GB: Conférence de presse de Johnson, un reconfinement attendu en Angleterre

Le Premier ministre britannique Boris Johnson envisage un reconfinement à partir de mercredi et jusqu'au 1er décembre en Angleterre (Photo, AP)
Le Premier ministre britannique Boris Johnson envisage un reconfinement à partir de mercredi et jusqu'au 1er décembre en Angleterre (Photo, AP)
Short Url
Publié le Dimanche 01 novembre 2020

GB: Conférence de presse de Johnson, un reconfinement attendu en Angleterre

  • Boris Johnson va s'exprimer samedi sur l'évolution de la pandémie de nouveau coronavirus au Royaume-Uni
  • "Nous devons arrêter la propagation du virus, car si nous ne le faisons pas, nous submergerons le service de santé et aucun de nous ne le souhaite"

LONDRES: Boris Johnson devait s'exprimer samedi sur l'évolution de la pandémie de nouveau coronavirus au Royaume-Uni, un reconfinement en Angleterre dès la semaine prochaine figurant parmi les options envisagées par le gouvernement.

Le Premier ministre conservateur s'est exprimé en fin d'après-midi lors d'une conférence de presse à Downing Street aux côtés de ses conseillers scientifiques et médicaux, après avoir auparavant discuté de la situation par vidéoconférence avec ses ministres.

Selon le Times, Boris Johnson envisage un reconfinement à partir de mercredi et jusqu'au 1er décembre en Angleterre, où le virus se propage très rapidement. Les commerces non essentiels fermeront mais les crèches, les écoles et les universités resteront ouvertes, selon le quotidien.

Les pubs et restaurants fermeraient pendant des semaines, portant un nouveau coup dur à une industrie déjà très affectée par la pandémie. Selon le Daily Mail, le dirigeant conservateur est poussé par ses conseillers scientifiques à agir pour donner un brusque coup de frein à la pandémie et permettre aux familles de se réunir à Noël.

La pandémie a déjà fait plus de 46.000 morts au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé en Europe, qui s'apprête à dépasser le million de cas.

Un reconfinement constituerait un revirement pour le dirigeant conservateur, qui a jusque-là résisté aux appels à reconfiner l'Angleterre, même pour une courte durée, de deux à trois semaines, comme le suggérait le parti d'opposition travailliste.

Confiné d'un bloc le 23 mars lors de la première vague, le Royaume-Uni a privilégié ensuite une approche locale. En Angleterre, un niveau d'alerte à trois niveaux détermine les restrictions imposées à chaque région.

Plus de la moitié de la population en Angleterre subit actuellement des restrictions.

Si Boris Johnson annonce un reconfinement, l'Angleterre suivra ainsi la France, reconfinée jusqu'au 1er décembre. La Belgique a aussi annoncé vendredi un confinement plus sévère, et l'Allemagne a également durci les restrictions en place dans le pays pour ralentir la pandémie.

"Désastreux" pour l'hôtellerie-restauration 

Dans son dernier rapport publié vendredi, l'Office national des statistiques (ONS) a révélé que l'Angleterre avait connu la semaine dernière près de 52.000 nouveaux cas de Covid-19 par jour, soit une augmentation de 47% par rapport à la semaine précédente.

Le nombre d'infections et d'hospitalisations en Angleterre a dépassé le pire scénario envisagé, ont écrit les scientifiques du groupe Sage, qui conseille le gouvernement, dans une note écrite le 14 octobre et publiée vendredi. 

"Personne ne +veut+ un confinement, moi-même inclus", a déclaré sur Twitter l'un des membres du comité Sage, Jeremy Farrar. "Mais nous avons rapidement dépassé le pire des scénarios raisonnables, nous sommes plus avancés dans l'épidémie que beaucoup ne l'avaient anticipé", a-t-il souligné, appelant à "agir maintenant".

"Nous devons arrêter la propagation du virus, car si nous ne le faisons pas, nous submergerons le service de santé et aucun de nous ne le souhaite", a aussi plaidé sur la BBC le professeur Anthony Gordon, expert en soins intensifs à l'Imperial College de Londres.

Les conséquences économiques et sociales d'un nouveau confinement sont particulièrement redoutées. Le FMI prévoit déjà une contraction du PIB du Royaume-Uni de 10,4% en 2020.

Pour l'hôtellerie-restauration, un reconfinement aurait des conséquences "désastreuses", a réagi sur Twitter Kate Nicholls, directrice générale de UK hospitality, appelant à un soutien financier pour surmonter cette nouvelle épreuve.

Chaque province britannique décide de sa propre stratégie contre la pandémie. Les plus de trois millions d'habitants du Pays de Galles sont les premiers Britanniques à être retournés en confinement, au moins jusqu'au 9 novembre. 

Mi-octobre, l'Irlande du Nord a fermé pour un mois pubs et restaurants et décidé de prolonger les vacances scolaires.

Selon le Premier ministre gallois, Mark Drakeford, le gouvernement britannique doit discuter avec les responsables des gouvernements locaux sur une "approche commune d'ici Noël" à travers le Royaume-Uni.


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Short Url
  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Short Url
  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Short Url
  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.