Philippines: fusillade dans une université, trois morts

Des membres de la police spéciale des armes et tactiques (SWAT) de la Police nationale des Philippines (PNP) patrouillent le long d'une rue principale du métro de Manille aux Philippines le 12 mai 2016. (Reuters)
Des membres de la police spéciale des armes et tactiques (SWAT) de la Police nationale des Philippines (PNP) patrouillent le long d'une rue principale du métro de Manille aux Philippines le 12 mai 2016. (Reuters)
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Publié le Dimanche 24 juillet 2022

Philippines: fusillade dans une université, trois morts

  • L'incident s'est produit à l'université Ateneo de Manille alors que des étudiants en droit et leurs familles arrivaient pour une cérémonie de remise de diplômes
  • Rose Furigay, ancienne maire d'une ville de la province méridionale rétive de Basilan, dont la fille figurait parmi les diplômés, a été tuée

MANILLE: Trois personnes ont été tuées dimanche lors d'une fusillade dans une université de la capitale philippine Manille, dans ce qui semble être un assassinat ciblé selon les autorités.

La tuerie s'est produite à l'université Ateneo de Manille alors que des étudiants en droit et leurs familles arrivaient pour une cérémonie de remise de diplômes à laquelle devait assister le président de la Cour suprême.

Rose Furigay, ancienne maire d'une ville de la province méridionale rétive de Basilan, dont la fille figurait parmi les diplômés, a été tuée, a déclaré Joy Belmonte, maire de l'agglomération où s'est déroulée la fusillade.

L'assistant de Mme Furigay et un agent de sécurité de l'université sont également morts. Le tireur présumé a été placé en détention.

La fille de Mme Furigay a été blessée et se trouve dans un "état stable" à l'hôpital, selon la police.

"Nous sommes très désemparés et endeuillés par cet événement", a déclaré Mme Belmonte à l'AFP.

«Assassin déterminé»

Le tireur présumé a fui la scène, forcé un conducteur à sortir de son véhicule avant de l'abandonner et de poursuivre sa fuite dans un minibus, a indiqué la police.

Il a finalement été arrêté près d'une église. La police a retrouvé deux armes de poing et un silencieux supposément utilisés par le suspect, qu'elle a identifié comme étant Chao-Tiao Yumol.

L'homme, selon la police, a une "longue histoire" de litiges avec Mme Furigay. Il était en liberté sous caution pour une affaire de cybercriminalité.

"Il semble s'agir d'un assassin déterminé", a déclaré à la presse le brigadier Remus Medina, estimant qu'il s'agit d'un incident "isolé".

Chao-Tiao Yumol, qui avait des abrasions sur le visage, a été présenté aux journalistes par la police. Il a accusé Mme Furigay d'être un "baron de la drogue", assurant que sa famille avait ordonné trois attaques contre lui.

Les fusillades dans les écoles et les universités sont rares aux Philippines, malgré des règles laxistes sur les armes à feu. Cependant, les assassinats ciblés de politiciens sont assez courants, en particulier pendant les élections.

Mme Furigay, dont la famille domine la vie politique à Lamitan City (sud), a rempli trois mandats de maire. La constitution l'empêchait de se représenter aux élections du 9 mai dernier et son mari, qui avait déjà occupé le poste avant elle, lui a succédé.

Il s'agit d'un phénomène courant aux Philippines, où de puissants clans se passent les postes d'un membre de la famille à l'autre pour maintenir leur influence.

L'université a annulé la cérémonie de remise des diplômes.

Dans un communiqué, l’université a condamné la fusillade et a déclaré qu’elle avait "privé les membres de la promotion de la faculté de droit de 2022 de ce qui était censé être une célébration joyeuse".

Le président Ferdinand Marcos Jr s'est dit choqué par l'incident et a déclaré que les forces de l'ordre allaient "enquêter de manière approfondie et rapide sur ces meurtres et traduire toutes les personnes impliquées en justice".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.