Famille de migrants noyés dans la Manche : un Iranien arrêté

Rasoul Iran-Nejad et son épouse Shiva Mohammed Panahi, tous deux âgés de 35 ans, ainsi que leurs enfants Anita, 9 ans, et Armin, 6 ans, se sont noyés mardi alors qu'ils tentaient de traverser la Manche depuis la France par bateau. (Twitter : @HengawO/Hengaw Organisation des droits de l'homme)
Rasoul Iran-Nejad et son épouse Shiva Mohammed Panahi, tous deux âgés de 35 ans, ainsi que leurs enfants Anita, 9 ans, et Armin, 6 ans, se sont noyés mardi alors qu'ils tentaient de traverser la Manche depuis la France par bateau. (Twitter : @HengawO/Hengaw Organisation des droits de l'homme)
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Publié le Samedi 31 octobre 2020

Famille de migrants noyés dans la Manche : un Iranien arrêté

  • L'homme, mis en détention provisoire, fait l'objet d'une enquête et est accusé d'homicide involontaire, de mise en danger de la vie d'autrui, d'aide à des « clandestins » dans le cadre d'un gang organisé
  • Selon le journal britannique Guardian, le suspect iranien pilotait le semi-rigide qui transportait 22 personnes du camp de migrants de Grande-Synthe, près de Dunkerque

LONDRES : Un Iranien soupçonné d'homicide involontaire a été arrêté à la suite de la mort de quatre membres d'une famille kurde iranienne dans la Manche.

Rasoul Iran-Nejad et son épouse Shiva Mohammed Panahi tous deux âgés de 35 ans, ainsi que leurs enfants Anita, 9 ans, et Armin, 6 ans, se sont noyés mardi alors qu'ils tentaient de traverser la Manche depuis la France par bateau.

Leur fils de 15 mois, Artin, et deux personnes sont toujours portés disparus. Selon un responsable des garde-côtes français, il n'y a aucun espoir de retrouver d'autres survivants, après qu'une opération de recherche et de sauvetage dans des conditions « défavorables » a été interrompue mardi soir.

Selon le journal britannique Guardian, le suspect iranien pilotait le semi-rigide qui transportait 22 personnes du camp de migrants de Grande-Synthe, près de Dunkerque. Le procureur de Dunkerque, Sébastien Piève, a déclaré que l'homme avait été arrêté après que des survivants, transportés à l'hôpital, ont fait des déclarations à la police.

« Il nous a dit qu'il n'était qu'un migrant, mais les informations que nous avons recueillies contre lui, notamment auprès de 13 autres personnes interrogées, suggèrent qu'il est proche des passeurs et que ses affirmations ne tiennent pas la route», précise M. Piève.

L'homme, mis en détention provisoire, fait l'objet d'une enquête et est accusé d'homicide involontaire, de mise en danger de la vie d'autrui, d'aide à des « clandestins » dans le cadre d'un gang organisé et d'association criminelle, selon les rapports. S'il est reconnu coupable, il risque une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à dix ans et d'être expulsé de France après avoir purgé sa peine.

Piève affirme que l'un des objectifs des enquêtes de police est de démanteler le réseau de contrebande responsable des personnes se trouvant sur le navire.

De plus en plus de migrants tentent de traverser la Manche à bord de petits bateaux dangereux fournis par des passeurs, en raison de la réduction du nombre de traversées maritimes commerciales entre le Royaume-Uni et la France suite à la pandémie de coronavirus.

Plus de 7 400 migrants ont traversé la Manche jusqu'à présent cette année, contre environ 1 800 pour toute l'année 2019, selon les chiffres de l'Association de la presse.


Pourparlers de paix sans résultats entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan à Abou Dhabi

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets. (AFP)
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets. (AFP)
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  • Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets
  • A l'issue de cette rencontre, deux communiqués séparés ont été publiés, qui ne comportent aucun signe d'avancée en vue d'une finalisation de l'accord de paix sur lequel les deux Etats voisins s'étaient pourtant entendus en mars

ABOU DHABI: Aucun progrès tangible vers un accord de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan n'a été réalisé à l'issue d'une rencontre jeudi à Abou Dhabi entre les dirigeants de ces deux pays du Caucase, empêtrés dans un conflit territorial depuis des décennies.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets.

A l'issue de cette rencontre, deux communiqués séparés ont été publiés, qui ne comportent aucun signe d'avancée en vue d'une finalisation de l'accord de paix sur lequel les deux Etats voisins s'étaient pourtant entendus en mars après de très longues négociations.

Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a cependant indiqué que les dirigeants "se sont mis d'accord pour poursuivre les négociations bilatérales et mettre en place des mesures destinées à renforcer la confiance entre les deux pays".

Avant toute signature, l'Azerbaïdjan avait présenté une liste d'exigences à l'Arménie dont l'ajout d'amendements à la Constitution arménienne incluant l'abandon de toute revendication territoriale sur la région contestée du Karabakh.

Bakou et Erevan se sont affrontés lors de deux guerres pour le contrôle de ce territoire montagneux que l'Azerbaïdjan a finalement repris aux séparatistes arméniens lors d'une offensive éclair en 2023.

En début de semaine, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio avait exprimé l'espoir de la conclusion d'un accord de paix rapide entre Bakou et Erevan.

La dernière rencontre entre MM. Aliev et Pachinian remonte à mai, lors du sommet de la Communauté politique européenne en Albanie, où les dirigeants de l'UE avaient également appelé à conclure un accord au plus vite.


Ukraine : Starmer et Macron appellent à accroître «la pression» sur Poutine pour obtenir un cessez-le-feu

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont appelé jeudi à accroître "la pression" sur le président russe Vladimir Poutine avec de nouvelles sanctions pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine. (AFP)
Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont appelé jeudi à accroître "la pression" sur le président russe Vladimir Poutine avec de nouvelles sanctions pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine. (AFP)
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  • "Nous devons réorienter nos efforts vers la préparation de la paix, en forçant Poutine à se rendre à la table des négociations (...). Cette pression coordonnée fera la différence", a déclaré Keir Starmer
  • Les deux dirigeants coprésident depuis le centre de commandement de l'Otan de Northwood, au nord-ouest de Londres, une réunion par visioconférence de la "coalition des pays volontaires", prêts à garantir un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou

NORTHWOOD: Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont appelé jeudi à accroître "la pression" sur le président russe Vladimir Poutine avec de nouvelles sanctions pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine.

"Nous devons réorienter nos efforts vers la préparation de la paix, en forçant Poutine à se rendre à la table des négociations (...). Cette pression coordonnée fera la différence", a déclaré Keir Starmer, tandis qu'Emmanuel Macron appelait à "augmenter la pression" sur la Russie.

Les deux dirigeants coprésident depuis le centre de commandement de l'Otan de Northwood, au nord-ouest de Londres, une réunion par visioconférence de la "coalition des pays volontaires", prêts à garantir un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou. L'émissaire américain Keith Kellogg et deux sénateurs américains, dont le républicain Lindsay Graham qui pousse pour des sanctions drastiques contre la Russie, comptent parmi les participants à la réunion.

 

 


Ukraine: Rubio dit avoir échangé avec Lavrov sur de «nouvelles idées»

M. Rubio s'exprimait à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé dans une salle du centre de conférences à Kuala Lumpur et a duré environ 50 minutes. (AFP)
M. Rubio s'exprimait à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé dans une salle du centre de conférences à Kuala Lumpur et a duré environ 50 minutes. (AFP)
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  • Il s'est refusé à détailler quelles pourraient être ces nouvelles idées ou concepts disant refuser de négocier en public
  • Mais les deux diplomates ont eu, selon lui, "un échange franc"

KUALA LUMPUR: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a déclaré jeudi avoir exprimé "déception" et "frustration" à son homologue russe Sergueï Lavrov face au manque de progrès vers la paix en Ukraine, tout en disant qu'ils avaient échangé de "nouvelles idées".

"Ce n'est pas une nouvelle approche. C'est une nouvelle idée ou un concept nouveau que je vais rapporter au président (Donald Trump) pour en discuter" dès ce soir, a déclaré M. Rubio à la presse, en précisant de manière assez vague qu'il ne s'agissait pas d'une initiative menant "automatiquement à la paix" mais "qui pourrait potentiellement permettre d'ouvrir la porte" vers une voie possible.

"J'ai fait écho aux propos du président (Donald Trump), une déception et une frustration face au manque de progrès", a indiqué M. Rubio à M. Lavrov, fustigeant le manque de "flexibilité" de la Russie lors de cette rencontre qui s'est tenue en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie des pays d'Asie du Sud-Est à Kuala Lumpur.

M. Rubio s'exprimait à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé dans une salle du centre de conférences à Kuala Lumpur et a duré environ 50 minutes.

Il s'est refusé à détailler quelles pourraient être ces nouvelles idées ou concepts disant refuser de négocier en public.

Mais les deux diplomates ont eu, selon lui, "un échange franc".

"Il y a eu un échange d'idées aujourd'hui, des points de vues qu'ils ont exprimé et que je vais transmettre au président pour examen", a-t-il encore dit en soulignant, par ailleurs, que Washington pourrait, le cas échéant, imposer de nouvelles sanctions contre Moscou en l'absence de progrès.

Une proposition de loi en ce sens circule au Sénat américain.

L'entretien entre MM. Rubio et Lavrov intervient en pleine impasse dans les  négociations sur la guerre en Ukraine et alors que la Russie a intensifié sa campagne de bombardements.

La Russie a frappé la capitale ukrainienne Kiev avec une deuxième salve meurtrière en deux jours de drones et de missiles.

MM. Rubio et Lavrov s'étaient déjà rencontrés mi-février en Arabie saoudite, dans la foulée du rapprochement entre les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine. Ils se sont également parlé à plusieurs reprises au téléphone.