Pour leur réunion à Jackson Hole, les banquiers centraux entre inflation et récession

Des nuages s'elevent au-dessus des montagnes de la chaine Teton, vus du parc national du grand Teton a Jackson Hole, dans le Wyoming, le 15 aout 2022. photo de Patrick T. Fallon / AFP)
Des nuages s'elevent au-dessus des montagnes de la chaine Teton, vus du parc national du grand Teton a Jackson Hole, dans le Wyoming, le 15 aout 2022. photo de Patrick T. Fallon / AFP)
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Publié le Samedi 20 août 2022

Pour leur réunion à Jackson Hole, les banquiers centraux entre inflation et récession

  • Les majestueuses montagnes du Grand Teton (Wyoming) accueillent tous les ans cette réunion, sous la houlette de la Banque centrale américaine (Fed)
  • Cette réunion se déroule au moment où les Banques centrales, un peu partout dans le monde, resserrent leurs politiques monétaires pour lutter contre l'inflation

WIYOMING, États-Unis : Relever les taux contre l'inflation, mais pas trop pour éviter de mettre l'économie à genoux: ce dilemme, auquel font face les banquiers centraux, devrait être au cœur de leur grand-messe annuelle, jeudi et vendredi dans l'ouest américain, à Jackson Hole.

Les majestueuses montagnes du Grand Teton (Wyoming) accueillent tous les ans cette réunion, sous la houlette de la Banque centrale américaine (Fed), depuis l'ère de son ancien président, Paul Volcker.

Le moment le plus attendu de ce «symposium» sera le discours du président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, vendredi à 14H00 GMT.

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, ne fera en revanche pas le voyage aux Etats-Unis. Mais Isabel Schnabel, membre allemande du directoire de la BCE, s'y rendra, et participera à un panel le samedi.

Andrew Bailey, le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), a lui confirmé qu'il serait présent à Jackson Hole, mais uniquement pour observer les discussions, sans y participer.

«Les cartes sont sur la table au niveau économique: un ennemi commun qui est l'inflation, un risque de trop faire ralentir l'économie. Il faut choisir entre les deux», a déclaré à l'AFP Gregori Volokhine, gérant de portefeuille pour Meeschaert Financial Services.

Cependant, «la Fed ne peut pas dire qu'elle doit choisir (...) d'augmenter le chômage pour faire baisser l'inflation, mais c'est le choix qui s'offre à elle», souligne-t-il.

- «Transition» -

Cette réunion se déroule au moment où les Banques centrales, un peu partout dans le monde, resserrent leurs politiques monétaires pour lutter contre l'inflation. Au risque cependant de plomber la reprise.

La puissante Réserve fédérale américaine a déjà relevé ses taux à quatre reprises depuis mars. D'abord de l'habituel quart de point de pourcentage, avant d'accélérer le rythme.

Et l'inflation a entamé en juillet un ralentissement bienvenu, à 8,5% sur un an, après avoir battu en juin un record de hausse des prix depuis plus de 40 ans, à +9,1%.

Les regards sont désormais tournés vers la prochaine réunion monétaire, les 20 et 21 septembre, pour laquelle une nouvelle forte hausse est sur la table, un demi ou même trois quarts de point de pourcentage.

«Il est peu probable que la conférence de Jackson Hole (...) apporte de vraies nouvelles sur les plans de la Fed pour les futures hausses de taux», selon Carola Binder.

Les taux se situent entre 2,25 et 2,50%, frôlant le niveau dit «neutre», qui ne stimule ni ne ralentit l'économie, évalué entre 2,00% et 3,00%.

Jerome Powell, lors de son discours, «voudra mettre l'accent sur la transition probable qui va se produire avec la politique monétaire à l'avenir. Une chose qu'ils veulent absolument communiquer, c'est qu'ils restent très concentrés sur les problèmes de stabilité des prix», note Jonathan Millar, économiste pour Barclays.

- Crédibilité -

«Jackson Hole pourrait être très important pour nous éclairer» sur l'hypothèse de conserver des taux élevés, malgré un ralentissement économique, anticipe également Mazen Issa, spécialiste du marché des changes pour TD Securities.

Le PIB américain s'est, d'ores et déjà, contracté lors des deux premiers trimestres, ce qui correspond à la définition classique de la récession.

Mais selon les économistes, ce n'est pourtant pas le cas aujourd'hui aux Etats-Unis, en raison notamment de la solidité du marché de l'emploi, qui a retrouvé en juillet son niveau d'avant la pandémie, avec un taux de chômage à 3,5% et tous les emplois détruits désormais recréés.

Il y a encore un an, lors de ce «symposium», Jerome Powell évoquait des «facteurs transitoires» et mettait en garde contre les risques d'un resserrement prématuré. Mais depuis, l'inflation s'est avérée plus coriace que prévu, battant en brèche les prévisions des banquiers centraux.

Dans la zone euro, la hausse des prix a battu un nouveau record, à 8,9%, et l'Angleterre connaît même une inflation à deux chiffres (10,1%).

Ainsi, «il devrait y avoir beaucoup de discussions sur la question de savoir s'il y a eu ou non un dommage majeur à la crédibilité», avec cette erreur de trajectoire de l'inflation, et «ce qui peut être fait pour le réparer», a indiqué à l'AFP Carola Binder, qui enseigne l'économie au Haverford College (Pennsylvanie).


Les ministres saoudien et syrien se rencontrent à Riyad pour stimuler la coopération numérique

Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad. (SPA)
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  • Haykal est en visite au Royaume avec une délégation de haut niveau pour participer au Symposium mondial des régulateurs
  • Les discussions ont porté sur le renforcement des partenariats techniques stratégiques et sur l'avancement des initiatives conjointes dans les domaines de l'infrastructure numérique, de l'innovation et de l'entrepreneuriat

RIYADH : Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad.

Haykal est en visite dans le Royaume avec une délégation de haut niveau pour participer au Symposium mondial des régulateurs, qui se tient à Riyad jusqu'au 3 septembre.

Les discussions ont porté sur le renforcement des partenariats techniques stratégiques et sur l'avancement des initiatives conjointes dans les domaines de l'infrastructure numérique, de l'innovation et de l'entrepreneuriat, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les deux ministres ont également insisté sur la nécessité de donner aux jeunes les moyens de contribuer à la construction d'une économie numérique prospère qui soutienne le développement durable.

Mohammed Abu Nayan, président du Conseil d'affaires saoudo-syrien, ainsi que des hauts fonctionnaires et des cadres de l'économie numérique, de l'espace et de l'écosystème de l'innovation de l'Arabie saoudite, ont assisté à la réunion.


Club Med fête ses 75 ans: de la cabane en paille au luxe durable

Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel. (AFP)
Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel. (AFP)
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  • Quand Gérard Blitz fonde Club Med en 1950, rapidement rejoint par Gilbert Trigano, il imagine une nouvelle façon de voyager : des séjours tout compris, synonymes de liberté, convivialité et partage
  • Le concept séduit immédiatement et s’impose comme une petite révolution dans le monde du tourisme

DUBAI:  Pionnier des vacances tout compris, Club Med célèbre cette année son 75ᵉ anniversaire. Né sur les plages de Majorque en 1950, le groupe s’est imposé comme un leader mondial du tourisme haut de gamme et durable, avec 70 resorts premium et de luxe dans 40 pays.

Une success-story née d’une vision révolutionnaire

Quand Gérard Blitz fonde Club Med en 1950, rapidement rejoint par Gilbert Trigano, il imagine une nouvelle façon de voyager : des séjours tout compris, synonymes de liberté, convivialité et partage. Le concept séduit immédiatement et s’impose comme une petite révolution dans le monde du tourisme.

Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel.

« Notre 75ᵉ anniversaire rend hommage à l’innovation qui a toujours porté Club Med », explique Anne Browaeys, PDG de Club Med EMEA et Amérique du Nord.
« De l’invention du tout compris à notre transformation premium, nous restons fidèles à nos valeurs de liberté et de bonheur. »

L’Esprit Libre, ADN de la marque

Pour marquer l’événement, Club Med lance une campagne mondiale baptisée “75 Years of L’Esprit Libre”, célébrant son héritage d’innovation et de joie de vivre.

Un film met en parallèle images d’archives et scènes contemporaines, rappelant le rôle précurseur de la marque :

« Nous n’avons pas inventé la détox digitale, les réseaux sociaux ou les influenceurs… mais nous avons inventé les lieux où vous pouviez vraiment les vivre », souligne la campagne.

 


La Bourse de Paris prudente, entre budget et Nvidia

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
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  • La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia
  • Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine

PARIS: La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia, fer de lance de l'intelligence artificielle sur les marchés, tout en surveillant la situation politique en France.

Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 gagnait 0,30% à 7.732,59 points.

Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine.

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

Le géant américain publiera ses résultats après la fermeture de Wall Street (22H00).

Les places boursières sont portées ces dernières années par un engouement  autour de l'intelligence artificielle. Nvidia, qui fournit les semi-conducteurs à cette industrie investissant des milliards tous azimuts pour se développer, en est la figure de proue.

Il "représente désormais environ 8% du S&P 500. Ses résultats, ou la réaction du marché à ceux-ci, pourraient donc fortement influencer le marché", résume Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

D'ici là, "les investisseurs continueront à faire preuve de prudence", estime Andreas Lipkow, analyste indépendant.

La dette française sur le grill

La situation politique et budgétaire en France inquiète les investisseurs, depuis que François Bayrou a annoncé lundi qu'il solliciterait la confiance de l'Assemblée nationale le 8 septembre prochain, avec peu de chances de l'obtenir.

Le chef du gouvernement a promis mardi de se battre et demandé aux oppositions de "réfléchir" et de renoncer à leurs "réflexes spontanés", les appelant à choisir entre le "chaos" et "la responsabilité".

Après avoir été sous pression ces deux derniers jours, le taux d'intérêt à dix ans de la dette française se stabilisait mercredi, à 3,50% vers 09H40, au même niveau que la veille.

Mais il reste proche de celui imposé à l'Italie (3,56%), longtemps vue comme la lanterne rouge, mais qui bénéficie depuis plusieurs mois d'une meilleure perception des investisseurs en termes de croissance  et de limitation des dépenses.

Et l'écart entre le taux d'intérêt français et son équivalent allemand référence en Europe, baptisé le "spread", atteignait lui 0,78 point, contre 0,70 point en début de semaine avant l'intervention de M. Bayrou.

Nouvelle commande pour Alstom

Le géant français Alstom (-0,38% à 20,75 euros) ne profitait pas de la commande annoncée mardi de "quelques centaines de millions d'euros" pour fournir une ligne de métro à Mumbai en Inde.