Feu de forêt autour d'un dépôt de munitions à Berlin

Un vaste feu de forêt était en cours jeudi matin à Berlin à la suite d'une explosion dans un dépôt de munitions de la police, ont indiqué les pompiers en soulignant avoir du mal à contrôler la situation. (AFP)
Un vaste feu de forêt était en cours jeudi matin à Berlin à la suite d'une explosion dans un dépôt de munitions de la police, ont indiqué les pompiers en soulignant avoir du mal à contrôler la situation. (AFP)
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Publié le Jeudi 04 août 2022

Feu de forêt autour d'un dépôt de munitions à Berlin

  • Le ciel de la capitale allemande a pris des allures exceptionnelles au cœur de l'été, avec des volutes de fumée blanche visibles de loin au-dessus d'une large zone boisée du sud-ouest de la capitale allemande, Grunewald
  • A intervalles réguliers des explosions ont retenti dans la journée

BERLIN: Explosions, colonnes de fumée et armée mobilisée: un vaste incendie s'est déclaré jeudi en pleine sécheresse, à partir d'un dépôt de munitions de la police, dans la plus grande forêt de Berlin, un événement inédit dans l'histoire récente.

Le ciel de la capitale allemande a pris des allures exceptionnelles au cœur de l'été, avec des volutes de fumée blanche visibles de loin au-dessus d'une large zone boisée du sud-ouest de la capitale allemande, Grunewald, très prisée des promeneurs.

A intervalles réguliers des explosions ont retenti dans la journée.

"C'est un événement sans précédent dans l'histoire de l'après-guerre à Berlin", a déclaré la maire de la métropole, Franziska Giffey. Aucun blessé n'est néanmoins à déplorer.

Pendant une bonne partie de la journée, les pompiers ont eu toutes les peines à maîtriser les flammes en raison de la proximité du dépôt de munitions, dont ils n'ont pu s'approcher.

Mais en début de soirée, l'incendie était sous contrôle selon les pompiers, qui ont pu progresser jusqu'à 500 mètre du dépôt et pensent éteindre les flammes dans la nuit. Environ 50 hectares de forêt ont brûlé.

"Quand on voit tous ces feux on se fait bien sûr du souci, surtout quand est soi-même concerné", témoigne Hellmut Schmidt, 64 ans, qui traverse la forêt à vélo pour se rendre au travail. "Ce matin j'ai senti la fumée. La nature est dans un tel état, ça fait mal", ajoute-t-il à propos de la sécheresse.

Munitions de guerre

"La situation est totalement inhabituelle car nous avons des munitions de guerre" sur le site, a indiqué un porte-parole des pompiers.

Près des 250 hommes du feu et policiers ont été déployés, ainsi que des équipements de l'armée allemande, notamment un char pour éloigner des explosifs des flammes.

Les pompiers ont fait venir de l'eau d'une rivière et d'un lac environnants.

Les raisons de l'incendie n'ont pu être immédiatement établies. Le site d’entrepôt et de désamorçage de munitions et explosifs d'où sont parties les flammes appartient à la police.

Il contient 25 tonnes de matériaux explosifs, y compris des bombes de la Deuxième Guerre mondiale, encore nombreuses à être enfouies dans le sous-sol berlinois.

La police est chargée de procéder à des exposions contrôlées sur place. Et un débat a immédiatement commencé sur le bien-fondé d'installer un pareil site au milieu de forêt très fréquentée.

La maire de la ville a promis de réévaluer la situation.

Sécheresse

Ce feu de forêt a entraîné aussi des perturbations sur plusieurs lignes de train traversant la zone. Des routes ont été fermées. En revanche aucune habitation n'a été touchée.

Il est très rare que la capitale allemande soit victime de tels incendies.

Mais avec la sécheresse qui frappe toute l'Europe, elle est de plus en plus menacée en raison de l'importance de ses zones boisées, une particularité de cette métropole de 4 millions d'habitants.

Berlin compte 29 000 hectares de forêt, ce qui en fait une des capitales les plus boisées au monde.

Une grande partie est actuellement desséchée. Déjà, tout autour de Berlin dans la région du Brandebourg, plusieurs incendies de forêt se sont déclarés depuis le début de l'été. L'un d'eux a ravagé plus de 850 hectares.

Le sud-est de l'Allemagne, à la frontière avec la République tchèque, lutte depuis plusieurs jours pour éteindre un incendie de forêt.

Une grande partie du pays est en état de "sécheresse extrême" ou "exceptionnelle", notamment Berlin, selon l'institut UFZ de recherche environnementale.

Selon les scientifiques, les canicules à répétition sont un marqueur sans équivoque du réchauffement de la planète et ces vagues de chaleur sont appelées à se multiplier, s'allonger et s'intensifier.

La montée des températures et la multiplication des canicules et des sécheresses créent des conditions idéales pour les incendies de forêts ou les feux de brousse.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

 


UE: quatre pays bénéficiaires de l'aide à la répartition des migrants

Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
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  • La Commission européenne propose de relocaliser au moins 30.000 demandeurs d’asile depuis l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre vers d’autres États membres pour alléger la pression migratoire sur ces pays
  • Les 27 pays de l’UE doivent désormais négocier : chaque État devra soit accueillir des migrants, soit verser 20.000 € par personne — un débat déjà tendu entre pays réticents

BRUXELLES: La Commission européenne a annoncé mardi que l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Chypre devraient recevoir de l'aide pour répartir ailleurs au moins 30.000 demandeurs d'asile et ainsi alléger la "pression migratoire" pesant sur ces pays.

Cette annonce va ouvrir des négociations délicates entre les 27 États membres de l'Union européenne (UE), dont nombre d'entre eux se montrent réticents à l'idée d'en accueillir.

L'UE a adopté en 2024 une réforme de sa politique sur la migration et l'asile, qui va bientôt entrer en vigueur.

L'élément clé est un nouveau système de "solidarité" visant à aider les pays méditerranéens considérés par Bruxelles comme étant sous "pression migratoire".

Les autres pays devront soit accueillir une partie des demandeurs d'asile en provenance de ces pays, soit leur verser une aide financière de 20.000 euros par migrant.

Les États membres ont cherché à influencer la décision de la Commission, ce qui a retardé son annonce d'un mois.

"La Grèce et Chypre subissent une forte pression migratoire du fait du niveau disproportionné des arrivées au cours de l'année écoulée", a déclaré mardi la Commission dans un communiqué.

"L'Espagne et l'Italie subissent également une forte pression migratoire du fait d'un nombre disproportionné d'arrivées à la suite d'opérations de sauvetage et de recherche en mer durant la même période", a-t-elle ajouté.

Cette annonce servira de base aux négociations entre États membres sur le nombre supplémentaire de demandeurs d'asile que chacun est disposé à accueillir, ou le montant de l'aide financière qu'il est prêt à apporter.

Certains pays ont déjà assuré qu'ils n'accueilleraient personne dans le cadre de ce dispositif et qu'ils se limiteraient à verser de l'argent.

Au moins 30.000 migrants devront être "relocalisés" chaque année dans le cadre du nouveau système. Le nombre définitif reste à déterminer, et la décision de qui ira où doit être prise d'ici fin décembre.