Orages d'été: Inondations dans le Lyonnais, nouvelles pluies dans le Sud-Est

Un orage au-dessus de l'étang de Pérols, dans le sud de la France (Photo, AFP).
Un orage au-dessus de l'étang de Pérols, dans le sud de la France (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 18 août 2022

Orages d'été: Inondations dans le Lyonnais, nouvelles pluies dans le Sud-Est

  • Le sud de Lyon a subi des inondations, notamment dans les communes de Feyzin, où se trouve la vallée de la chimie
  • Les pompiers du Gers ont dû intervenir plus de 150 fois, quatre patients d'une maison de retraite de Condom ont dû être évacués

MARSEILLE: Les violents orages d'été qui ont traversé une partie de la France mercredi sans faire de gros dégâts ont été spectaculaires à Lyon et Saint-Étienne, et ont touché en soirée de nouveau l'arc méditerranéen.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, seul un département restait en vigilance orange orage, les Pyrénées Atlantiques, selon Météo France.

Le Vaucluse, le Gard, les Bouches-du-Rhône et le Var ne sont plus en vigilance orange.

Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, placée en vigilance orange plus tôt dans la journée, la pluie et les grêlons ont frappé le nord de Saint-Étienne mercredi après-midi, provoquant des difficultés de circulation pour les voitures et les trains, avec plusieurs dizaines de centimètres d'eau ou de grêle accumulés dans certains secteurs.

Sur les images d'internautes, on peut voir des pluies abondantes inonder les routes, des arbres renversés par les rafales de vent ou encore un manteau de grêle recouvrir des jardins.

Des rafales de vent de plus de 130 km/h ont été enregistrées par Météo-France et plusieurs bâtiments ont vu une partie de leur toiture s'envoler, a indiqué à l'AFP la lieutenant-colonelle Florence Rabat, du SDIS 42.

Le sud de Lyon a subi des inondations, notamment dans les communes de Feyzin, où se trouve la vallée de la chimie, et de Saint-Germain Laval.

Dans l'arc méditerranéen, déjà touché par des orages d'été dans la nuit de mardi à mercredi, l'Hérault a de nouveau connu des orages en début de soirée, selon des journalistes de l'AFP.

Un cumul de pluie de 123 millimètres a été enregistré à Lauroux, un village à une soixantaine de kilomètres de Montpellier, a indiqué Météo-France.

La ligne orageuse s'est ensuite décalée vers Nîmes puis Arles (Bouches-du-Rhône), plus à l'est, mais sans causer de perturbations marquantes.

Vers 21H30, les pompiers du Gard ont assuré à l'AFP que l'orage était "passé" et qu'aucun dégât notable n'avait été signalé. Les pompiers du Vaucluse, quant à eux, recevaient en soirée beaucoup d'appels du secteur de Cavaillon, "pour des chutes d'arbres et des infiltrations d'eau dans les maisons".

A Marseille, des éclairs ont zébré le ciel et la pluie est tombée de manière soutenue vers 21H30, avec 35mm de pluie en moins de 45 minutes, ainsi que dans d'autres parties du département, "mais pas d'interventions particulière ou notable", ont indiqué les sapeurs-pompiers à l'AFP.

Dans la soirée, des torrents d'eau ont été notés dans certains quartiers, ainsi qu'à Cassis, selon le journal La Provence, mais sans faire de dégâts importants.

Dans le sud-est, Météo France prévoit que "des orages se produisent encore en seconde partie de nuit, en particulier vers les zones littorales du Var", mais "moins forts que les précédents".

Perte de récolte

Les orages ont fait des dégâts dans le nord du Gers où les récoltes, déjà touchées par de fortes grêles en juin, ont de nouveau été endommagées dans la nuit de mardi à mercredi.

"J'éprouve de la colère, de la frustration, parce qu'on est à 15 jours des récoltes", déplore Philippe Larrey, agriculteur à Montréal-du-Gers.

"Sur des parcelles de vignes, j'ai perdu 100% de la récolte. On ne les vendangera pas, et le bois est tellement meurtri que la prochaine récolte est déjà compromise", poursuit-il.

Les pompiers du Gers ont dû intervenir plus de 150 fois, quatre patients d'une maison de retraite de Condom ont dû être évacués, le bâtiment ayant été endommagé.

Sur les côtes normandes et le Pas-de-Calais, après de fortes pluies qui se sont tassées en fin d'après-midi, une quarantaine de maisons ont été inondées, notamment dans les communes voisines de Montreuil-sur-Mer et Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais.

Un supermarché a été évacué à La Gorgue (Nord). Il n'y a pas eu de blessés ni de dégâts exceptionnels, selon les pompiers.

Météo-France attend sur le pays basque des averses qui "se renforçent en tout début de journée de jeudi, en prenant un caractère orageux".

"Une accalmie relative se dessine en milieu de journée, avant une tendance à un nouveau renforcement des averses, notamment sur le domaine côtier", estime l'organisme météorologique.


En 2024, les Français continuent d'acheter toujours plus de vêtements neufs

Des personnes assistent à l'ouverture d'un pop-up store de la marque de mode chinoise Shein à Paris, le 4 mai 2023. (Photo, AFP)
Des personnes assistent à l'ouverture d'un pop-up store de la marque de mode chinoise Shein à Paris, le 4 mai 2023. (Photo, AFP)
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  • L’an dernier, chaque Français a en moyenne ajouté 42 articles neufs à sa garde-robe, soit un de plus qu’en 2023
  • Sur ces 3,5 milliards de pièces neuves, 2,9 milliards concernent l’habillement, 259 millions les chaussures et 362 millions le linge de maison.

PARIS : Les Français n’ont jamais autant acheté de vêtements neufs. En 2024, un nouveau record a été franchi, alors même qu’une proposition de loi visant à encadrer la mode éphémère vient d’être adoptée par le Sénat, et que les associations continuent de tirer la sonnette d’alarme sur le coût environnemental de l’industrie textile.

L’an dernier, chaque Français a en moyenne ajouté 42 articles neufs à sa garde-robe, soit un de plus qu’en 2023. Au total, 3,5 milliards de pièces ont été achetées en France, un chiffre inédit qui représente environ 10 millions d’articles écoulés chaque jour, selon Vanessa Gutierrez, responsable d'études chez Refashion, l’éco-organisme mandaté par l’État pour accompagner le secteur vers une économie plus circulaire.

Ces données, publiées mardi, proviennent des quelque 10 000 marques ayant l’obligation de déclarer leurs ventes à Refashion. Cela inclut également les plateformes asiatiques comme Shein ou Temu.

Sur ces 3,5 milliards de pièces neuves, 2,9 milliards concernent l’habillement, 259 millions les chaussures et 362 millions le linge de maison. Les rayons femme et homme enregistrent des hausses respectives de 5 % et 3,6 %. Mais c’est le linge de maison qui connaît la plus forte progression (+9,3 %), un phénomène que Vanessa Gutierrez attribue à « l’arrivée sur le marché d’acteurs aux prix accessibles ».

En revanche, les vêtements pour enfants et bébés sont en recul, avec des baisses de 0,6 % et 5,4 %, un repli qui s’explique notamment par la baisse de la natalité et l’essor du marché de la seconde main dans ce secteur.

La distribution en ligne tire largement son épingle du jeu. Les enseignes exclusivement présentes sur internet, telles que Shein, Temu ou Zalando, voient leurs ventes bondir de 29,9 %. Les soldeurs et déstockeurs enregistrent également une progression notable (+10,3 %). « Si l’on excluait ces deux catégories, le marché serait relativement stable », nuance Vanessa Gutierrez, soulignant l’influence considérable du e-commerce sur la dynamique du secteur.

À l’inverse, les grandes surfaces alimentaires accusent un recul de 5,1 % sur les ventes de textiles. En revanche, les enseignes de centre-ville et les centres commerciaux affichent une croissance de 2,8 %, illustrant un certain regain d’intérêt pour les points de vente physiques plus spécialisés.

Un autre enseignement de ce baromètre révèle que les consommateurs privilégient les prix accessibles, 71 % des articles achetés appartiennent à l’entrée de gamme. En moyenne, chaque Français a dépensé 15,6 euros par article neuf.

L’impact environnemental de cette consommation n’est pas négligeable. Selon le ministère de la Transition écologique, l’industrie textile figure parmi les plus polluantes au monde. Elle est responsable de près de 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre supérieur à celui généré par l’ensemble des vols internationaux et du trafic maritime, et utilise 4 % de l’eau potable disponible sur la planète.

Ces dernières années, la situation s’est aggravée avec l’essor de l’ultra fast fashion, un modèle qui propose une multitude de références à des prix dérisoires. Symbole de cette démesure, l’entreprise Shein, fondée en Chine en 2012 et aujourd’hui basée à Singapour, met à disposition pas moins de 470 000 modèles en temps réel, selon l’ONG Les Amis de la Terre, et ses produits sont expédiés à 99,8 % par avion.

Face à cette course effrénée à la consommation, les ONG multiplient les alertes sur le coût social et environnemental de la mode. Décharges de vêtements occidentaux polluant le désert d’Atacama au Chili, effondrement du Rana Plaza au Bangladesh ayant causé la mort de plus d’un millier d’ouvriers, les actions coups de poing et les campagnes de sensibilisation pointent des symptômes devenus alarmants.

Les pouvoirs publics commencent à réagir. En France, les parlementaires se sont saisis du sujet, une proposition de loi visant à freiner l’essor de la fast fashion a été adoptée en juin par le Sénat.


Une vaste opération de contrôle aux frontières sera menée dans les gares et les bus mercredi et jeudi

Une opération nationale de contrôles dans les gares, les trains et les bus visant à lutter contre « l'immigration irrégulière » sera menée mercredi et jeudi. (Photo AFP)
Une opération nationale de contrôles dans les gares, les trains et les bus visant à lutter contre « l'immigration irrégulière » sera menée mercredi et jeudi. (Photo AFP)
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  • Une opération nationale de contrôles dans les gares, les trains et les bus visant à lutter contre « l'immigration irrégulière » sera menée mercredi et jeudi, selon une note d'instruction du ministère de l'Intérieur.
  • le ministre se félicite d'une « augmentation conséquente du nombre d'interceptions d'étrangers en situation irrégulière ces dernières semaines.

PARIS : Une opération nationale de contrôles dans les gares, les trains et les bus visant à lutter contre « l'immigration irrégulière » sera menée mercredi et jeudi, selon une note d'instruction du ministère de l'Intérieur adressée notamment aux préfets et consultée par l'AFP.

« En complément du réseau routier, le réseau ferroviaire international et national semble constituer un vecteur essentiel de transit pour les clandestins depuis l'étranger et en interne entre les régions, en particulier vers la zone Nord », peut-on lire dans ce document daté du 12 juin, adressé notamment au général d'armée, aux préfets, aux directions de la gendarmerie, de la police ainsi que des douanes.

« Vous veillerez à prioriser les contrôles des trains à destination des pays voisins et des grandes métropoles françaises, en arrivée comme en départ, dans toutes les gares ferroviaires. Les trains régionaux, en particulier dans les zones frontalières, pourront utilement faire l'objet de contrôles après sensibilisation des instances régionales concernées », donne pour instruction le ministre de l'Intérieur qui a fait de la lutte contre l'immigration son thème de prédilection. 

Dans cette note, le ministre, chef de file du parti Les Républicains, se félicite d'une « augmentation conséquente du nombre d'interceptions d'étrangers en situation irrégulière ces dernières semaines (+28 %) » et d'une « opération nationale de contrôle des flux » menée les 20 et 21 mai dernier au cours de laquelle plus de 750 personnes ont été interpellées.

« Les forces de sécurité intérieure organiseront des contrôles à bord des trains », et, en complément, « ils pourront également les opérer sur les départs et arrivées de bus en gare ».

Ces opérations seront menées en continu du mercredi 18 juin à 8 heures au jeudi 19 juin 20 heures, en lien avec les services de la SNCF qui ont été préalablement sensibilisés à cette opération nationale.

Il est demandé d'apporter une attention toute particulière à la « fraude documentaire ».


Le dialogue entre Manuel Valls et la Guyane porte à nouveau sur son projet d'autonomie

Le ministre français des Outre-mer, Manuel Valls, participe à une réunion avec des élus du département français d'outre-mer de Guyane et la commission spéciale lors de sa visite à Cayenne le 16 juin 2025. (Photo de Ronan LIETAR / AFP)
Le ministre français des Outre-mer, Manuel Valls, participe à une réunion avec des élus du département français d'outre-mer de Guyane et la commission spéciale lors de sa visite à Cayenne le 16 juin 2025. (Photo de Ronan LIETAR / AFP)
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  • Emmanuel Macron est prêt à « examiner directement avec la Guyane le projet » d'évolution statutaire engagé par les élus en mars 2022.
  • Le projet d'autonomie de la Guyane est à l'arrêt depuis la visite d'Emmanuel Macron dans le département amazonien, en mars 2023.

CAYENNE, FRANCE : Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a annoncé lundi soir à Cayenne qu'il recevrait début juillet une délégation d'élus pour amorcer les négociations sur l'autonomie de la Guyane, une demande portée de longue date par les responsables locaux.

« Je souhaite vous recevoir la première quinzaine du mois de juillet (…) pour évoquer l'ensemble des questions qui se posent à la Guyane », a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec les élus du territoire, organisée au siège de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG).

Emmanuel Macron est prêt à « examiner directement avec la Guyane le projet » d'évolution statutaire engagé par les élus en mars 2022, a ajouté le ministre dans la nuit de lundi à mardi, heure de Paris, évoquant un deuxième rendez-vous courant juillet à l'Élysée « pour parler du contenu du projet (...) et avancer ».

Selon lui, ces réunions devront permettre de cadrer les futures discussions et de définir une méthode et un calendrier. 

Le projet d'autonomie de la Guyane est à l'arrêt depuis la visite d'Emmanuel Macron dans le département amazonien, en mars 2023.

Les élus guyanais réclament un « pouvoir normatif transféré » leur permettant d'édicter des « lois pays » adaptées aux spécificités locales. Or, cette mesure nécessiterait une révision constitutionnelle à laquelle Emmanuel Macron s'était refusé durant sa visite.

Leur projet, affiné lors de plusieurs congrès en 2023 et 2024, prévoit des transferts de compétences pour que la future collectivité autonome soit responsable de l'aménagement, des transports, de l'agriculture ou encore de la gestion des ressources naturelles.

La sécurité et la coopération régionale seraient partagées avec l'État. Les élus demandent également le transfert du foncier public, qui appartient actuellement à plus de 90 % à l'État en Guyane. 

« Nous voulons un pouvoir normatif local, car les normes de Bruxelles et de Paris sont inefficaces », a déclaré au ministre le député indépendantiste Jean-Victor Castor (GDR).

« Je connais votre projet. Il est lié à un projet bien organisé, avec des idées sur l'économie et la société », a répondu Manuel Valls. Mais il a dit que ce n'était pas facile de changer la Constitution. Il faudrait d'abord convaincre les parlementaires et le président de la République. C'est le seul qui peut vraiment proposer un changement de la Constitution.

Jean-Paul Fereira, le président par intérim de la CTG, a estimé que « le calendrier proposé nous oblige à faire le travail pour être prêts pour le premier rendez-vous », appelant à affiner les arguments « pour que le président y soit sensible ».