Partenariat stratégique: vers un avenir prometteur pour l’Arabie saoudite et la France

Au cours des six dernières décennies, les relations culturelles historiques entre les deux pays se sont traduites par une coopération continue dans divers domaines. (SPA)
Au cours des six dernières décennies, les relations culturelles historiques entre les deux pays se sont traduites par une coopération continue dans divers domaines. (SPA)
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Publié le Samedi 30 juillet 2022

Partenariat stratégique: vers un avenir prometteur pour l’Arabie saoudite et la France

  • Au cours des six dernières décennies, les relations culturelles historiques entre les deux pays se sont traduites par une coopération continue dans divers domaines
  • Les relations entre le Royaume et la France sont nées en 1926, lorsque la France a envoyé un consul chargé des affaires françaises à Riyad

RIYAD: Les relations bilatérales entre le royaume d’Arabie saoudite et la république française se caractérisent par le développement et la croissance dans divers domaines politiques, économiques, culturels et de défense, ainsi que par leurs visions convergentes sur de nombreuses questions d’intérêt commun.

Au cours des six dernières décennies, les relations culturelles historiques entre les deux pays se sont traduites par une coopération continue dans divers domaines, alors qu’ils cherchent à renforcer leur collaboration, en particulier au niveau du développement des musées, de l’industrie cinématographique et du patrimoine.

Il existe une coopération pour le développement durable de la région d’AlUla. La France contribue ainsi à soutenir le développement culturel et touristique dans cette zone au potentiel remarquable.

La politique des deux pays amis, menée par le Gardien des deux Saintes Mosquées, le roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud et le président de la république française, Emmanuel Macron, vise à favoriser la sécurité, la stabilité et la paix dans la région et à travers le monde.

La France tient à son partenariat avec le royaume d’Arabie saoudite et considère ce dernier comme un «allié proche» qui joue un rôle clé dans le maintien de la sécurité, de la paix et de la stabilité à l’échelle régionale. Par conséquent, les dirigeants français consultent les dirigeants du Royaume au sujet des crises et des problèmes actuels et discutent des moyens d’y remédier.

Le Royaume coopère avec la France dans les efforts de lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, avec une contribution à hauteur de 100 millions de dollars (1 dollar = 0,98 euro) destinée à soutenir la force G5 Sahel afin de faire face au terrorisme.

Les points de vue des parties saoudienne et française convergent sur de nombreuses questions, notamment sur l’importance de mettre en œuvre des réformes politiques et économiques au Liban en tant qu’exigence internationale pour garantir la sécurité, la stabilité et la prospérité du pays du Cèdre loin de toute ingérence étrangère. Les deux pays sont également conscients qu’il est nécessaire de déployer des efforts pour soutenir la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient, ainsi que de mener une action conjointe et de renforcer la communication et la consultation au sujet des défis auxquels la région se trouve confrontée.

Les relations entre le Royaume et la France sont nées en 1926, lorsque la France a envoyé un consul chargé des affaires françaises à Riyad. Elle a établi une mission diplomatique à Djeddah en 1932.

Les relations franco-saoudiennes ont franchi une nouvelle étape après la visite de feu le roi Faisal ben Abdelaziz en France en 1967 et sa rencontre avec l’ancien président français Charles de Gaulle. Cette rencontre visait à promouvoir le soutien et le développement afin d’inclure des zones plus larges pour mener à bien les objectifs communs des deux pays amis et de leurs peuples.

Les relations entre les deux pays ont été marquées par un échange de visites entre les dirigeants et les hauts responsables des deux pays. Elles ont contribué à documenter et à développer les relations, en plus de coordonner les efforts destinés à favoriser les intérêts communs de la région et des deux peuples.

En 1986, le Gardien des Deux Saintes Mosquées, le roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, qui était gouverneur de Riyad, et l’ancien président français Jacques Chirac – alors Premier ministre – ont inauguré à Paris une exposition saoudienne à travers laquelle les visiteurs ont pu découvrir le passé du Royaume, ses traditions, ses valeurs religieuses et culturelles, sa croissance moderne et ses exploits considérables.

Le roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, s’est rendu en France en 1997 et il a signé avec le maire de Paris, Jean Tiberi, une charte de coopération et d’amitié entre les villes de Riyad et de Paris.

Dans le cadre du prolongement des relations exceptionnelles entre les deux pays amis, la visite en France en 2018 de Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz, prince héritier, vice-premier ministre et ministre de la Défense, a permis de consolider ces relations et de les faire progresser grâce à des programmes conjoints et des projets de développement conformes à l’initiative Vision 2030 du Royaume. En outre, ils ont consolidé les domaines du partenariat d’investissement existant et de la diversification de la base économique.

Cette visite a été également à l’origine de la signature de dix-neuf protocoles d’accord entre des entreprises françaises et saoudiennes, d’une valeur totale de plus de 18 milliards de dollars. Ils concernaient des secteurs industriels comme la pétrochimie et le traitement de l’eau, en plus du tourisme, de la culture, de la santé et de l’agriculture.

D’autre part, Mohammed ben Salmane a reçu au mois de décembre dernier le président français, Emmanuel Macron. Les deux dirigeants ont tenu une série d’entretiens officiels au cours desquels ils ont passé en revue les relations historiques et stratégiques entre le royaume d’Arabie saoudite et la France. Ils ont souligné combien il était important de renforcer l’action commune et de pousser les relations bilatérales vers une coopération plus étroite et plus constructive, basée sur la confiance et les intérêts communs.

En marge de cette visite, les deux pays ont signé plusieurs accords et protocoles dans les domaines de la culture, du tourisme, du numérique et de l’espace. En outre, ils sont convenus de la création d’un centre culturel français (Villa Hégra) dans le gouvernorat d’AlUla et, dans le secteur de l’industrie militaire, d’un établissement destiné à la production de structures d’aéronefs et à l’entretien de cellules et de moteurs d’avions.


Israël reprend ses attaques contre les bastions du Hezbollah au sud et au nord du fleuve Litani

L'armée israélienne a demandé aux habitants de plusieurs régions du Sud-Liban d'évacuer les lieux avant des frappes aériennes imminentes sur des cibles du Hezbollah. (Dossier)
L'armée israélienne a demandé aux habitants de plusieurs régions du Sud-Liban d'évacuer les lieux avant des frappes aériennes imminentes sur des cibles du Hezbollah. (Dossier)
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  • Nawaf Salam : « Comment est-il possible qu’Israël continue à pratiquer l’intimidation et les attaques ? »
  • Le Commandement de l’armée libanaise affirme avoir enregistré « plus de 4 500 violations de la souveraineté libanaise par voie terrestre, aérienne et maritime depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessation des hostilités »

BEYROUTH : L’armée israélienne a lancé jeudi soir une série de frappes aériennes visant des zones situées au sud et au nord du fleuve Litani, après avoir émis des avertissements urgents demandant aux habitants de s’éloigner de six sites désignés.

Cette tactique rappelle celle employée lors de la guerre israélienne contre le Hezbollah commencée en octobre 2023, et qui s’est conclue par un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024.

Les frappes ont ciblé les environs de la ville de Dibbin ainsi que trois localités à Mays Al-Jabal. Des rapports initiaux indiquent qu’un ressortissant syrien aurait été blessé. Une maison à Kfar Tibnit a également été visée.

Une seconde vague de frappes a touché la région du district de Tyr, notamment Burj Qalāya et Al-Shahabīya.

« Le timing de ces attaques est significatif, car il coïncide avec les préparatifs du Hezbollah pour commémorer le premier anniversaire des assassinats de ses deux secrétaires généraux, Hassan Nasrallah et Hashem Safieddine », a déclaré une source sécuritaire libanaise au Arab News. « C’est une manière pour Israël de rappeler au parti qu’il reste une cible. »

La source s’attend à une intensification des attaques israéliennes à l’approche du 27 septembre, date marquant un an depuis la mort de Nasrallah.

Le Premier ministre Nawaf Salam a été informé des menaces israéliennes, puis des attaques, lors d’une session du Cabinet. Il a déclaré : « La position du gouvernement libanais reste l’engagement envers la cessation des hostilités et la participation aux réunions du mécanisme. »

Il a poursuivi : « La question légitime aujourd’hui est : Où est l’engagement d’Israël envers ces mécanismes ?
Comment est-il possible de continuer à pratiquer l’intimidation et les attaques alors que ces réunions sont censées garantir la mise en œuvre complète de la Résolution 1701 et la cessation des hostilités ? »

Le Cabinet a appelé la communauté internationale — en particulier les signataires de l’accord de cessation des hostilités — à exercer une pression maximale sur Israël pour qu’il cesse immédiatement ses attaques et reprenne les négociations diplomatiques. En vertu des termes de l’accord et du mécanisme de surveillance, Israël s’était engagé à plusieurs obligations, dont le retrait des territoires libanais occupés, la fin des attaques, et la libération des prisonniers.

L’armée israélienne a confirmé les frappes au Liban dans un communiqué, affirmant avoir visé « des cibles militaires appartenant au Hezbollah ».

Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a publié une vidéo sur les réseaux sociaux affirmant que ces frappes étaient « en réponse aux tentatives interdites du Hezbollah de reconstruire ses activités dans la région ».

Avant les frappes, Adraee s’est adressé aux habitants des zones ciblées : « Vous vous trouvez dans des bâtiments utilisés par le groupe terroriste Hezbollah. Pour votre propre sécurité, vous devez quitter immédiatement ces bâtiments ainsi que ceux qui les entourent et vous éloigner d’au moins 500 mètres. Rester sur place vous expose à un danger mortel. »

La route de Kfar Tibnit-Nabatiyeh Al-Fawqa a été fortement embouteillée en direction de Nabatiyeh et des villes voisines, en raison du déplacement de résidents menacés. L’accès à Kfar Tibnit a été fermé pour des raisons de sécurité publique.

L’armée israélienne a également ciblé la région de Baalbek dans la nuit de mercredi, tuant Hussein Saifo Sharif et blessant plusieurs autres personnes. L’armée israélienne affirme que Sharif était « un important trafiquant d’armes opérant depuis le Liban et fournissant des cellules en Syrie planifiant des attaques contre Israël ». Elle ajoute : « Ses activités constituent une violation des accords entre Israël et le Liban. »

Le Commandement de l’armée libanaise affirme avoir enregistré « plus de 4 500 violations de la souveraineté libanaise par voie terrestre, aérienne et maritime depuis l’entrée en vigueur de l’accord… y compris des lancers de cocktails Molotov et le bombardement de maisons. »

Il a précisé que les attaques de jeudi « sur les villages du sud et les civils dans des zones peuplées ont fait des morts et des blessés », et a mis en garde : « Ces attaques et violations entravent le déploiement de l’armée dans le sud, et leur poursuite compromettra la mise en œuvre de son plan, à partir de la zone située au sud du Litani. »

Il a ajouté que « le Commandement de l’armée surveille ces violations en coordination avec le Comité de surveillance de la cessation des hostilités et les forces de la FINUL ».

Le commandement a également révélé qu’au cours des « opérations de surveillance technique dans les régions du sud, une unité militaire spécialisée a découvert et démantelé un dispositif d’espionnage camouflé installé par l’ennemi israélien dans la zone de Labbouné-Tyr ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: deux morts dans une frappe israélienne à Baalbeck 

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
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  • L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco
  • Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées mercredi dans une frappe israélienne contre une voiture dans la ville de Baalbeck, dans l'est du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes.

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah, sorti très affaibli par la guerre.

Selon Beyrouth, l'armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne le sud du pays, proche de la frontière avec Israël.

 


Attaques israéliennes à Doha: le Qatar s'entretient avec la présidente de la CPI

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
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  • Le Qatar explore des recours légaux contre Israël après une frappe à Doha ayant tué plusieurs membres du Hamas et un agent de sécurité qatari
  • Bien que simple observateur à la CPI, Doha intensifie ses démarches diplomatiques et judiciaires pour demander des comptes à Israël

DOHA: Un haut représentant du Qatar a rencontré mercredi la présidente de la Cour pénale internationale (CPI) alors que Doha cherche à engager des poursuites contre Israël après des frappes sans précédent sur son territoire, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères qatari.

Mohammed Al-Khulaifi, qui a été chargé d'entreprendre d'éventuelles démarches légales après l'attaque israélienne, s'est entretenu avec la juge Tomoko Akane à La Haye, a indiqué le ministère.

Le pays du Golfe explore "toutes les voies juridiques et diplomatiques disponibles pour s'assurer que les responsables de l'attaque israélienne contre le Qatar rendent des comptes", a précisé jeudi auprès de l'AFP un responsable qatari, s'exprimant sous couvert d'anonymat en raison de la sensibilité des discussions.

Le Qatar, en tant qu'État observateur à la CPI, ne peut pas saisir directement la cour.

La frappe meurtrière menée la semaine dernière à Doha, visant des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas, a déclenché une vague de critiques à l'international, les Nations unies condamnant une "violation choquante du droit international". Elle a aussi valu à Israël une rare réprobation du président américain Donald Trump.

Israël et le Qatar, pays médiateur dans les négociations en vue d'une trêve à Gaza, sont tous deux alliés des États-Unis.

Le Hamas a affirmé que ses principaux dirigeants politiques, installés au Qatar avec l'aval de Washington depuis 2012, avaient survécu à l'attaque qui a tué cinq de ses membres, ainsi qu'un membre des forces de sécurité qataries.

À l'issue d'un sommet extraordinaire lundi à Doha, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique ont appelé "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".

En 2024, la CPI a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza.

L'offensive israélienne, qui a fait plus de 65.000 morts dans le territoire palestinien selon les chiffres du Hamas, fiables selon l'ONU, a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

La CPI a également émis des mandats d'arrêt contre l'ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et le commandant militaire du Hamas Mohammed Deif, tué depuis par Israël.