Deux ONGs dénoncent une «frénésie d'exécutions» en Iran

L'Iran, selon la société civile, connaît une répression majeure alors que les protestations se poursuivent sur les conditions de vie dans un contexte de grave crise économique. (AFP)
L'Iran, selon la société civile, connaît une répression majeure alors que les protestations se poursuivent sur les conditions de vie dans un contexte de grave crise économique. (AFP)
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Publié le Mercredi 27 juillet 2022

Deux ONGs dénoncent une «frénésie d'exécutions» en Iran

  • «Au cours du premier semestre 2022, les autorités iraniennes ont exécuté au moins une personne par jour en moyenne», dénonce la directrice adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International
  • «L'appareil d’Etat procède à des homicides à grande échelle à travers le pays dans le cadre d'une odieuse offensive contre le droit à la vie», poursuit-elle

PARIS: Deux ONG, dont Amnesty international, ont dénoncé mercredi une "frénésie d'exécutions" en Iran, où plus de 250 personnes ont subi la peine capitale sur les six premiers mois de l'année "à l'issue de procès systématiquement iniques".

"Au cours du premier semestre 2022, les autorités iraniennes ont exécuté au moins une personne par jour en moyenne", dénonce Diana Eltahawy, directrice adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International, dans un communiqué.

"L'appareil d’Etat procède à des homicides à grande échelle à travers le pays dans le cadre d'une odieuse offensive contre le droit à la vie", poursuit-elle.

Du fait de cette "frénésie d'exécutions", au "rythme effarant", l'Iran pourrait très vite dépasser le nombre, déjà très élevé, de peines capitales infligées en 2021, soit 314, selon le communiqué.

Sur les 251 exécutions recensées du 1er janvier au 30 juin 2022, "les chiffres réels étant sans doute plus élevés", 146 condamnés avaient été déclarés coupables de meurtre, "dans le cadre d'une pratique bien établie d’exécutions systématiques", d'après ce texte.

En Iran, rappellent les deux ONG, la peine de mort est prononcée à l'issue de procès "systématiquement iniques", les aveux "obtenus sous la torture étant couramment retenus à titre de preuves".

Au moins 86 autres condamnés ont été exécutés pour des infractions liées à la législation sur les stupéfiants qui, "selon le droit international, ne devraient pas être passibles de la peine de mort", soulignent les deux ONG.

"Ce pic des exécutions, notamment en public, démontre une nouvelle fois que l'Iran est décalé par rapport au reste du monde, alors que 144 pays ont rejeté la peine de mort en droit ou dans la pratique", déplore Roya Boroumand, directrice exécutive du Centre Abdorrahman Boroumand pour les droits humains en Iran, un ONG iranienne cosignatrice du texte.

En juin, au moins douze personnes ont été exécutées en une seule journée dans la province d’Alborz (nord-ouest) ainsi que dans celle du Sistan-et-Baloutchistan (sud-est).

L'Iran, selon la société civile, connaît une répression majeure alors que les protestations se poursuivent sur les conditions de vie dans un contexte de grave crise économique.

Des syndicalistes, des intellectuels mais aussi des cinéastes ont été arrêtés, notamment le réalisateur Mohammad Rasoulof dont le film "Le diable n'existe pas", sur la peine de mort en Iran, a remporté l'Ours d'or au Festival du film de Berlin en 2020.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.