La justice américaine restitue au Cambodge 30 oeuvres d'art khmères volées

Le collectionneur américain Michael Steinhardt a été forcé de restituer en 2021 environ 180 antiquités volées (Photo, AFP).
Le collectionneur américain Michael Steinhardt a été forcé de restituer en 2021 environ 180 antiquités volées (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 09 août 2022

La justice américaine restitue au Cambodge 30 oeuvres d'art khmères volées

  • La justice de l'État de New York s'est engagée dans une vaste restitution d'œuvres 
  • Au moins 700 pièces ont été rendues à 14 pays, dont le Cambodge, l'Inde, le Pakistan, l'Égypte, l'Irak, la Grèce ou l'Italie

NEW YORK: La justice américaine a restitué lundi au Cambodge 30 œuvres d'art khmères volées près des célébrissimes temples d'Angkor et qui avaient fait l'objet d'un trafic international jusqu'aux États-Unis.

C'est le procureur fédéral de Manhattan, Damian Williams, à la tête du parquet le plus important du pays, qui a remis officiellement les antiquités dérobées à l'ambassadeur du Cambodge aux États-Unis, Keo Chhea, devant la presse.

"Nous célébrons en ce jour la restitution du patrimoine culturel du Cambodge au peuple cambodgien et réaffirmons notre engagement à réduire le trafic illicite d'œuvres d'art et d'antiquités", a lancé le magistrat.

Parmi ces 30 pièces, une sculpture du Xe siècle de la divinité hindoue "Skanda monté sur un paon" et une autre de la même époque du dieu Ganesh. Les deux avaient été volées à Koh Ker, une ancienne capitale khmère, à 80 km des temples d'Angkor, selon la justice fédérale américaine.

Ces 30 œuvres -- s'étalant de l'Âge de Bronze au XIIe siècle -- avaient été dérobées, comme des milliers d'autres, à la fin du XXe siècle à la faveur des guerres au Cambodge dans les années 1970, suivies par la réouverture du pays dans les années 1990.

La justice fédérale rappelle que des milliers de statues, sculptures et linteaux khmers ont fait l'objet pendant des décennies d'un trafic international depuis le Cambodge vers des antiquaires ayant pignon sur rue à Bangkok, en Thaïlande, avant d'être exportés illégalement pour des collectionneurs, hommes d'affaires, voire des musées en Asie, Europe et aux États-Unis.

L'un de ces marchands, le Britannique Douglas Latchford, avait été inculpé en 2019 aux États-Unis de trafic d'œuvres d'art, mais son décès a éteint l'action en justice.

La justice de l'État de New York s'est engagée dans une vaste restitution d'œuvres : de l'été 2020 à la fin 2021, au moins 700 pièces ont été rendues à 14 pays, dont le Cambodge, l'Inde, le Pakistan, l'Égypte, l'Irak, la Grèce ou l'Italie.

Le collectionneur américain Michael Steinhardt a ainsi été forcé de restituer en 2021 environ 180 antiquités volées ces dernières décennies, d'une valeur totale de 70 millions de dollars.

Cet accord entre la justice et M. Steinhardt, 80 ans, lui a permis d'échapper à une inculpation, mais lui interdit à vie d'acquérir des œuvres sur le marché licite de l'art.

Angkor, plus grand site archéologique au monde (400 km²), fut la capitale de l'empire khmer (du IXe au XIVe siècle). Classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1992, ce joyau a rouvert aux touristes après deux années de pandémie.


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com