Le coton labellisé « durable » en plein boom au Brésil

À Cristalina, située à 130 km de la capitale Brasilia, la ferme Pamplona, gérée par la société SLC agrícola, est une des plus importantes du secteur cotonnier brésilien. (AFP).
À Cristalina, située à 130 km de la capitale Brasilia, la ferme Pamplona, gérée par la société SLC agrícola, est une des plus importantes du secteur cotonnier brésilien. (AFP).
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Publié le Jeudi 11 août 2022

Le coton labellisé « durable » en plein boom au Brésil

  • Le Brésil est le deuxième exportateur de coton au monde après les Etats-Unis, mais le numéro un du coton dit "durable", avec 84% de sa production certifiée par le label Better Cotton Initiative (BCI)
  • Le coton est une culture décriée, associée historiquement à l'esclavage dans les grandes plantations aux Etats-Unis, et pointée aujourd'hui pour ses besoins de grandes quantité d'eau et de pesticides

CRISTALINA: Vu de loin, on dirait de la neige, au beau milieu du Brésil. Les plants de coton se dressent à perte de vue de chaque côté de la route qui mène à Cristalina, dans l'Etat rural de Goias (centre).

Ce paysage, qui tranche avec les champs de maïs ou de soja qui dominent traditionnellement la région est le symbole d'une nouvelle tendance de l'agriculture brésilienne : la production de coton labellisé "durable", avec un usage réduit de pesticides, pour satisfaire une nouvelle clientèle.

Le Brésil est le deuxième exportateur de coton au monde après les Etats-Unis, mais le numéro un du coton dit "durable", avec 84% de sa production certifiée par le label Better Cotton Initiative (BCI). Vendu 10% plus cher que le conventionnel, il n'est pas du coton labellisé "bio", garanti sans pesticide, insecticide, fongicide ou engrais chimique.

"Le public a changé. Les gens ne veulent plus consommer des produits qui ne respectent pas les cycles de la nature", dit à l'AFP Cristina Schetino, entomologiste de l'Université de Brasilia (UNB), spécialisée dans la culture du coton.

Ceux qui misent sur ce coton labellisé "durable" tentent de redorer l'image du Brésil à l'étranger, ternie depuis l'arrivée au pouvoir du président d'extrême droite Jair Bolsonaro qui a vu la déforestation augmenter fortement depuis son début de mandat en janvier 2019.

Le coton est une culture décriée, associée historiquement à l'esclavage dans les grandes plantations aux Etats-Unis, et pointée aujourd'hui pour ses besoins de grandes quantité d'eau et de pesticides.

En 2005, l'Association brésilienne des producteurs de coton (Abrapa) a mis en place un protocole de bonnes pratiques, tout en formant les producteurs à un usage plus mesuré et efficace de l'eau ou des pesticides, et en privilégiant les engrais naturels.

"C'est un processus de rééducation. À la base, l'agriculteur veut faire un maximum de bénéfice. On lui explique qu'avec une production durable, il est sûr d'avoir de la demande", raconte Marcio Portocarreiro, directeur exécutif de l'Abrapa.

«Valeur ajoutée »

À Cristalina, située à 130 km de la capitale Brasilia, la ferme Pamplona, gérée par la société SLC agrícola, est une des plus importantes du secteur cotonnier brésilien.

Au coeur des 27.000 hectares de plantations, un ensemble de bâtiments forme une sorte de petit village au milieu des champs.

On y trouve un parc pour enfants, un terrain de football et d'autres zones de loisirs destinées aux employés logés sur place.

Tout le confort nécessaire pour fidéliser les ouvriers agricoles et éviter leur trop grande rotation, assure Diego Goldschmidt, coordinateur de la production de la ferme.

Derrière lui, d'énormes ballots de coton sont emballés et étiquetés avec un code barre qui fournit toutes les informations sur son origine et les conditions de la récolte.

"Ils sont tous déjà vendus", se félicite M. Goldschmidt, précisant que 99% de la production est vouée à l'exportation, soit plus de 600.000 tonnes l'an dernier.

Un programme de traçabilité élaboré en partenariat avec des marques de vêtements permet aux consommateurs de suivre toutes les étapes de la production.

Les producteurs de coton labellisé ont notamment recours à des drones pour pulvériser les pesticides de façon plus ciblée et efficace.

Objectif ambitieux 

Mais la culture du coton est encore une de celles qui exigent le plus de pesticides, plus du double par hectare en moyenne que le soja, à cause notamment des charançons, des parasites difficiles à éradiquer avec des produits naturels.

"Cette culture dépend encore beaucoup des produits chimiques, qui ont un impact néfaste sur l'environnement", admet Cristina Schetino, qui mène des recherches sur des alternatives pour l'éradication de ces parasites.

Lors de la dernière récolte, 34% des pesticides chimiques ont été remplacés par des produits naturels, assure l'Abrapa.

Les champs de coton occupent une surface d'environ 1,6 millions d'hectares au Brésil, pour une production de près de 2,4 millions de tonnes lors de cette dernière récolte, dont 69% destinés à l'exportation, notamment vers la Chine, le Vietnam, le Pakistan et la Turquie.

Ces exportations ont été multipliées par 15 ces 20 dernières années et l'Abrapa s'est donnée un objectif ambitieux : faire du Brésil le premier exportateur au monde devant les Etats-Unis d'ici 2030.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.