The Line de NEOM: L'harmonie entre le développement urbain et la préservation de la nature

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a annoncé les plans du projet The Line à NEOM le 25 juillet (Photo fournie).
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a annoncé les plans du projet The Line à NEOM le 25 juillet (Photo fournie).
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Publié le Mardi 26 juillet 2022

The Line de NEOM: L'harmonie entre le développement urbain et la préservation de la nature

  • Selon Mohammed ben Salmane, le projet mettra en lumière des modes de vie alternatifs
  • Le design étroit vise à réduire l'empreinte de l'homme sur le paysage et à améliorer l'efficacité

RIYAD: Avec quelque 56 % de la population mondiale vivant aujourd'hui dans les villes, la durabilité urbaine et le bien-être public deviennent une source de préoccupation croissante pour les gouvernements du monde entier.

Pour relever ces défis, l'Arabie saoudite expérimente de manière audacieuse la conception des espaces urbains avec sa ville intelligente et révolutionnaire NEOM et son projet phare, The Line.

Lundi, le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a annoncé les plans de The Line, l'un des nombreux mégaprojets en cours dans le cadre du plan de réforme et de diversification économique Vision 2030 du Royaume.

EN CHIFFRES

The Line: Une position stratégique

40 % du monde est à moins de six heures de vol

13 % du commerce mondial traverse la mer Rouge

Il a déclaré que la conception permettrait de clarifier la structure interne de la ville sur plusieurs niveaux et de résoudre les problèmes des villes horizontales et plates traditionnelles, en parvenant à une harmonie entre le développement urbain et la préservation de la nature, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a lancé en janvier 2021 l'idée et la vision initiales de la ville qui redéfinit le concept de développement urbain et ce à quoi les villes du futur devraient ressembler.

Lors de l'annonce, lundi, le prince héritier a déclaré que The Line permettrait d'atteindre une «vie idéale» et de relever les défis urgents auxquels l'humanité est confrontée.

Le concept de The Line incarne la façon dont les communautés urbaines vivront à l'avenir dans un environnement sans routes, sans voitures et sans émissions. (Photo fournie)

«NEOM est l'un des projets les plus importants de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite et The Line est l'affirmation de notre ferme engagement à présenter un projet au monde entier. NEOM est un lieu pour ceux qui rêvent d'un avenir meilleur», a-t-il déclaré.

Le concept de The Line incarne la façon dont les communautés urbaines vivront à l'avenir dans un environnement sans routes, sans voitures et sans émissions, a-t-il ajouté.

Le prince héritier a déclaré que le projet, qui offre une nouvelle approche de l’urbanisme, fonctionnera avec 100 % d'énergie renouvelable et donnera la priorité à la santé des personnes.

Différent des grands bâtiments, le concept superpose les parcs publics et les zones piétonnes, les écoles, les habitations et les lieux de travail. (Photo fournie)

«L'idée de superposer verticalement les fonctions de la ville et de donner aux gens la possibilité de se déplacer de manière fluide en trois dimensions pour y accéder est un concept appelé urbanisme à gravité zéro», a-t-il déclaré.

Selon le plan de conception révélé lundi, The Line aura une façade extérieure en miroir qui donnera à la structure son caractère unique et permettra même à sa petite superficie de se fondre dans la nature, tandis que son intérieur sera construit pour créer «des expériences extraordinaires et des moments magiques», a ajouté le prince héritier.

The Line pourra accueillir à terme 9 millions de résidents et sera construite sur une superficie de 34 kilomètres carrés, ce qui est inédit par rapport à d'autres villes de capacité similaire, selon la déclaration de lundi.

Le concept de The Line incarne la façon dont les communautés urbaines vivront à l'avenir dans un environnement sans routes, sans voitures et sans émissions. (Photo fournie)

À la différence des hauts immeubles, le concept superpose des parcs publics et des zones piétonnes, des écoles, des habitations et des lieux de travail.

Cette conception étroite vise à réduire l'empreinte de l'homme sur le paysage et à améliorer l'efficacité. La ville sera dotée d'une liaison ferroviaire à grande vitesse dont le temps de transit de bout en bout ne dépassera pas les vingt minutes.

Le climat idéal au sein de la structure, tout au long de l'année, permettra aux résidents de profiter de la nature environnante tout en se promenant. Les résidents auront également accès à toutes les installations de The Line à moins de cinq minutes de marche.

«The Line sera créée par une équipe d'architectes et d'ingénieurs de renommée mondiale, dirigée par NEOM, afin de développer ce concept révolutionnaire pour la ville du futur», a déclaré le prince héritier Mohammed ben Salmane.

En outre, la conception de la ville sera entièrement numérisée, et la construction sera amplement industrialisée grâce à des technologies de construction et des processus de fabrication qui progressent considérablement.

Le climat idéal au sein de la structure, tout au long de l'année, permettra aux résidents de profiter de la nature environnante tout en se promenant. (Photo fournie)

Le projet a déjà été bien accueilli pour son audace et son ambition. Selon Mohammed Ramady, un économiste basé à Londres, la vision de The Line n'est rien moins que révolutionnaire, malgré un certain scepticisme de la part des promoteurs urbains traditionnels.

«Le concept d'urbanisme à gravité zéro sera accepté par les générations futures comme un mode de vie urbain viable, basé sur les énergies renouvelables, comparable aux développements urbains historiques qui n'ont pas été facilement acceptés», a déclaré M. Ramady à Arab News.

«Les propositions audacieuses du prince héritier soulignent avec justesse ce qu'est NEOM, dont toute l'humanité, et pas seulement l'Arabie saoudite, pourra bénéficier.»

Pour Mohammed al-Suwayed, PDG de Razeen Capital, l'attrait de NEOM réside dans sa jeunesse et sa volonté de rompre avec les anciennes façons de construire et de vivre.

«Je ne suis toujours pas sûr que le monde ait compris le message du prince héritier à propos de NEOM», a déclaré Al-Suwayed à Arab News.

«C'est une idée qui vise à défier les normes. Je pense que NEOM n'est pas destiné à ceux qui ont des compétences et une expérience traditionnelles. Il est destiné aux jeunes dont l'expérience traditionnelle est limitée, mais qui sont ambitieux et visionnaires, et en même temps pragmatiques.»

Situé dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, au bord de la mer Rouge, sur une superficie d'environ 26 500 kilomètres carrés et composé de 41 îles côtières, NEOM – qui signifie «nouvel avenir» – est présenté comme un laboratoire vivant pour l'entrepreneuriat, les nouvelles technologies, les nouveaux modèles d'habitabilité et la préservation de l'environnement.

Soutenu par le Fonds d'investissement public saoudien, ainsi que par des investisseurs locaux et internationaux, le projet NEOM, d'une valeur de 500 milliards de dollars, comprendra des villes hyperconnectées et cognitives, des ports et des zones d'activité, des centres de recherche, des centres de sport et de divertissement et des destinations touristiques.

Sa situation géographique montre qu'il est idéalement placé pour attirer les investissements mondiaux en tirant parti des routes commerciales existantes. Près de 13 % du commerce mondial passe par la mer Rouge, et quelque 40 % du monde se trouve à moins de six heures de vol.

La situation géographique unique de NEOM garantit un climat tempéré, environ 10 degrés Celsius plus frais en moyenne que le reste du Conseil de coopération du Golfe, dans une région montagneuse qui abrite certains des terrains les plus variés du Royaume.

La durabilité étant au cœur du projet, quelque 95 % des terres de NEOM sont conservées pour protéger l'environnement. Toute l'énergie de NEOM sera 100 % renouvelable, qu'il s'agisse de l'énergie solaire, de l'énergie éolienne ou de la production d'hydrogène, ce qui garantit un environnement urbain propre et non pollué.

Les communautés seront construites autour des personnes, et non des voitures, avec des passerelles surélevées reliant le site. Les routes et les rues seront remplacées par des places et des boulevards piétonniers remplis de parcs et d'espaces verts. Les communautés dotées d'intelligence artificielle apprendront et prévoiront des moyens de faciliter la vie et faire gagner du temps aux résidents et aux entreprises.

The Line elle-même reliera quatre écologies distinctes: la côte, le désert, les montagnes et la haute vallée. La nature sera intégrée au cœur des communautés, ce qui améliore l'habitabilité et le bien-être. Elle sera également soutenue par des zones agricoles, favorisant une production alimentaire locale et durable.

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a lancé l'idée et la vision initiales dans le but de redéfinir le concept de développement urbain et ce à quoi devraient ressembler les villes du futur.

«Lors du lancement de The Line l'année dernière, nous nous sommes engagés à une révolution civilisationnelle qui met l'humain au premier plan, basée sur un changement radical de la planification urbaine», a-t-il déclaré lundi.

«Les conceptions révélées aujourd'hui pour les communautés verticales de la ville remettront en question les villes plates et horizontales traditionnelles et créeront un modèle de préservation de la nature et d'amélioration de l'habitabilité.»

«The Line s'attaquera aux défis auxquels l'humanité est confrontée dans la vie urbaine d'aujourd'hui et mettra en lumière d'autres façons de vivre.»

 «Nous ne pouvons pas ignorer les crises de l'habitabilité et de l'environnement auxquelles sont confrontées les villes du monde entier, et NEOM est à la pointe de la recherche de solutions nouvelles et innovantes pour résoudre ces problèmes. NEOM conduit une équipe composée des esprits les plus brillants en matière d'architecture, d'ingénierie et de construction pour faire de l'idée de construire vers le haut une réalité», a-t-il ajouté.

L'annonce des plans de The Line s'inscrit dans la continuité des progrès réalisés par NEOM dans le développement de ses projets phares, tels qu'Oxagon, sa ville de fabrication et d'innovation réimaginée, et Trojena, sa destination de tourisme de montagne qui offrira la première station de ski en plein air du Golfe Arabique.

D'une superficie d'environ 48 kilomètres carrés, Oxagon comprendra la plus grande plateforme flottante du monde et sera alimentée à 100 % par des énergies propres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.