Maroc: Un mort et un blessé dans un nouveau feu de forêt

Un Canadair de l'armée de l'air royale marocaine tente d'éteindre un feu de forêt près de la ville de Ksar el-Kebir dans la région de Larache, le 15 juillet 2022 (Photo, AFP).
Un Canadair de l'armée de l'air royale marocaine tente d'éteindre un feu de forêt près de la ville de Ksar el-Kebir dans la région de Larache, le 15 juillet 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 26 juillet 2022

Maroc: Un mort et un blessé dans un nouveau feu de forêt

  • Les deux victimes étaient des bénévoles qui participaient aux opérations des équipes d'intervention
  • La personne blessée a été hospitalisée mais ses jours ne seraient pas en danger

RABAT: Une personne a trouvé la mort et une autre a été blessée lundi lors d'un feu de forêt dans la province de Tanouate, dans le nord du Maroc, où des foyers se réactivent après quelques jours d'accalmie, selon les autorités locales.

Les deux victimes étaient des bénévoles qui participaient aux opérations des équipes d'intervention pour éteindre un incendie dans une forêt de cette province proche de Fès et Meknès, ont précisé des sources locales.

La personne blessée a été hospitalisée mais ses jours ne seraient pas en danger.

Les services de lutte anti-incendie s'efforçaient dans la nuit de lundi à mardi de maîtriser le feu après avoir assuré la sécurité de villageois, ont ajouté les autorités locales.

Environ 33 hectares de domaine forestier ont été détruits dans la région.

Plusieurs foyers, d'ampleur variée, ont repris ces dernières heures dans le nord du Maroc, notamment dans la province de Larache, au sud du port méditerranéen de Tanger, déjà dévastée récemment par des feux de forêt destructeurs qui ont fait un mort.

Vendredi, le gouvernement marocain a débloqué une aide d'urgence de près de 30 millions d'euros pour mettre en oeuvre des mesures en faveur des victimes des feux de forêts et réduire leur impact sur l'activité agricole et l'environnement.

Plus de 10 500 hectares, principalement de massifs forestiers, ont été ravagés par les flammes du 13 au 18 juillet dans six provinces septentrionales (Larache, Ouezzane, Tétouan, Chefchaouen, Taza et Al Hoceima).

L'enveloppe de 290 millions de dirhams (28,8 millions d'euros) doit servir à reconstruire les habitations détruites et à aider les éleveurs de bétail et les apiculteurs dans les zones touchées, selon les services du chef du gouvernement.

Elle doit également financer des opérations de reforestation, sur quelque 9 330 hectares, et la remise en valeur des arbres fruitiers touchés, précise le communiqué.

À titre de comparaison, 2 782 hectares de forêt avaient été détruits par 285 incendies de janvier à septembre 2021, en particulier dans la région montagneuse du Rif (nord).

Pour Saïd Chakri, un environnementaliste marocain, ces incendies sont largement dûs à des causes humaines, mais "la réalité du changement climatique" y a contribué.

Le Maroc est frappé depuis plusieurs semaines par des températures caniculaires, dans un contexte de sécheresse hors norme et de stress hydrique.


Liban: trois morts dans un raid israélien visant un véhicule

Des équipes d'urgence libanaises bouclent le périmètre d'un incendie sur le site des frappes israéliennes suite à des ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. Photo d'illustration (Photo par AFP)
Des équipes d'urgence libanaises bouclent le périmètre d'un incendie sur le site des frappes israéliennes suite à des ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. Photo d'illustration (Photo par AFP)
Short Url
  • Trois personnes ont été tuées jeudi dans une frappe israélienne contre un véhicule dans le sud du Liban
  • Dans un communiqué, le ministère a indiqué que "la frappe menée par un drone de l’ennemi israélien contre une voiture dans la localité de Maiss el-Jabal a tué un Libanais et deux Syriens"

BEYROUTH: Trois personnes ont été tuées jeudi dans une frappe israélienne contre un véhicule dans le sud du Liban, a indiqué le ministère de la Santé libanais.

Dans un communiqué, le ministère a indiqué que "la frappe menée par un drone de l’ennemi israélien contre une voiture dans la localité de Maiss el-Jabal a tué un Libanais et deux Syriens". Israël mène régulièrement des frappes au Liban principalement dans le sud du pays, affirmant cibler le Hezbollah libanais, plus de cinq mois après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu.

 


Les Emirats vont lever l'interdiction à leurs ressortissants de se rendre au Liban

Les Emirats arabes unis vont lever l'interdiction faite à leurs ressortissants de se rendre au Liban, qui avait été imposée lors d'une querelle diplomatique en 2021, selon une déclaration conjointe des deux pays publiée jeudi. (AFP)
Les Emirats arabes unis vont lever l'interdiction faite à leurs ressortissants de se rendre au Liban, qui avait été imposée lors d'une querelle diplomatique en 2021, selon une déclaration conjointe des deux pays publiée jeudi. (AFP)
Short Url
  • En 2021, les Emirats arabes unis avaient interdit à leurs ressortissants de se rendre au Liban, et rappelé leurs diplomates en poste à Beyrouth en signe de solidarité avec l'Arabie saoudite, après les critiques d'un ministre libanais envers Riyad
  • Ni Beyrouth ni Abou Dhabi n'avaient interdit les déplacements des Libanais aux Emirats arabes unis, bien que certains aient eu des difficultés à obtenir des visas

DUBAI: Les Emirats arabes unis vont lever l'interdiction faite à leurs ressortissants de se rendre au Liban, qui avait été imposée lors d'une querelle diplomatique en 2021, selon une déclaration conjointe des deux pays publiée jeudi.

Cette décision a été annoncée au lendemain d'une rencontre à Abou Dhabi entre le président libanais Joseph Aoun et son homologue émirati Mohammed ben Zayed Al-Nahyane.

"Les deux parties sont convenues d'autoriser les citoyens à voyager, après avoir pris les mesures nécessaires pour faciliter les déplacements entre les deux pays et mis en place les mécanismes appropriés", indique le communiqué.

En 2021, les Emirats arabes unis avaient interdit à leurs ressortissants de se rendre au Liban, et rappelé leurs diplomates en poste à Beyrouth en signe de solidarité avec l'Arabie saoudite, après les critiques d'un ministre libanais envers l'intervention militaire de Ryad au Yémen.

Ni Beyrouth ni Abou Dhabi n'avaient interdit les déplacements des Libanais aux Emirats arabes unis, bien que certains aient eu des difficultés à obtenir des visas.

Le Fonds d'Abou Dhabi pour le développement, qui soutient des projets d'infrastructure dans les pays en développement, enverra une délégation au Liban pour étudier d'éventuels projets communs, ajoute le communiqué.

Les liens entre les deux pays se sont détériorés au cours de la dernière décennie en raison de l'influence du Hezbollah pro-iranien sur le Liban.

Mais depuis que le Hezbollah est sorti affaibli fin novembre de plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, avec Israël, les Emirats arabes unis manifestent à nouveau leur intérêt pour le Liban, à la suite d'autres pays du Golfe.

En mars, l'Arabie saoudite avait déclaré qu'elle examinerait les "obstacles" à la reprise des importations libanaises et à la levée de l'interdiction faite à ses ressortissants de se rendre au Liban.

M. Aoun avait auparavant rencontré le prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto de l'Arabie saoudite, à Ryad, où il effectuait son premier voyage à l'étranger depuis son entrée en fonction en janvier.

M. Aoun, qui a les faveurs de Ryad et de Washington, a été élu après que l'affaiblissement du Hezbollah et le renversement en Syrie de l'allié du mouvement, Bachar al-Assad, ont modifié l'équilibre des pouvoirs au Liban.

 


Syrie: l'un des principaux chefs religieux druzes dénonce une «campagne génocidaire» contre sa communauté

 Au moins quinze combattants druzes ont été tués mercredi dans une embuscade près de Damas, a rapporté jeudi l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). (AFP)
Au moins quinze combattants druzes ont été tués mercredi dans une embuscade près de Damas, a rapporté jeudi l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). (AFP)
Short Url
  • Des combats avaient opposé mercredi à Sahnaya, près de Damas, des groupes armés liés au pouvoir islamiste sunnite à des combattants druzes, avant un retour à un calme précaire
  • Les 15 combattants druzes, qui se rendaient à Sahnaya, ont été pris pour cible "par les forces de sécurité, et des hommes armés qui leur sont affiliés", selon l'ONG

DAMAS: La plus haute autorité spirituelle des druzes de Syrie a dénoncé jeudi une "campagne génocidaire" contre sa communauté et s'en est pris au pouvoir d'Ahmad al-Chareh, au lendemain de combats confessionnels ayant fait des dizaines de morts près de Damas.

Ces heurts entre combattants druzes et groupes armés liés au pouvoir sunnite illustrent l'instabilité persistante en Syrie, près de cinq mois après le renversement du président Bachar al-Assad, issu de la minorité alaouite.

Dans un communiqué, cheikh Hikmat al-Hajri a dénoncé une "campagne génocidaire injustifiée" visant des "civils à leur domicile" et réclamé "une intervention immédiate de forces internationales".

"Nous ne faisons plus confiance à une entité qui prétend être un gouvernement (...) Un gouvernement ne tue pas son peuple en recourant à ses propres milices extrémistes, puis, après les massacres, prétend que ce sont des éléments incontrôlés". "Un gouvernement protège son peuple."

Les combats à Jaramana et Sahnaya, où vivent des chrétiens et des druzes, ont réveillé le spectre des massacres qui ont fait début mars plus de 1.700 morts, en grande majorité des membres de la minorité alaouite. Les violences avaient été déclenchées par des attaques des pro-Assad contre les forces de sécurité.

Affirmant vouloir défendre les druzes, Israël, pays voisin de la Syrie avec laquelle il est techniquement en guerre, a menacé de frapper le pouvoir syrien en cas de nouvelles violences contre cette minorité.

Les druzes sont une minorité ésotérique issue de l'islam chiite et ses membres sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël. Les alaouites sont une autre branche minoritaire de l'islam, tandis que le sunnisme et le chiisme en sont les deux principaux courants.

"Engagement ferme" 

Les combats près de Damas ont été déclenchés lundi soir par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir contre Jaramana, après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet. L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message.

Les heurts à Jaramana ont fait 17 morts mardi avant de s'étendre mercredi à Sahnaya où 22 combattants de deux camps ont péri, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Mercredi aussi, 15 combattants druzes ont péri dans une embuscade sur une route menant à Sahnaya, d'après l'ONG.

Des accords entre représentants des druzes et du pouvoir ont permis de rétablir le calme mardi soir à Jaramana, une banlieue de Damas, et mercredi soir à Sahnaya, à 15 km au sud-ouest de Damas, où des forces de sécurité ont été déployées.

Les autorités syriennes avaient averti qu'elles "frapperaient d'une main de fer tous ceux qui cherchent à saper la stabilité de la Syrie", accusant des "groupes hors-la-loi" d'avoir provoqué les violences.

Le pouvoir syrien a dans ce contexte réaffirmé son "engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze". Il a aussi exprimé "son rejet catégorique de toute ingérence étrangère" après l'intervention militaire israélienne.

"Etendre le chaos" 

Israël a mené plusieurs frappes affirmant cibler des objectifs du pouvoir syrien.

Les druzes d'Israël forment une minorité arabophone d'environ 150.000 personnes réputée pour son patriotisme, et sont surreprésentés dans l'armée et la police par rapport à leur nombre.

Au Liban voisin, le chef druze libanais, Walid Joumblatt, a accusé Israël d'instrumentaliser les druzes de Syrie. "Israël continue de vouloir appliquer son plan de toujours (...) consistant à morceler la région en entités confessionnelles et étendre le chaos", a-t-il déclaré fin mars.

Dès la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, renversé par une coalition de factions rebelles islamistes dirigée par M. Chareh après plus de 13 ans de guerre civile, Israël a multiplié les gestes d'ouverture envers les druzes.

Mais les dignitaires druzes ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie et rejeté les menaces israéliennes contre le pouvoir syrien.

"En se plaçant en protecteur de la communauté druze, Israël espère à la fois se trouver des alliés locaux, particulièrement dans le sud syrien, mais aussi peser dans la balance à un moment où le futur de la Syrie reste incertain (...)", estime Michael Horowitz, un analyste indépendant.