Incendies : Macron va réunir les acteurs concernés à l'Élysée

Sapeurs-pompiers, policiers, gendarmes... « Vous faites un travail remarquable », n'a cessé de leur répéter le chef de l'Etat, entre poignées de main énergiques et frappes amicales sur l'épaule. (Photo, AFP)
Sapeurs-pompiers, policiers, gendarmes... « Vous faites un travail remarquable », n'a cessé de leur répéter le chef de l'Etat, entre poignées de main énergiques et frappes amicales sur l'épaule. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 14 août 2022

Incendies : Macron va réunir les acteurs concernés à l'Élysée

  • Le chef de l'État conviera pompiers, renforts venus d'Outre-mer et de l'Union européenne, agriculteurs et élus afin de les «remercier» et «d'ouvrir les travaux sur l'évolution du modèle dans les années à venir»
  • Le feu a repris dans le secteur de Vescles et Cernon, portant le total des terres brûlées à plus de 800 hectares depuis mardi dans le Jura

PARIS : Emmanuel Macron va réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au «modèle de prévention et de lutte contre les incendies» en France, a annoncé dimanche l'Eysée confirmant une information du JDD.

Le chef de l'État conviera pompiers, renforts venus d'Outre-mer et de l'Union européenne, agriculteurs et élus afin de les «remercier» et «d'ouvrir les travaux sur l'évolution du modèle dans les années à venir», a-t-on indiqué dans son entourage, sans donner de date.

Emmanuel Macron est actuellement en vacances au fort de Brégançon dans le Var. La rentrée du gouvernement est prévue pour la semaine du 22 août.

Le chef de l'État s'est entretenu par ailleurs samedi avec le président du Conseil départemental du Jura, Clément Pernot, le responsable local des pompiers, le préfet et la députée Danielle Brulebois (LREM) après la reprise samedi des incendies dans ce département.

Le feu a repris dans le secteur de Vescles et Cernon, portant le total des terres brûlées à plus de 800 hectares depuis mardi dans le Jura.

Le président a témoigné de sa «solidarité» et salué «les actes de solidarité locale et de mobilisation», notamment des agriculteurs qui ont approvisionné les pompiers en eau, a-t-on précisé.

Emmanuel Macron a demandé au préfet du Jura de voir «comment on pourrait les réquisitionner a posteriori» afin de les indemniser pour leurs efforts.

La pluie apporte un répit dans la lutte contre un important incendie

L'arrivée de la pluie dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud-ouest de la France a apporté un «répit» dans la lutte contre un vaste incendie ayant brûlé 7.400 hectares depuis mardi.

La situation s'est «considérablement améliorée pendant la nuit» du fait des précipitations, a affirmé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse du service départemental d'incendie et de secours du département de la Gironde.

Cet incendie surnommé Landiras 2, qui s'était déclaré un mois après deux gigantesques feux à Landiras et la Teste-de-Buch dans ce département, était considéré dimanche comme «tenu» sans être «pour autant fixé», selon les services de l'État.

«Les risques de reprises persistent», a cependant précisé la préfecture dans un communiqué.

«Il est tombé entre 10 et 30 mm» sur le secteur «mais sur un terrain qui était extrêmement sec. Cela donne un répit mais ne signifie pas une fin de combat», a ajouté Arnaud Mendousse.

Sur le terrain, d’importants moyens terrestres et aériens restent mobilisés». Près de 400 sapeurs-pompiers venus d'Allemagne, de Roumanie, de Pologne, d'Autriche, de Grèce et d'Italie épaulent toujours les soldats du feu français.

La France qui connaît une sécheresse historique, enregistre trois fois plus de surfaces brûlées que la moyennes de ces dix dernières années.

Avec la fin de la canicule et l'arrivée d'orages et de pluies, annoncés à partir de dimanche, le pays espère une accalmie sur le front des brasiers.

Samedi, toutefois, un millier de personnes ont encore dû être évacuées de six hameaux après la reprise «virulente» d'un feu qui a détruit depuis lundi plus de 800 hectares entre l'Aveyron et la Lozère (Sud).

Depuis lundi, jusqu'à 3.000 personnes avaient déjà été provisoirement évacuées à cause de cet incendie.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Short Url
  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
Short Url
  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.