A New York, des migrants latino-américains «pions politiques» entre républicains et démocrates

A New York, des migrants latino-américains «pions politiques» entre républicains et démocrates. (AFP)
A New York, des migrants latino-américains «pions politiques» entre républicains et démocrates. (AFP)
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Publié le Vendredi 12 août 2022

A New York, des migrants latino-américains «pions politiques» entre républicains et démocrates

  • La politique d'immigration et d'accueil de la première puissance mondiale, notamment de migrants d'Amérique latine, a toujours été un sujet explosif aux Etats-Unis
  • La municipalité de New York a annoncé l'ouverture de 11 centres d'accueil d'urgence à Manhattan et dans les arrondissements plus populaires de Brooklyn et du Queens

NEW YORK: Après 40 jours de voyage du Venezuela à la frontière mexicano-américaine, Gustavo Mendez est monté dans un bus au Texas et a débarqué à New York. Sans comprendre que, comme des milliers de migrants latino-américains ces derniers mois, il sert de "pion" dans une bataille politique entre républicains et démocrates.

La politique d'immigration et d'accueil de la première puissance mondiale, notamment de migrants d'Amérique latine, a toujours été un sujet explosif aux Etats-Unis.

Et à trois mois des élections législatives de mi-mandat, où les démocrates pourraient perdre leur majorité au Congrès, le gouverneur républicain du Texas Greg Abbott -- qui veut être réélu en novembre -- met la pression sur le gouvernement de Joe Biden.

M. Abbott, dont l'immense Etat frontalier avec le Mexique est confronté à une immigration massive quotidienne, a affrété depuis avril des centaines de bus qui transportent gratuitement des immigrés et demandeurs d'asile vers Washington.

Depuis le 5 août, de premiers bus relient aussi le Texas à New York.

La capitale fédérale et la mégapole économique et culturelle sont des bastions démocrates.

«Ville sanctuaire»

"Outre Washington, New York est la destination idéale pour ces migrants qui peuvent profiter de tous les services d'accueil d'une ville sanctuaire dont se vante le maire (démocrate de New York) Eric Adams", a ainsi ironisé, vendredi dernier, le gouverneur républicain.

M. Abbott, un conservateur, a ajouté "espérer que (M. Adams) tienne sa promesse d’accueillir tous les migrants à bras ouverts et soulage ainsi les villes frontalières (du sud des Etats-Unis) débordées" par l'afflux d'étrangers.

Des propos "répugnants", a tonné la mairie de New York.

Débarqué mercredi à l'aube du Texas dans la gigantesque gare routière de Manhattan, Gustavo Mendez, un technicien vénézuélien de 40 ans, ne sait rien de ces joutes politiques.

L'homme raconte à l'AFP qu'une fois entré aux Etats-Unis par la frontière mexicaine, les autorités texanes lui ont "donné le choix: se rendre où (il) voulai(t) par ses propres moyens ou monter dans un bus gratuit pour New York".

Il a "choisi" New York car il "n'avai(t) pas les moyens d'aller ailleurs".

«Sans précédent»

D'après le responsable de la politique d'immigration à la mairie new-yorkaise, Manuel Castro, "la situation est sans précédent".

"Le gouverneur Abbott se sert d'êtres humains comme des pions politiques pour susciter du ressentiment contre les immigrés", accuse-t-il.

Pour autant, cette ville-monde mythique de New York s'est développée grâce aux vagues d'immigration pour devenir une incroyable mosaïque culturelle de 8,5 millions d'âmes, et est "fière d'accueillir le plus de réfugiés, demandeurs d'asile et migrants fraîchement arrivés" aux Etats-Unis, souligne M. Castro.

Et la mégapole s'organise.

"Notre priorité est le bien-être de ces personnes et de leurs familles dont beaucoup ont soif, faim et besoin d'un examen médical à leur arrivée", assure le responsable municipal.

Du personnel soignant et des dizaines de bénévoles d'associations humanitaires sont à pied d’œuvre depuis une semaine au Port Authority Bus Termnal, la gare routière de Manhattan.

Les bus du Texas -- de nouveaux sont attendus ce week-end -- transportent plus d'hommes seuls que de femmes et d'enfants. La plupart sont des Vénézuéliens, les traits tirés, un petit sac à dos, voire un sac plastique, comme bagage.

«Séquelles»

Pour "John", 39 ans, qui se dit Vénézuélien mais refuse de donner son nom, "ce voyage laisse des séquelles psychologiques et physiques".

Jusqu'aux premiers bus du Texas, de mai à août, 4.000 demandeurs d'asile -- des Vénézuéliens, Nicaraguayens et Haïtiens protégés par une loi fédérale -- s'étaient réfugiés à New York, selon la municipalité.

Ils ont des papiers et des logements temporaires et leur régularisation est examinée par les services de l'immigration.

Mais les ressortissants d'autres pays d'Amérique latine considérés comme des migrants économiques doivent se débrouiller pour trouver des proches ou des foyers d'accueil.

Et sans pouvoir travailler légalement avant des mois.

C'est le sort de Richard Castillo, Péruvien de 28 ans, arrivé à New York en mai avec sa femme et leurs deux jeunes enfants.

L'homme raconte, les larmes aux yeux, que leur rendez-vous avec l'administration est en mars, qu'ils ont tout juste de quoi manger et se loger et qu'il porte un bracelet électronique pour l'empêcher de chercher un emploi.

La municipalité de New York a annoncé l'ouverture de 11 centres d'accueil d'urgence à Manhattan et dans les arrondissements plus populaires de Brooklyn et du Queens. Un nouveau foyer permanent au cœur de Manhattan devrait aussi accueillir bientôt 600 familles d'étrangers.


Le nord de l’Europe frappé par une sécheresse exceptionnelle

Aux Pays-Bas, il n'avait jamais aussi peu plu depuis le début des relevés en 1906, une situation que l'on retrouve dans la Belgique voisine, où un incendie a ravagé 75 hectares de landes dans un parc national dans la nuit de jeudi à vendredi. (AFP)
Aux Pays-Bas, il n'avait jamais aussi peu plu depuis le début des relevés en 1906, une situation que l'on retrouve dans la Belgique voisine, où un incendie a ravagé 75 hectares de landes dans un parc national dans la nuit de jeudi à vendredi. (AFP)
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  • Dans les champs, les semis de printemps n'ont pas encore germé à cause du temps exceptionnellement sec
  • Luke Abblitt, agriculteur de l'est de l'Angleterre, "prie pour que la pluie" tombe alors que le Royaume-Uni connaît jusqu'ici son printemps le plus sec depuis plus d'un siècle et demi

PARIS: Une sécheresse jamais vue depuis des décennies frappe depuis plusieurs semaines une partie du nord de l'Europe, allant de l'Ecosse aux Pays-Bas, ce qui pourrait, si elle se prolongeait, réduire les futurs rendements des cultures que les agriculteurs sont en train de semer.

Lorsqu'il y a un déficit d'eau dans les champs de blé, de maïs, de colza ou d'orge, leur "croissance est limitée", explique à l'AFP Nicolas Guilpart, maître de conférence en agronomie à Agro Paris Tech.

Il a plu beaucoup moins que la normale au printemps dans le nord de la France, en Belgique ou au Royaume-Uni, et les sols sont secs, au point d'être poussiéreux par endroits.

Dans les champs, les semis de printemps n'ont pas encore germé à cause du temps exceptionnellement sec.

Luke Abblitt, agriculteur de l'est de l'Angleterre, "prie pour que la pluie" tombe alors que le Royaume-Uni connaît jusqu'ici son printemps le plus sec depuis plus d'un siècle et demi.

"Nous passons d'un extrême à l'autre: il pleut beaucoup en hiver, et moins au printemps et en été", dit l'agriculteur à l'AFP. Il se résigne désormais à adapter ses méthodes de culture ou "explorer de nouvelles variétés" résistantes.

Mais dans le nord de l'Angleterre, les niveaux des réservoirs d'eau "sont particulièrement, voire exceptionnellement bas", selon l'Agence de l'environnement.

Certains agriculteurs ont commencé à irriguer plus tôt, a rapporté le principal syndicat agricole NFU, qui réclame des investissements pour installer des cuves de stockage directement sur les exploitations.

"Vents asséchants" 

Aux Pays-Bas, il n'avait jamais aussi peu plu depuis le début des relevés en 1906, une situation que l'on retrouve dans la Belgique voisine, où un incendie a ravagé 75 hectares de landes dans un parc national dans la nuit de jeudi à vendredi.

Ensoleillement record, cumuls de pluie très faibles et vents asséchants: "on n'a jamais connu cela pour un début de printemps", a indiqué à l'AFP Pascal Mormal, de l'Institut royal météorologique de Belgique.

Au Danemark, l'institut météorologique a prévenu début mai que les trois derniers mois avaient été exceptionnellement secs, avec moins de 63 mm de pluie enregistrés.

"Depuis 1874, il n'est arrivé que 7 fois que la période de février à avril ait moins de précipitations", a-t-il relevé.

En Suède, il est encore "trop tôt pour dire quel sera l'impact sur l'agriculture cet été", estime la Fédération des agriculteurs. Elle conseille quand même aux exploitants de revoir leur planification en matière d'eau.

Besoin d'irriguer 

En France, les nappes phréatiques, en sous-sol, sont bien remplies, mais les plantes ont besoin d'eau en surface pour pousser, et donc de pluie.

Le département du Nord est placé en vigilance sécheresse depuis lundi: il a reçu, entre février et début mai, la quantité de pluie qui tombe habituellement en un mois, et le vent du Nord-Est a accentué l'assèchement des sols.

Les agriculteurs misent donc de plus en plus sur l'irrigation.

C'est le cas de Sébastien De Coninck, producteur d'endives. Le village de ce trentenaire, Beuvry-la-Forêt, a reçu entre mars et mai huit fois moins de précipitations que sur la même période l'année dernière, particulièrement arrosée, explique-t-il à l'AFP.

"Jusqu'à il y a cinq ans, on ne se posait pas la question de l'irrigation dans le Nord" mais les lignes bougent, car sans ou avec, "le rendement peut varier du simple au double", pointe l'agriculteur.

L'irrigation permet de "pallier ce manque de précipitation", reconnaît l'agronome Nicolas Guilpart, mais encore faut-il "avoir les ressources pour le faire". Pour irriguer, l'eau est prélevée dans les nappes, les cours d'eau à proximité ou dans les retenues d'eau, également appelées "bassines".

En France aussi les températures sont au-dessus de la normale, notamment dans la région des Hauts-de-France (nord), "rendant l'atmosphère plus +séchante+", entraînant "plus d'évapotranspiration (combinaison de l'évaporation et de la transpiration des plantes, ndlr) et donc augmentant la demande en eau des plantes", explique l'agronome.

Mais cette sécheresse intense dans une partie du nord de l'Europe contraste avec celle du sud du continent, et notamment de l'Espagne et du Portugal où l'on a mesuré jusqu'au double des quantités de pluie habituelles sur cette période.


Nucléaire: Iran et Etats-Unis se retrouvent à Rome sur fond de désaccord autour de l'enrichissement

Une femme passe devant une peinture murale anti-américaine près de l'ancienne ambassade des États-Unis à Téhéran, le 20 mai 2025. (AFP)
Une femme passe devant une peinture murale anti-américaine près de l'ancienne ambassade des États-Unis à Téhéran, le 20 mai 2025. (AFP)
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  • Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979 qui a renversé en Iran une monarchie pro-occidentale, ont entamé le 12 avril des discussions sur l'épineux dossier du programme nucléaire iranien
  • Ces discussions représentent le plus haut niveau d'engagement entre les deux pays depuis le retrait unilatéral en 2018 par les Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt à Vienne

TEHERAN: Iran et Etats-Unis se retrouvent vendredi à Rome pour un cinquième cycle de pourparlers sur le nucléaire iranien sous médiation omanaise, au moment où les négociations semblent buter sur la question de l'enrichissement d'uranium.

Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979 qui a renversé en Iran une monarchie pro-occidentale, ont entamé le 12 avril des discussions sur l'épineux dossier du programme nucléaire iranien.

Ces discussions représentent le plus haut niveau d'engagement entre les deux pays depuis le retrait unilatéral en 2018 par les Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt à Vienne.

Le président américain Donald Trump, à l'origine de cette décision durant son premier mandat (2017-2021), a rétabli de lourdes sanctions américaines contre l'Iran dans le cadre d'une politique dite de "pression maximale".

Il cherche dorénavant à négocier un nouveau pacte avec Téhéran, qui espère une levée des sanctions qui asphyxient son économie.

Les deux pays se retrouvent vendredi au moment où ils affichent publiquement leur désaccord sur la question sensible de l'enrichissement d'uranium.

L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui mène les discussions pour Washington, a estimé dimanche que les Etats-Unis "ne pouvaient autoriser ne serait-ce qu'un pour cent de capacité d'enrichissement" à l'Iran.

"Désaccords fondamentaux" 

"L'Iran ne peut pas avoir une capacité d'enrichissement, car cela en fait finalement une puissance nucléaire de seuil", a argué mercredi le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio.

Des "désaccords fondamentaux" demeurent avec les Etats-Unis, a estimé jeudi le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, qui mène les négociations pour Téhéran.

Si les Etats-Unis empêchent l'Iran d'enrichir de l'uranium "il n'y aura pas d'accord", a-t-il mis en garde.

Téhéran, qui défend un droit au nucléaire civil, considère cette exigence comme contraire aux dispositions du Traité de non-prolifération (TNP), dont l'Iran est signataire.

"La souveraineté de l'Iran est une ligne rouge et l'Iran ne renoncera en aucun cas au droit d'enrichir de l'uranium", déclare à l'AFP le politologue iranien Mohammad Marandi.

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran nie avoir de telles visées.

Le nucléaire emploie en Iran plus de 17.000 personnes, notamment dans l'énergie et le secteur médical, selon le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi.

"Les Pays-Bas, la Belgique, la Corée du Sud, le Brésil et le Japon enrichissent (l'uranium) sans posséder d'armes nucléaires", avait-il souligné début mai.

Jeudi, le président américain Donald Trump a parlé de l'Iran avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

"Dans la bonne direction" 

M. Trump estime que les négociations avec Téhéran, vues avec scepticisme voire franche hostilité par le dirigeant israélien, "vont dans la bonne direction", a-t-elle ajouté.

La chaîne de télévision CNN, citant plusieurs responsables américains sous couvert d'anonymat, a affirmé mardi qu'Israël, ennemi juré du pouvoir iranien, se préparait à frapper les installations nucléaires iraniennes.

L'Iran tiendra les Etats-Unis pour responsables de toute attaque israélienne contre ses installations nucléaires, a mis en garde jeudi Abbas Araghchi.

Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% autorisée par l'accord de 2015, mais en deçà du taux de 90% nécessaire pour un usage militaire.

Téhéran a pris ses distances avec ses engagements de 2015 en représailles au retrait américain de l'accord sur le nucléaire.

Les pourparlers de vendredi se tiendront avant un Conseil de l'AIEA en juin à Vienne, durant lequel les activités nucléaires de l'Iran seront notamment passées en revue.

L'accord sur le nucléaire de 2015, qui expire en octobre soit dix ans après l'entrée en vigueur du texte, prévoit la possibilité de réimposer des sanctions onusiennes si l'Iran ne se conforme pas à ses engagements.

La France a prévenu le mois dernier qu'elle n'hésiterait "pas une seule seconde", avec l'Allemagne et le Royaume-Uni, à y avoir recours si la sécurité européenne était menacée par le programme nucléaire iranien.

Ces trois pays sont, avec la Chine et la Russie, membres de l'accord sur le nucléaire conclu en 2015.


Deux employés de l'ambassade d'Israël abattus devant le musée juif de Washington

Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux que l'AFP n'a pas authentifiée dans l'immédiat, un homme, barbu, à lunettes, en veste et chemise blanche est arrêté et emmené par plusieurs personnes, sans opposer de résistance. (AFP)
Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux que l'AFP n'a pas authentifiée dans l'immédiat, un homme, barbu, à lunettes, en veste et chemise blanche est arrêté et emmené par plusieurs personnes, sans opposer de résistance. (AFP)
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  • "Deux membres du personnel de l'ambassade israélienne ont été tués de manière insensée ce soir près du musée juif de Washington. Nous enquêtons activement", a annoncé la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem sur le réseau social X.
  • La police locale a confirmé qu'une personne, soupçonnée d'être l'auteur des coups des feu, était entrée dans le bâtiment après les tirs, et avait été arrêtée

WASHINGTON: Un homme a abattu deux employés de l'ambassade d'Israël aux Etats-Unis à l'extérieur du musée juif de Washington mercredi soir, scandant des slogans pro-palestiniens lors de son arrestation, une attaque que Donald Trump a dénoncée comme antisémite.

"Deux membres du personnel de l'ambassade israélienne ont été tués de manière insensée ce soir près du musée juif de Washington. Nous enquêtons activement", a annoncé la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem sur le réseau social X. 

La police locale a confirmé qu'une personne, soupçonnée d'être l'auteur des coups des feu, était entrée dans le bâtiment après les tirs, et avait été arrêtée.

"Avant les tirs, le suspect a été observé en train de faire des allées et venues à l'extérieur du musée. Il a approché un groupe de quatre personnes, sorti une arme de poing et ouvert le feu", a déclaré à la presse la cheffe de la police de Washington Pamela Smith.

"Nous pensons que l'attaque a été commise par un seul suspect qui est maintenant en garde à vue", a-t-elle ajouté.

La responsable des forces de l'ordre a déclaré que le suspect interpellé avait crié "Free, free Palestine" ("Libérez, libérez la Palestine").

La police a identifié l'homme comme étant Elias Rodriguez, âgé de 30 ans et originaire de Chicago, dans le nord des Etats-Unis.

Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux que l'AFP n'a pas authentifiée dans l'immédiat, un homme, barbu, à lunettes, en veste et chemise blanche est arrêté et emmené par plusieurs personnes, sans opposer de résistance.

Avant de franchir la porte, il se tourne vers l'assistance et la caméra en criant à deux reprises "Libérez, libérez la Palestine" (Free! Free Palestine!).

"Motivés par l'antisémitisme" 

"Ces horribles meurtres (...), évidemment motivés par l'antisémitisme, doivent cesser, MAINTENANT!", a réagi le président Donald Trump sur son réseau Truth Social. "La haine et le radicalisme n'ont pas leur place aux Etats-Unis", a-t-il ajouté.

Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a pour sa part assuré que les autorités traduiraient en justice les responsables de ce qu'il a qualifié d'"acte éhonté de violence lâche et antisémite".

"Ne vous y trompez pas: nous retrouverons les responsables et les traduirons en justice", a-t-il écrit sur le réseau social X, laissant entendre qu'il pourrait y avoir d'autres responsables que le tireur qui a été arrêté.

Le représentant permanent d'Israël aux Nations unies, Danny Danon, a quant à lui dénoncé un "acte dévoyé de terrorisme antisémite": "s'attaquer à des diplomates et à la communauté juive, c'est franchir une ligne rouge", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Nous avons confiance dans le fait que les autorités américaines prendront des mesures fortes contre les responsables de cet acte criminel. Israël continuera à agir résolument pour protéger ses ressortissants et ses représentants partout dans le monde", a-t-il déclaré.

"Le terrorisme et la haine ne nous briseront pas", a réagi le président israélien Isaac Herzog, se disant "bouleversé par ce qui s'est passé à Washington". "L'Amérique et Israël resteront unis pour défendre nos peuples et nos valeurs communes", a-t-il ajouté.

Depuis les attaques du 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël et les ripostes israéliennes contre Gaza qui ont fait plus de 50.000 morts selon le mouvement islamiste, les Etats-Unis ont subi une vague de mobilisation pro-palestinienne, notamment sur les campus universitaires et une forte hausse des actes antisémites.

Ce phénomène avait déjà été dénoncé par la précédente administration démocrate de Joe Biden.