Suisse: la situation énergétique est «grave», affirme une ministre

"Pourquoi avons-nous un problème aujourd'hui? Parce que la Russie a fermé le robinet de gaz et que la Suisse est entièrement dépendante de l'étranger pour ce type d'énergie", a déclaré la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. (AFP).
"Pourquoi avons-nous un problème aujourd'hui? Parce que la Russie a fermé le robinet de gaz et que la Suisse est entièrement dépendante de l'étranger pour ce type d'énergie", a déclaré la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. (AFP).
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Publié le Dimanche 14 août 2022

Suisse: la situation énergétique est «grave», affirme une ministre

  • «La situation est grave. Le Conseil fédéral (gouvernement NDLR) en est conscient - et pas seulement depuis la guerre en Ukraine», a déclaré la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga
  • La Suisse ne s'est pas encore fixée d'objectifs en terme d'économies d'énergie, contrairement à l'UE qui entend réduire de 15% sa consommation de gaz pour surmonter la chute des livraisons russes

GENEVE : La situation énergétique est "grave" pour la Suisse, qui négocie avec l'Allemagne et l'Italie pour garantir son approvisionnement en gaz l'hiver prochain, face à la chute des livraisons russes, a affirmé dimanche la ministre suisse de l'Energie.

"Pourquoi avons-nous un problème aujourd'hui? Parce que la Russie a fermé le robinet de gaz et que la Suisse est entièrement dépendante de l'étranger pour ce type d'énergie", a déclaré la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, dans un entretien avec le journal Blick.

"La situation est grave. Le Conseil fédéral (gouvernement NDLR) en est conscient - et pas seulement depuis la guerre en Ukraine", a-t-elle ajouté.

La Suisse ne s'est pas encore fixée d'objectifs en terme d'économies d'énergie, contrairement à l'UE qui entend réduire de 15% sa consommation de gaz pour surmonter la chute des livraisons russes, du fait des tensions liées à la guerre en Ukraine.

Mme Sommaruga juge que cela "serait certainement judicieux" que la Suisse se fixe de tels objectifs, et indique qu'une campagne sera lancée dans les prochaines semaines pour inciter à réduire la consommation d'énergie.

L'approvisionnement énergétique de la Suisse dépend pour près de 80% des importations de combustibles et de carburants fossiles ainsi que de combustibles nucléaires, selon l'Office fédéral de l'Energie. Même l'approvisionnement en électricité ne peut se passer des importations, du moins pendant les mois d'hiver.

La Suisse, qui ne dispose pas d'importantes capacités de stockage, compte sur les pays voisins pour avoir du gaz l'hiver prochain. Elle est en train de négocier des accords dits de "solidarité" avec l'Allemagne et l'Italie qui ont durci leur loi sur l'exportation du gaz.

"Les négociations sont en cours. Mais un tel accord n'interviendrait que si l'on se trouvait déjà en situation de pénurie. Le plus important pour le Conseil fédéral est toutefois d'éviter autant que possible une telle situation. C'est pourquoi la branche est incitée à se procurer du gaz supplémentaire", a indiqué Mme Sommaruga.

Selon le journal dominical SonntagsZeitung, comme le gazoduc reliant l'Allemagne à l'Italie traverse la Suisse, cette dernière aurait menacé de détourner pour elle-même une partie du gaz destiné à l'Italie, ce qui est permis par une clause du contrat en cas de crise.

Une menace qui provoque des tensions avec Rome, explique le journal, citant des sources bien informées. "Dans cette situation, chaque pays envisage des scénarios les plus divers, y compris des scénarios extrêmes", a déclaré dans le journal une porte-parole de la ministre de l'Energie.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.