Dans le sud de la France, les pompiers mettent des «yeux» dans les pinèdes face aux incendies

Lundi, 150 à 200 hommes étaient positionnés dans des forêts, prêts à intervenir (Photo, AFP).
Lundi, 150 à 200 hommes étaient positionnés dans des forêts, prêts à intervenir (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 01 août 2022

Dans le sud de la France, les pompiers mettent des «yeux» dans les pinèdes face aux incendies

  • Le couple s'est installé dans la vigie du Grand Puech, sur les hauteurs du village provençal de Mimet, fin mai
  • Les quinquagénaires, habitués de l'exercice, scrutent dans un premier temps à l'oeil nu

MIMET: Installer des "yeux" dans les pinèdes pour traquer la moindre fumée, prépositionner des bataillons dans la forêt pour réagir immédiatement à tout départ de feu: les pompiers du sud de la France sont en vigilance maximale durant cet été particulièrement chaud et sec.

"Nous sommes les yeux des pompiers, le premier maillon de la chaîne", clament fièrement Laurent Lambert et son épouse Danielle*, sapeurs-pompiers affectés 24h sur 24, près de Marseille, dans une vigie située à 800 mètres d'altitude qui surplombe les massifs des Bouches-du-Rhône, département du sud-est de la France.

Le couple s'est installé dans la vigie du Grand Puech, sur les hauteurs du village provençal de Mimet, fin mai. Affectés à ce poste depuis 23 ans - un métier "passion", assurent-ils -, ils se rendent compte que la saison des feux s'allonge d'année en année.

"On ne sait pas quand ça va se terminer, peut-être fin septembre, peut-être plus tard", explique Danielle. Avec une vue panoramique à 360 degrés, ils surveillent, chaque jour et parfois la nuit, lorsque le risque d'incendie est élevé, "plus de 50 000 hectares de massifs forestiers".

Les quinquagénaires, habitués de l'exercice, scrutent dans un premier temps à l'oeil nu. "On guette toujours en binôme" afin d'être certains de ne rien manquer, détaille Danielle. "La moindre fumée nous tape à l'oeil, et avec la sécheresse, le panache monte très vite" dans les airs.

Outre la surveillance à travers la salle vitrée de la vigie, semblable à celle d'un phare, M. Lambert est aussi en contact permanent avec le Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (Codis), qui lui demande confirmation des appels signalant un départ de feu.

Le département compte 29 vigies, dont 13 habitées 24 heures sur 24, et des caméras installées dans les massifs les plus isolés. Un dispositif en phase avec la stratégie adoptée par les pompiers en zone méditerranéenne, la plus touchée par les incendies historiquement: détecter au plus vite un départ de feu, y faire intervenir très rapidement des moyens terrestres et aériens massifs.

"95% des feux ne dépassent pas un hectare grâce à l'intervention dans les 10 minutes des forestiers-sapeurs avec des véhicules légers, appuyés si nécessaire par des pompiers et des hélicoptères bombardiers d'eau", indique Grégory Allione, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.

«Engagement massif»

Si les époux prennent à cœur leur métier saisonnier, c'est aussi car ils tiennent aux massifs qui les ont vu grandir. "On a la chance d'avoir un patrimoine magnifique, le patrimoine de (l'écrivain Marcel) Pagnol", qu'ils veulent protéger.

Cette même peur "de voir (les) massifs brûler" a poussé les secours à placer, de manière préventive, des groupes d'intervention en forêt.

"Avec des conditions climatiques comme celles-ci, des fortes chaleurs, la sécheresse et parfois du vent, nous privilégions un engagement massif", explique le lieutenant Rémi Girardet, positionné préventivement avec cinq collègues dans une zone boisée proche de l'autoroute, leur permettant d'intervenir en moins de 10 minutes sur un départ de feu.

Lundi, 150 à 200 hommes étaient positionnés dans des forêts, prêts à intervenir. Dimanche, près de 500 pompiers ont été mobilisés sur un incendie ayant détruit 35 hectares de végétation à une vingtaine de kilomètres de Marseille.

Pour le lieutenant Girardet, la saison est "sous haute tension", avec le mois de juillet le plus chaud depuis 1947 en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. S'il ne pleut pas, la suite de l'été peut être "catastrophique", prévient-il.

Pompier depuis plus de 30 ans, il a connu des incendies virulents à la fin des années 1980, brûlant des dizaines de milliers d'hectares, endommageant des maisons.

"Depuis, on a plus de moyens, des engins plus spécifiques, un meilleur maillage", juge-t-il, mais malgré la réactivité des équipes, "on peut maîtriser quelques feux, mais si on a plusieurs départs en même temps, il y en aura un qui s'échappera".

Un troisième épisode de canicule estivale a débuté lundi dans le sud-est de la France et devrait s'étendre à la majeure partie du pays, toujours en proie à une sécheresse historique.

Juillet 2022 est le deuxième mois le plus sec (9,7 millimètres de précipitations, soit un déficit de 84% par rapport à la moyenne 1991-2020) jamais enregistré dans le pays.

La sécheresse et la répétition rapprochée de ces vagues de chaleurs, directement imputées par le consensus scientifique au changement climatique, ont sévèrement fait chuter les débits des cours d'eaux dans de nombreuses régions.

Haute-Corse: un incendie parcourt «450 hectares», pas d'habitation menacée

Un incendie "inaccessible" aux équipes terrestres a parcouru lundi "450 hectares" de maquis sur la commune de Santo-Pietro di Tenda en Haute-Corse, sans qu'il ne menace d'habitation, a indiqué à l'AFP un porte-parole des pompiers.

Cet incendie, qui a été signalé aux pompiers à 8H40, avait parcouru à 19H30 une zone "de 450 hectares" sur cette commune de Haute-Corse située à une vingtaine de kilomètres de Saint-Florent, un village de bord de mer très prisé des touristes en période estivale.

"On ne peut pas dire que le feu est fixé mais les deux lisières sont en nette régression", a indiqué lundi soir le lieutenant-colonel Thierry Nutti, officier de permanence du Codis 2B, après 56 largages des hélicoptères engagés, 60 des avions bombardier d'eau de type Pelican et six largages de retardant.

"La particularité de ce feu est qu'il est totalement inaccessible aux moyens terrestres, dans une zone géographique escarpée où il n'y a aucune activité autre qu'un peu de randonnée", a ajouté l'officier, précisant qu'aucune "habitation ou exploitation" n'était menacée. Une surveillance aura lieu toute la nuit.

Lundi, trois conditions défavorables étaient réunies: une température supérieure à 30 degrés Celsius, un taux d'humidité inférieur à 30% et du vent à 30 km/h avec "par moment", des "phénomènes de brise thermique renforcée", a détaillé l'officier. Mardi, les prévisions ne prévoient pas de vent, selon la même source.

"Dans notre difficulté à lutter aujourd'hui contre ce sinistre, toutes les conditions de dessèchement de l'air et de la végétation, de la température et de l'aérologie étaient réunies pour que le feu, même sans vent établi, puisse brûler, avec des effets de pentes, des surfaces importantes", a indiqué M. Nutti.

Tous les moyens aériens disponibles en Corse ont été déployés lundi et étaient en action jusqu'en début de soirée: deux avions et deux hélicoptères bombardiers d'eau. Un avion Dash est également arrivé en renfort pour larguer du retardant.

Mardi matin, le détachement d'intervention héliportée (Dih) de Brignoles (Var), spécialisé dans le travail sur zone difficile d'accès, opérera sur la zone avec trois hélicoptères et 70 hommes seront héliportés pour travailler sur les lisières de l'incendie, a-t-il précisé. Lundi, 20 personnes travaillaient au sol.

Samedi, plusieurs massifs forestiers de Haute-Corse ont été fermés du fait d'un risque sévère d'incendie et la zone touchée était considérée comme "dangereuse" pour ce risque, les autorités invitant à ne pas s'y rendre.


Assurance chômage: les syndicats demandent au gouvernement de renoncer formellement à une réforme globale

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris, le 11 novembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre français Sébastien Lecornu sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris, le 11 novembre 2025. (AFP)
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  • Syndicats et organisations patronales (sauf Medef) réclament le retrait du cadrage financier sur l’assurance chômage
  • Ils veulent ouvrir une négociation sur les contrats courts et les ruptures conventionnelles sans nouvelles économies imposées

PARIS: Les cinq syndicats représentatifs de salariés et deux organisations patronales, à l'exception du Medef, demandent au gouvernement de renoncer formellement à son projet de nouvelles négociations sur l'assurance chômage, dans un courrier commun consulté par l'AFP.

Dans ce courrier adressé vendredi soir au Premier ministre Sébastien Lecornu, la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, côté syndicats, et la CPME et l'U2P (artisans), côté patronal, lui demandent de retirer le cadrage financier qui avait été communiqué en août par le gouvernement Bayrou pour fixer les économies souhaitées sur l'assurance chômage.

Ce retrait doit leur permettre, expliquent-elles, d'ouvrir, "dans les prochaines semaines, une négociation interprofessionnelle portant sur la question des contrats courts". Une négociation qui "sera également l’occasion d'examiner la question des ruptures conventionnelles", selon leur courrier.

Depuis la chute du gouvernement Bayrou, Sébastien Lecornu a semblé abandonner l'idée d'une nouvelle réforme globale de l'assurance chômage pour cibler "les ruptures conventionnelles (qui) peuvent donner lieu à des abus".

Le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou a souligné jeudi avoir "proposé aux partenaires sociaux" de s'"emparer" de ce sujet. "On voudrait aller assez vite pour trouver quelques centaines de millions d’euros d’économies", a-t-il dit au Parisien.

Une telle discussion se ferait, plaident les syndicats dans leur courrier, "dans une approche globale et équilibrée, avec l’objectif partagé de renforcer la qualité de l'emploi et de sécuriser les parcours professionnels".

Dans sa lettre de cadrage, en août, le gouvernement Bayrou avait demandé aux partenaires sociaux de négocier une nouvelle convention d'assurance chômage en réalisant 2 à 2,5 milliards d'euros d'économies par an entre 2026 et 2029.

Elle fixait le 15 novembre comme date butoir pour un accord, mais les discussions n'ont jamais eu lieu.

Les partenaires sociaux sont chargés de négocier les règles de l'indemnisation du chômage mais s'il ne parviennent pas à un accord, l'État définit les règles par décret.

Cette lettre avait été jugée inacceptable par les syndicats notamment en raison de l'ampleur des efforts demandés, alors que les principales règles de la dernière réforme, datant de novembre 2024, étaient entrées en vigueur en avril dernier, en théorie pour quatre ans.

"On n'a pas arrêté de demander au gouvernement de renoncer à la lettre de cadrage et on continue à leur demander de l'abandonner explicitement par un écrit, sinon ce sera une épée de Damoclès avec des décrets qui pourraient nous arriver très prochainement ou avec un autre gouvernement qui nous dirait qu'on n'a pas respecté la lettre de cadrage", s'inquiète auprès de l'AFP le secrétaire confédéral de la CGT, Denis Gravouil.


Le sommet Choose France se décline pour pousser les entreprises tricolores à "investir davantage"

Le président français Emmanuel Macron gesticule alors qu'il prononce un discours lors de l'inauguration de la cinquième édition du Grand Salon du Made in France, à l'Élysée, à Paris, le 14 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron gesticule alors qu'il prononce un discours lors de l'inauguration de la cinquième édition du Grand Salon du Made in France, à l'Élysée, à Paris, le 14 novembre 2025. (AFP)
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  • Avec « Choose France », le gouvernement met cette année à l’honneur les entreprises françaises pour encourager leurs investissements sur le territoire
  • L’exécutif attend plusieurs milliards d’euros d’annonces dans des secteurs stratégiques: énergie, IA, santé, chimie, spatial

PARIS: Avec le sommet Choose France "édition France", organisé lundi, le gouvernement entend mettre à l'honneur les entreprises françaises qui investissent dans le pays, et les inciter à le faire "davantage", en particulier dans les secteurs stratégiques de l'industrie.

"Pour la première fois, ce qu'on fait depuis huit ans en attirant les investisseurs internationaux à venir sur tous nos territoires et, année après année, à bâtir des investissements, construire des usines... On va le faire pour accompagner nos entreprises françaises et nos grands groupes pour investir davantage sur notre propre territoire", s'est félicité vendredi soir Emmanuel Macron.

Dans un contexte marqué par la "brutalité des échanges commerciaux" et "une concurrence déloyale", le président a appelé à "assume(r) une politique de protection de (notre) industrie", lors du discours d'inauguration de la cinquième édition de la Grande exposition du "Fabriqué en France" à l'Élysée.

Lancé par Emmanuel Macron en 2018, le sommet Choose France est destiné chaque année à attirer les investissements d'entreprises étrangères en France.

Plus d'une dizaine de milliards d'euros d'investissements ont été annoncés lors de chacune des trois dernières éditions de l'événement. En mai, le 8e sommet Choose France avait battu un nouveau record avec 20 milliards d'euros de projets annoncés sous les ors du château de Versailles.

- "Milliards d'euros" -

Pour la première déclinaison franco-française, baptisée "Choose France - Édition France", le ministère de l'Économie et Matignon ont affirmé, lors d'un échange téléphonique avec la presse, tabler sur des annonces d'investissement dans la "fourchette haute" de ces précédentes éditions, sans préciser le montant.

Ces "milliards d'euros d'investissements" seront "listés" et "dévoilés" lundi matin à Paris, à la Maison de la Chimie, a déclaré le ministre de l'Économie, Roland Lescure, lors d'une visite dans l'Ain destinée à lancer l'événement.

A Saint-Vulbas, chez Speichim Processing, l'un des leaders européens du recyclage des déchets et produits chimiques, il a annoncé un investissement de "près de 30 millions d'euros". Destiné à construire une "troisième ligne de distillation", il permettra d'augmenter "d'un peu moins de 50%" la capacité de production de cette filiale du groupe français Séché Environnement.

D'autres annonces seront distillées dimanche, lundi et mardi par les ministres.

D'après Bercy et Matignon, ce sommet réunira 150 entreprises (grands groupes, PME, start-ups, ETI...) mais également des fédérations professionnelles et des organisations syndicales et patronales.

Les secteurs représentés seront variés, allant de l'énergie à l'agroalimentaire, en passant par la santé, la chimie ou le spatial. Des secteurs considérés comme "stratégiques" seront mis en avant: "la transition écologique et énergétique, l'intelligence artificielle, le numérique", notamment.

Les investissements annoncés concerneront les douze derniers mois, mais tous ne seront pas nouveaux, une partie ayant déjà été dévoilée par les entreprises.

- Attractivité -

C'est notamment le cas du groupe industriel français Urgo, marque emblématique du pansement qui a annoncé vendredi la construction d'une nouvelle usine dans la Loire, fruit d'un investissement de 60 millions d’euros d'ici à 2029.

Sera aussi mis en avant la construction d'une usine de freins carbone par Safran dans l'Ain, un investissement de plus de 450 millions d'euros à terme.

Les grands groupes profitent de cette séquence pour mettre en avant leurs investissements. Danone a ainsi communiqué vendredi sur ses prévisions d'investissement de 300 millions d'euros et la relocalisation de la production de plus de 45.000 tonnes de produits d'ici 2028.

Le lundi après-midi sera consacré à plusieurs tables rondes présidées par des ministres avec des entreprises, qui ne seront pas ouvertes à la presse.

Lors de l'une d'elles, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, fera part à une dizaine d'entreprises des négociations budgétaires en cours.

La journée sera clôturée par un dîner à l'Élysée, hors presse.

Pour l'exécutif, c'est l'occasion de mettre en avant le "renfort de l'attractivité de la France", dont les entreprises tricolores sont "le moteur".

Pour la sixième année consécutive, la France a été sacrée cette année premier pays européen en termes d'investissements étrangers par le baromètre du cabinet EY, avec 1.025 projets, un nombre toutefois en baisse.


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.