. (AFP)

En 2010, deux ans seulement après la mort du plus célèbre poète palestinien Mahmoud Darwich, une esplanade a été inaugurée en son honneur à Paris. Connu pour ses écrits sur le foyer, la mémoire et l'exil, Darwich a passé de nombreuses années hors de son pays natal. Il a vécu à Beyrouth, au Caire, à Tunis et à Paris. Il avait un lien particulier avec la capitale parisienne, qu'il décrivait comme le lieu de sa «véritable naissance poétique». La plaque est située dans un quartier que le poète appréciait, sur les bords de la Seine et près des bâtiments classiques de l'Institut de France et de la Monnaie de Paris.

Mémorial du massacre de 1961 à Paris, IVe arrondissement

massacre de 1961
En 2021, pour marquer le 60e anniversaire de ce terrible événement, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a inauguré une œuvre d'art commémorative faite de métal. (Photo d'archives AFP).

À quelques minutes de la cathédrale Notre-Dame se dresse un mémorial discret, mais qui donne à réfléchir sur le drame qu’a connu un collectif arabe pendant les turbulentes années 1960. En 1961, alors que l'Algérie cherchait à obtenir son indépendance, un groupe de manifestants algériens a été attaqué par la police et certains de leurs corps ont été jetés dans la Seine. En 2021, pour marquer le 60e anniversaire de ce terrible événement, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a inauguré une œuvre d'art commémorative faite de métal. Elle représente des silhouettes de têtes sculptées, en hommage aux personnes qui ont perdu la vie dans ces circonstances tragiques.

Maison de Dalida, XVIIIe arrondissement

dalida
La plaque posée sur sa maison indique: «Ses amis de Montmartre ne l'oublieront pas.» (Photo Arab News).

Entre 1962 et 1987, la chanteuse Dalida, née en Égypte de parents italiens, a vécu dans cette maison de ville de quatre étages sur la colline de Montmartre, un quartier tranquille situé en périphérie du centre-ville animé de la capitale et qui est traditionnellement celui des artistes. Dalida chantait dans plusieurs langues, en français, en italien et en arabe, notamment. «Salma Ya Salama» et «Helwa Ya Baladi» sont quelques-unes de ses chansons arabes les plus appréciées. Hélas, c'est dans cette maison qu'elle s'est suicidée, en 1987, mettant fin à une vie ponctuée de tragédies. La plaque posée sur sa maison indique: «Ses amis de Montmartre ne l'oublieront pas.»

 


Censure : LFI et François Bayrou s'accusent de manoeuvres au Parlement

Le Premier ministre français François Bayrou quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire de son cabinet, le 4 juin 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire de son cabinet, le 4 juin 2025. (AFP)
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  • Les députés Insoumis ont défendu mercredi une nouvelle motion de censure contre le gouvernement Bayrou, l'accusant de "bafouer" le résultat des législatives
  • Le Premier ministre leur reprochant en retour de mettre en place "une tactique méthodique, constante, permanente de l'obstruction" au Parlement

PARIS: Les députés Insoumis ont défendu mercredi une nouvelle motion de censure contre le gouvernement Bayrou, l'accusant de "bafouer" le résultat des législatives, le Premier ministre leur reprochant en retour de mettre en place "une tactique méthodique, constante, permanente de l'obstruction" au Parlement.

En l'absence de soutiens suffisants, et des voix PS et du RN, la septième motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou n'a aucune chance d'être adoptée en fin d'après-midi, mais elle a offert le terrain pour un match retour sur une proposition de loi agricole clivante.

"Il y a bientôt un an que le résultat des urnes est bafoué par le Président de la République", a lancé depuis la tribune la députée insoumise Mathilde Hignet. Elle a accusé le gouvernement et ses soutiens de faire "alliance une fois de plus avec l'extrême droite sur l'un des textes les plus rétrogrades pour notre environnement".

Le groupe écologiste devrait largement voter la motion de censure, la députée Sophie Taillé-Polian, dénonçant une "loi poison". Dans le viseur : un coup tactique du bloc central, soutenu par l'alliance entre le RN et les ciottistes, concernant la loi agricole dite Duplomb-Menonville.

Le texte, clivant, porte notamment une mesure de réintroduction à titre dérogatoire d'un pesticide néonicotinoïde. Ecologistes et insoumis avaient répondu dans l'hémicycle en déposant une multitude d'amendements (quelque 1.500 écologistes et 800 LFI).

Invoquant une "obstruction", les députés favorables à l'essentiel de la loi ont choisi de  rejeter eux-mêmes le texte de manière préventive, pour sauter l'étape de l'Assemblée, et l'envoyer directement devant une commission mixte réunissant sept députés et sept sénateurs

- Assemblée "bâillonnée" -

"Le gouvernement n'est pas à l'origine de ce texte. Il n'est pas à l'origine de son adoption. Il n'est pas à l'origine de la motion de rejet, mais il est coupable", a ironisé depuis la tribune François Bayrou, estimant que "c'est la première fois que l'Assemblée nationale est invitée à voter contre l'Assemblée nationale".

Plus offensif ensuite il a accusé les Insoumis de se livrer au Parlement à une "tactique méthodique et constante, permanente de l'obstruction, du blocage, c'est à dire, au bout du compte, de l'immobilisme".

Le chef du gouvernement a également défendu la loi Duplomb-Menonville, dont "plusieurs mesures sont vitales pour notre agriculture". Quant au Parlement, il a appelé à en revoir le fonctionnement, et privilégier l'examen de plusieurs textes de loi en même temps, que les députés voteraient ensuite "lors de séance plénière concentrée sur une demi journée par exemple, comme cela se passe au Parlement européen".

François Bayrou ne risque cependant pas de tomber sur cette septième motion de censure.

Pour le PS, Mélanie Thomin a déploré une Assemblée "bâillonnée" par la tactique sur la loi Duplomb. Mais "nous ne voulons pas voter une motion de censure contre le Parlement", a-t-elle confirmé, le PS renvoyant une éventuelle censure aux suites données par le gouvernement au "conclave" sur les retraites

Le RN ne votera pas non plus la motion de censure "politicienne", selon un cadre.

Sans les votes PS et RN, la motion n'a aucune chance d'atteindre les 289 voix nécessaires pour renverser le gouvernement.


Des associations demandent l'interdiction de la participation d'entreprises israéliennes au salon du Bourget

Les participants visitent le Salon international de l'aéronautique et de l'espace au parc des expositions du Bourget, le 21 juin 2023. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
Les participants visitent le Salon international de l'aéronautique et de l'espace au parc des expositions du Bourget, le 21 juin 2023. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
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  • Un collectif d’associations a demandé mercredi au tribunal de Bobigny d'empêcher le Salon international de l'aéronautique et de l'espace du Bourget (SIAE) d'accueillir des entreprises israéliennes.
  • Me Sylvain Pavillet, l'avocat de la SIAE, a plaidé que les associations demandaient à la justice « d'entrer dans un débat politique », alors qu'Israël mène des représailles sanglantes à Gaza.

BOBIGNY, FRANCE : Un collectif d’associations a demandé mercredi au tribunal de Bobigny d'empêcher le Salon international de l'aéronautique et de l'espace du Bourget (SIAE) d'accueillir, du 16 au 22 juin, des entreprises israéliennes, estimant que les fournisseurs de matériel de guerre participent à la « commission massive de crimes internationaux ».

Lors d'une audience en référé, les avocats des associations Attac-France, Stop Fuelling War et Survie, de l'ONG palestinienne de défense des droits humains Al-Haq et de l'Union juive française pour la paix ont longuement exposé leur requête principale.

Elles demandent à la justice d'obliger le SIAE à « prendre, en urgence, toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher la promotion ou l'accueil d'entreprises, de délégations ou d'intermédiaires susceptibles de participer à la perpétuation des crimes commis par Israël ». 

« Nous sommes confrontés aux pires crimes de notre code pénal. Ils ne peuvent aboutir que grâce à l’aide et à l’assistance fournies par un certain nombre d’entités et d’événements, tel ce salon », a affirmé Me Dominique Cochain lors de l'audience.

Un autre avocat des associations, Me Matteo Bonaglia, a vivement déploré qu’un stand du salon soit alloué au ministère de la Défense israélien, qui pourra y « défendre son action », et que des sociétés israéliennes puissent y « faire valoir l’efficacité de leur matériel de guerre testé à Gaza ».

Dans une seconde assignation, plus brièvement abordée, Attac France, Survie et Stop Fuelling War reprochent également « la promotion et la participation au salon d'entreprises qui alimenteraient indirectement les conflits en Ukraine et au Soudan ». 

Le salon Paris-Le Bourget est organisé tous les deux ans en Seine-Saint-Denis par la SIAE, filiale du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS).

Me Sylvain Pavillet, l'avocat de la SIAE, a plaidé que les associations demandaient à la justice « d'entrer dans un débat politique », alors qu'Israël mène des représailles sanglantes à Gaza depuis l'attaque du 7 octobre 2023 qui a fait 1 218 morts côté israélien, et que le bilan côté palestinien s'élève désormais à plus de 54 084 morts.

Concernant les accusations de génocide, « nous en sommes au stade des investigations, en aucun cas à la preuve », a affirmé Me Pavillet, ajoutant : « Il ne suffit pas d’affirmer qu’il y a des atrocités, bien sûr qu’il y en a, pour qu’un juge puisse entamer des poursuites judiciaires ».

Concernant les mesures de restriction de la participation d’entreprises aux salons, « on vous demande de vous substituer au gouvernement pour les imposer, mais cela ne relève pas de votre compétence », a déclaré Me Pavillet aux magistrats.

La décision a été mise en délibéré au 10 juin.


Stupeur après le meurtre d'un Tunisien dans le sud-est de la France

"Hichem aidait les gens, il coiffait même ceux qui ne pouvaient pas payer", confirme auprès de l’AFP Marwouen Gharssalli, soudeur de 43 ans et ami du défunt. (AFP)
"Hichem aidait les gens, il coiffait même ceux qui ne pouvaient pas payer", confirme auprès de l’AFP Marwouen Gharssalli, soudeur de 43 ans et ami du défunt. (AFP)
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  • Devant le salon de coiffure "Facekoop", une quinzaine de bouquets de fleurs sont accompagnés de mots
  • "Nous sommes très tristes, très peinés, très choqués, tu vas laisser un vide dans notre rue", ont écrit les commerçants de la commune sur une carte

PUGET-SUR-ARGENS: "Cette haine, pourquoi ?": les habitants de Puget-sur-Argens, petite commune du sud-est de la France, oscillaient entre stupeur et incompréhension après le meurtre d'Hichem Miraoui, un quadragénaire tunisien, un crime a priori raciste et sans doute prémédité.

"Je suis choquée, j'ai du mal à comprendre pourquoi il a été tué (...) C'était un jeune homme poli, travailleur, éduqué, solaire", explique, les larmes aux yeux, Sylvia Elvasorre, une retraitée de 65 ans voisine du salon de coiffure où travaillait la victime.

"Hichem aidait les gens, il coiffait même ceux qui ne pouvaient pas payer", confirme auprès de l’AFP Marwouen Gharssalli, soudeur de 43 ans et ami du défunt.

Christophe B., un quinquagénaire de nationalité française, a abattu Hichem Miraoui samedi dans la soirée à Puget-sur-Argens, avant de blesser un autre de ses voisins, de nationalité turque. Avant et après son acte, il a diffusé des vidéos racistes sur ses réseaux sociaux.

Devant le salon de coiffure "Facekoop", une quinzaine de bouquets de fleurs sont accompagnés de mots. "Nous sommes très tristes, très peinés, très choqués, tu vas laisser un vide dans notre rue", ont écrit les commerçants de la commune sur une carte.

"Les gens sont stupéfaits qu'on puisse arriver à un crime raciste comme ça, ce n'est pas dans les mœurs de Puget ce genre d'événement. C'est une mauvaise surprise et un choc pour la ville", affirme Paul Boudoube, le maire de Puget-sur-Argens, où comme ailleurs dans cette région, l'extrême droite a réalisé de bons scores aux dernières élections.

Enquête antiterroriste 

Dans la petite zone industrielle où Hichem Miraoui habitait, dans un local portant l'enseigne d'une ancienne onglerie, des traces de sang sont encore visibles devant la porte. Un scellé posé par les enquêteurs rappelle le drame, avec la mention "meurtre, tentative de meurtre".

"Nous parlions des préparatifs de l'Aïd (el-Kebir, grande fête musulmane prévue ce vendredi en Tunisie, NDLR)", a commenté auprès de l'AFP Hanen Miraoui, la sœur de la victime, racontant la communication vidéo entre la famille, au moment des coups de feu: "Il rigolait et taquinait ma mère qui était malade, puis tout d'un coup je l'ai entendu dire +Aïe+, puis la communication s'est interrompue".

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a repris l'enquête, se saisissant pour la première fois d'investigations sur un homicide raciste lié à l'ultradroite.

"C'est une bonne chose (...) des moyens d'enquête vont être mis sur l'analyse politique de ce geste et comment cette personne s'est radicalisée", s'est félicitée Zelie Heran, responsable du pôle juridique de SOS Racisme.

Ce meurtre est "clairement un crime raciste", "sans doute aussi antimusulman", et "peut-être aussi un crime terroriste", a affirmé mardi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.

Après le drame, ce dernier a été pointé du doigt, notamment par une partie de la gauche qui l'accuse de courtiser l'extrême droite à l'approche de l'élection présidentielle de 2027.

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a affirmé qu'il banalise "un racisme d'atmosphère" en entretenant "un climat de suspicion vis-à-vis des étrangers".

"Quand je combats l'islamisme, je ne combats pas les musulmans, ceux qui font l'amalgame se trompent", s'est défendu mardi M. Retailleau devant les députés.

"L'étranger qui gêne" 

Plusieurs responsables religieux, politiques ou associatifs dénoncent eux aussi un climat délétère de stigmatisation dans le pays.

"Il est temps de s'interroger sur les promoteurs de cette haine qui, dans les sphères politiques et médiatiques, sévissent en toute impunité et conduisent à des faits d'une extrême gravité", a affirmé mardi le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz.

"Aujourd'hui, l'étranger qui gêne, c'est le musulman", a ajouté M. Hafiz, alors que l'islam, deuxième religion de France, compte entre cinq et six millions de musulmans pratiquants et non-pratiquants, selon plusieurs études.

D'autres violences ont inquiété la communauté musulmane récemment: fin avril, un jeune Malien, Aboubakar Cissé, était assassiné dans une mosquée du Gard (sud-est). Ce weekend, un Coran a été volé et brûlé dans une mosquée de Villeurbanne, près de Lyon (centre-est).

Les actes antimusulmans ont augmenté de 72% au premier trimestre 2025, avec 79 cas recensés dans le pays, selon le ministère de l'Intérieur.