Une touriste française blessée par un ours blanc au Svalbard

Un ours polaire se tient sur une banquise près de l'archipel norvégien du Svalbard (Photo, AP).
Un ours polaire se tient sur une banquise près de l'archipel norvégien du Svalbard (Photo, AP).
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Publié le Mardi 09 août 2022

Une touriste française blessée par un ours blanc au Svalbard

  • La touriste a été évacuée par hélicoptère vers l'hôpital de Longyearbyen
  • Elle participait à une expédition et séjournait dans des tentes en pleine nature

OSLO: Une touriste française a été blessée par un ours polaire qui s'est introduit dans un campement sur l'archipel norvégien du Svalbard dans l'Arctique, mais ses jours ne sont pas en danger, ont annoncé lundi les autorités locales.

La femme, dont l'identité n'a pas été précisée, faisait partie d'une expédition de 25 personnes qui séjournaient dans des tentes en pleine nature dans l'ouest de ce territoire grand comme deux fois la Belgique, à un peu plus d'un millier de kilomètres du pôle Nord.

"Un ours a pénétré dans un campement ce matin vers 08 h 30 (06 h 30 GMT) et blessé une femme de nationalité française au bras", a déclaré à l'AFP le chef de la police locale, Stein Olav Bredli.

"Ses jours ne sont pas en danger", a-t-il ajouté.

La touriste a été évacuée par hélicoptère vers l'hôpital de Longyearbyen, la principale localité de l'archipel.

"C'est une femme d'une quarantaine d'années qui a été légèrement blessée", a déclaré à l'AFP une porte-parole des autorités hospitalières, Solveig Jacobsen.

Les circonstances exactes de l'incident n'ont pas été précisées.

"Des tirs ont visé l'ours polaire qui a été effrayé et a quitté les lieux", a indiqué M. Bredli.

Blessé, l'animal a ultérieurement été localisé par les autorités qui, en raison de l'ampleur de ses blessures, l'ont achevé.

Au Svalbard, le port d'un fusil est obligatoire quand on quitte les communautés urbaines pour être paré en cas de rencontre fortuite avec un ours qui pèsent entre 300 et 600 kg pour les mâles et moitié moins pour les femelles.

Selon un décompte de 2015, le secteur norvégien de l'Arctique abrite un millier d'ours polaires, espèce protégée depuis 1973.

Quelque 300 d'entre eux vivent toute l'année sur l'archipel et certains se sont réinstallés dans l'ouest du territoire - où se concentre aussi la présence humaine - où ils avaient disparu quand la chasse était encore permise.

Six attaques mortelles pour l'homme y ont été dénombrées depuis 1971. La dernière impliquant un Néerlandais de 38 ans remonte à 2020.

Selon les experts, le recul de la banquise sous l'effet du réchauffement climatique prive les ours de leur terrain de chasse favori, où ils se gavent de phoques, et les pousse à s'approcher des endroits peuplés par l'homme, en quête de nourriture.


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.