Beauval: les jumelles pandas fêtent leur un an devant leurs fans

Le petit panda Huanlili est assis à côté de son premier gâteau d'anniversaire au parc zoologique de Beauval à Saint-Aignan, dans le centre de la France, le 2 août 2022. Les bébés panda jumeaux Yuandudu et Huanlili sont nés au zoo de Beauval le 2 août 2021. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)
Le petit panda Huanlili est assis à côté de son premier gâteau d'anniversaire au parc zoologique de Beauval à Saint-Aignan, dans le centre de la France, le 2 août 2022. Les bébés panda jumeaux Yuandudu et Huanlili sont nés au zoo de Beauval le 2 août 2021. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)
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Publié le Mardi 02 août 2022

Beauval: les jumelles pandas fêtent leur un an devant leurs fans

  • Huanlili et Yuandudu, les jumelles pandas du ZooParc de Beauval, ont célébré leur premier anniversaire sans s'attarder
  • Attirée par les soigneurs, Huanlili a fini par goûter son gâteau au bambou et à la menthe

SAINT-AIGNAN: Une léchouille et puis s'en va: Huanlili et Yuandudu, les jumelles pandas du ZooParc de Beauval, ont célébré leur premier anniversaire sans s'attarder, malgré la foule ayant fait spécialement le déplacement, mardi à Saint-Aignan (Loir-et-Cher).

Après avoir observé pendant quelques minutes son gâteau, Huanlili s'est enfin décidée à s'approcher pour le plus grand bonheur du public, très nombreux et même parfois déguisé en panda.

Mais la petite femelle est repartie aussitôt voir sa soeur Yuandudu, restée à l'écart.

Attirée par les soigneurs, Huanlili a fini par goûter son gâteau au bambou et à la menthe. Pas convaincue par son coup de langue, elle est retournée voir sa soeur, signant la fin de cette première fête d'anniversaire.

Pas de quoi doucher l'enthousiasme de Béatrice, venue avec sa fille de Marseille.

"On est venu spécialement. On a quand même réussi à voir les jumelles à travers les appareils photo des gens. C'est magnifique. Ca vaut le déplacement", a-t-elle souri.

Hissée sur la pointe des pieds, Catherine a, elle, tenté de prendre des photos.

"C'est super même si on n'arrive pas trop à les voir. On repassera dans la journée car on est venu pour l'anniversaire de ma petite-fille, qui est née le même jour que les pandas", a expliqué la grand-mère de Falaise (Calvados).

Tout sourire, parmi les quelque 300 personnes massées devant l'enclos, le directeur du zoo Rodolphe Delord a vécu "un moment exceptionnel".

"Depuis 2012 et l'arrivée des pandas, nous en avons vécu beaucoup. (...) Elles se portent à merveille. Elles pèsent 24 et 29 kilos. Nous avons réussi à élever les deux, et ça, c'est extraordinaire", s'est-il félicité. Les soeurs pesaient 150 grammes à la naissance.

"Les visiteurs étaient là dès 07H00 pour être les premiers à voir les pandas. Nous espérons sensibiliser le public à la protection de la nature. Pour les enfants, c'est souvent le premier voyage pour le monde sauvage", a estimé le dirigeant.

Les parents, Yuan Zi et Huan Huan, avaient été prêtés pour dix ans à la France en 2012. Leur bail avait été prolongé jusqu'en 2024 en raison de la pandémie de Covid-19 et Beauval "espère" continuer à héberger les deux plantigrades après 2024.


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.