Le bilan du plus grand incendie de l'année en Californie monte à quatre morts

Au moins quatre personnes sont décédées dans le plus vaste incendie de l'année en Californie, ont déclaré mardi les autorités locales, avertissant que le nombre de victimes pourrait encore augmenter. (AFP)
Au moins quatre personnes sont décédées dans le plus vaste incendie de l'année en Californie, ont déclaré mardi les autorités locales, avertissant que le nombre de victimes pourrait encore augmenter. (AFP)
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Publié le Mercredi 03 août 2022

Le bilan du plus grand incendie de l'année en Californie monte à quatre morts

  • Le feu, baptisé «McKinney», fait rage depuis vendredi et restait toujours hors de contrôle mardi. Il s'étend sur 22 700 hectares, et menace notamment la petite ville d'Yreka
  • La saison des incendies en Californie, Etat dans une situation de sécheresse persistante, devrait durer plusieurs mois. La fréquence et la force de ces feux sont exacerbées par le réchauffement climatique

YREKA: Au moins quatre personnes sont décédées dans le plus vaste incendie de l'année en Californie, ont déclaré mardi les autorités locales, avertissant que le nombre de victimes pourrait encore augmenter.

Le feu, baptisé "McKinney", fait rage depuis vendredi et restait toujours hors de contrôle mardi. Il s'étend sur 22 700 hectares, et menace notamment la petite ville d'Yreka.

"Nous avons quatre décès confirmés, et ce nombre pourrait changer", a déclaré une porte-parole du bureau du shérif du comté de Siskiyou, où un état d'urgence a été déclaré.

Dimanche matin, les corps de deux personnes décédées avaient été découverts dans un véhicule calciné.

Lundi, deux victimes supplémentaires ont été retrouvées dans deux résidences distinctes, selon un tweet du bureau du shérif.

Au moins 3 000 personnes sont concernées par des ordres d'évacuation autour de la localité de Klamath River, près de la frontière avec l'Etat de l'Oregon.

"Notre but aujourd'hui est de communiquer efficacement auprès des gens, et nous leur demandons d'obéir aux ordres d'évacuation", a souligné la porte-parole. "Notre priorité est de protéger les vies humaines et les propriétés."

Brève accalmie

"Quand nous sommes partis, tout était en feu", a raconté au Los Angeles Times une habitante, Sherri Marchetti-Perrault. "C'est arrivé tellement vite. Nous sommes partis avec seulement nos vêtements sur le dos. On ne pouvait pas respirer ni rien voir."

Depuis dimanche soir, les combattants du feu ont profité d'une brève accalmie offerte par de meilleures conditions météo, avec des températures moins élevées et des précipitations éparses.

Mais l'optimisme restait prudent, alors qu'une alerte des services météorologiques en raison de la menace de foudre restait active. Après une accalmie jusqu'en début d'après-midi mardi, de nouveaux orages sont attendus, ont-ils déclaré.

"La végétation dans la zone est extrêmement sèche et la menace continue d'orages, et des vents forts et imprévisibles allant avec, pourrait provoquer une recrudescence du feu", a prévenu l'agence de lutte contre les incendies de Californie.

Des bulldozers ont été positionnés afin de protéger les bâtiments près de la ville d'Yreka (environ 8 000 habitants).

Sécheresse persistante

Malgré le danger, certains habitants préféraient attendre le dernier moment avant de partir.

"Je tiens bon, et essaye de ne pas partir trop tôt parce que j'aide ma mère qui n'est pas en bonne santé physique pour se déplacer", a confié Rafael Franco, un habitant ayant reçu un ordre d'évacuation obligatoire.

"Si, à la dernière minute, je vois le feu traverser la crête où nous sommes, alors nous attraperons ce que nous pourrons et partirons, et nous avancerons en espérant que tout se passe au mieux", ajoute-t-il.

Marjie Lawrence, qui a quitté à la hâte Klamath River dans la nuit de vendredi, a confié être par la suite retournée dans sa maison pour prendre des effets personnels. "Nous avons pris des affaires au cas où la maison brûlerait totalement, des choses que nous voulions, mais pas assez", a-t-elle expliqué.

La saison des incendies en Californie, Etat dans une situation de sécheresse persistante, devrait durer plusieurs mois. La fréquence et la force de ces feux sont exacerbées par le réchauffement climatique.


Nucléaire: Paris, Berlin et Londres exhortent Téhéran à négocier «au plus vite, sans préconditions»

 Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand
  • Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux"

PARIS: Les chefs de la diplomatie française, britannique et allemand ont "incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations" sur le programme nucléaire iranien, selon une source diplomatique française.

Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont en outre "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux, toute extension régionale et toute escalade nucléaire" comme la non-coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la sortie du Traité sur la non-prolifération (TNP) ou le franchissement de seuils d'enrichissement, selon la même source.

Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand ainsi que Kaja Kallas.

Abbas Araghchi a estimé que les frappes israéliennes contre son pays "portent un coup" à la diplomatie.

"L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation (sur le nucléaire avec les Etats-Unis, NDLR) porte un coup à la diplomatie", a-t-il déclaré.

La France, l'Allemagne et le Royaume Uni et l'UE sont membres avec la Chine et la Russie d'un accord sur le nucléaire conclu en 2015 et dont les Etats-Unis s'étaient unilatéralement retirés.

Paris, Berlin et Londres, qui forment le groupe E3, avaient entrepris des discussions avec Téhéran l'an passé pour tenter de trouver un nouvel accord sur le nucléaire.

Parallèlement, les Etats-Unis avaient entamé des négociations indirectes en début d'année qui butaient sur la question de l'enrichissement d'uranium iranien.

Un nouveau cycle de négociations devait avoir lieu la semaine dernière avant qu'Israël ne frappe l'Iran.

Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, ainsi qu'Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent depuis longtemps la République islamique d'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce qu'elle a toujours nié.

Par ailleurs, des messages ont été passés par les ministres français, britannique et allemand à Israël "sur la nécessité de ne pas cibler les autorités, infrastructures et populations civiles", selon la source diplomatique française.

 


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."