Mali: la ministre française des Armées à la rencontre des autorités de transition

La ministre française de la défense, Florence Parly, arrive avant un déjeuner de travail avec le président français et le premier ministre irakien au Palais de l'Elysée à Paris. (Ludovic MARIN / AFP)
La ministre française de la défense, Florence Parly, arrive avant un déjeuner de travail avec le président français et le premier ministre irakien au Palais de l'Elysée à Paris. (Ludovic MARIN / AFP)
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Publié le Lundi 02 novembre 2020

Mali: la ministre française des Armées à la rencontre des autorités de transition

  • "Mon voyage s'inscrit dans la continuité de ce premier contact très officiel entre le gouvernement de transition et les autorités françaises"
  • La ministre française des Armées, Florence Parly, est arrivé lundi à Bamako pour une première rencontre avec les autorités maliennes

BAMAKO: La ministre française des Armées, Florence Parly, est arrivée lundi à Bamako pour une première rencontre avec les autorités maliennes de transition, une semaine après la visite du chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, a constaté une journaliste de l'AFP.

« Mon voyage s'inscrit dans la continuité de ce premier contact très officiel entre le gouvernement de transition et les autorités françaises », a-t-elle déclaré à l'AFP. "L'objectif est de s'assurer de la détermination des autorités à poursuivre l'engagement des forces armées maliennes dans les différentes opérations que nous menons ensemble ».

« Cette détermination ne s'est pas démentie depuis le 18 août (date du coup d'Etat militaire qui a renversé le président Ibrahim Boubabar Keïta) mais il est important d'avoir un échange avec les autorités pour s'assurer que cette intention va bien s'inscrire dans le plus long terme, car nous devons planifier de nouvelles opérations », a commenté la ministre, qui s'était auparavant rendue au Niger. Elle y a rencontré son homologue Issoufou Katambé ainsi que le président Mahamadou Issoufou.

La France a réitéré après le coup d'Etat du 18 août sa détermination à poursuivre le combat anti-djihadiste au Sahel où elle déploie quelque 5.100 soldats au sein de l'opération Barkhane.

A Bamako, Mme Parly doit rencontrer le nouveau ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara, le chef d'état-major malien, le général Oumar Diarra, le président de transition Bah Ndaw, ainsi que le patron de la mission de l'Onu au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif.

« On s'approche de la fin de l'année. C'est un moment naturel pour faire un point d'avancement des engagements pris au sommet de Pau (organisé en janvier 2020 par le président français Emmanuel Macron avec les pays partenaires au Sahel) s'agissant du Mali par d'autres autorités que celles en place aujourd'hui », a dit la ministre.

Malgré la présence des forces française et onusienne, les violences djihadistes continuent de sévir dans le nord et le centre du Mali et se sont étendues aux pays voisins. Elles se doublent de violences intercommunautaires.

L'homme fort de la junte, le colonel Assimi Goïta, désormais vice-président, a promis de gagner la « guerre » contre les djihadistes et exprimé son soutien à Barkhane et à la Minusma ainsi qu'à la force du G5 Sahel, qui réunit cinq pays, dont le Mali.

La récente libération de quatre otages, la Française Sophie Pétronin, deux Italiens et une haute personnalité politique malienne, en échange de 200 détenus réclamés par les djihadistes, a toutefois relancé les spéculations sur l'ouverture d'un dialogue avec les groupes radicaux.

« On ne peut pas dialoguer avec les groupes djihadistes qui n'ont pas renoncé au combat terroriste », a estimé Mme Parly. "C'est de la responsabilité des autorités maliennes, pas la nôtre, mais il est important d'échanger », selon elle.


Le roi et le prince héritier saoudiens présentent leurs condoléances au président des EAU à la suite du décès d’un haut responsable

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  • Le roi Salmane a fait part de ses «plus profondes et sincères condoléances» après le décès du cheikh Tahnoun ben Mohammed al-Nahyane
  • Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lui aussi exprimé ses «condoléances les plus chaleureuses et les plus sincères»

RIYAD: Le roi Salmane et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, ont présenté jeudi leurs condoléances au président des Émirats arabes unis (EAU) après le décès d’un haut responsable et membre de la famille royale, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans un télégramme adressé au cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, le roi Salmane a fait part de ses «plus profondes et sincères condoléances» après le décès du cheikh Tahnoun ben Mohammed al-Nahyane, représentant de l’émir d’Abu Dhabi à Al-Aïn, le 1er mai 2024.

Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lui aussi exprimé ses «condoléances les plus chaleureuses et les plus sincères» dans un télégramme séparé adressé au président émirati, selon la SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le coût de la reconstruction estimé entre 30 et 40 milliards de dollars, selon l'ONU

Près de sept mois de bombardements israéliens ont causé des milliards de dollars de dégâts, réduisant en tas de nombreux immeubles en béton de grande hauteur de la bande surpeuplée. (AFP)
Près de sept mois de bombardements israéliens ont causé des milliards de dollars de dégâts, réduisant en tas de nombreux immeubles en béton de grande hauteur de la bande surpeuplée. (AFP)
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  • Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu'à 40 milliards de dollars
  • Si la reconstruction de Gaza devait être menée selon le processus traditionnel, cela pourrait prendre des décennies, et le peuple palestinien n'a pas le luxe de patientersi longtemps

AMMAN: L'ONU a estimé jeudi entre 30 et 40 milliards de dollars le coût de la reconstruction de la bande de Gaza, ravagée depuis bientôt sept mois par une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas palestinien, à cause de l'ampleur sans précédent des destructions.

"Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu'à 40 milliards de dollars", a déclaré Abdallah al-Dardari, directeur du bureau régional pour les Etats arabes du PNUD, lors d'une conférence de presse à Amman.

"L'ampleur de la destruction est énorme et sans précédent (...) C'est une mission à laquelle la communauté internationale n'a pas été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale", a encore dit M. Dardari, également sous-secrétaire général de l'ONU.

Il a indiqué que "des discussions ont eu lieu concernant le financement (de la reconstruction) avec des pays arabes", faisant état de "signaux extrêmement positifs", sans donner plus de détails.

Il a ajouté que si la reconstruction de Gaza devait être menée selon le processus traditionnel, "cela pourrait prendre des décennies, et le peuple palestinien n'a pas le luxe de patienter" si longtemps.

"Il est donc important que nous agissions rapidement pour reloger les gens dans des logements décents et rétablir leur vie normale sur les plans économique, social, sanitaire et éducatif. C'est notre priorité absolue, et cela doit être réalisé dans les trois premières années suivant la cessation des hostilités."

En outre, il a estimé à "37 millions de tonnes" le total des décombres accumulés à la suite des bombardements et des explosions. "Nous parlons d'un chiffre colossal, et ce chiffre augmente tous les jours. Les dernières données indiquent qu'il approche déjà les 40 millions de tonnes".

Chute du PIB

Le responsable de l'ONU a d'autre part précisé que "72% de tous les bâtiments résidentiels avaient été entièrement ou partiellement détruits".

Aussi, "le développement humain à Gaza, dans tous ses aspects, notamment la santé, l'éducation, l'économie et les infrastructures, a reculé de 40 ans. Quarante années d'efforts et d'investissements sont parties en fumée".

"La reconstruction doit être minutieusement planifiée, efficace et d'une manière extrêmement flexible, car nous ignorons comment la guerre prendra fin" et quel type de gouvernance sera établi dans la bande de Gaza, a-t-il encore dit.

M. Dardari a souligné l'importance d'une préparation en amont pour pouvoir agir dès la fin des hostilités. "Nous devons être prêts pour fournir des logements temporaires décents, déblayer les décombres et nous occuper des milliers de cadavres qui se trouvent sous ces décombres".

Le PNUD estime dans un rapport publié jeudi que la guerre devrait entraîner en 2024 une perte de 26,9% du PIB pour l'ensemble des Territoires palestiniens, par rapport aux projections initiales du bureau palestinien des statistiques.

Avant le début de la guerre le 7 octobre, la croissance palestinienne était prévue à 3,5% en 2023, mais l'année s'était achevée sur une récession de 5,5% - une différence presque totalement due à l'effondrement de l'économie gazaouie, qui a reculé de plus 90% sur les trois derniers mois de l'année.

La Cisjordanie occupée est également concernée, son économie chutant de 18,8% sur le dernier trimestre 2023 par rapport à la même période un an plus tôt.

"La guerre dévastatrice à Gaza entraînera un coût économique et social pour les futures générations qui entraveront la reprise post-guerre et le développement dans l'ensemble des territoires palestiniens occupés", a ajouté le rapport.

L'espérance de vie dans l'ensemble des territoires palestiniens a chuté de quatre ans et pourrait même perdre sept années si la guerre dure trois mois de plus.

 

 


Les écoles à nouveau fermées aux Emirats en raison de fortes pluies

D'épais nuages ​​remplissent le ciel au-dessus de Dubaï le 2 mai 2024, alors que de fortes pluies reviennent aux Émirats arabes unis, deux semaines seulement après des averses record que les experts ont liées au changement climatique. (AFP)
D'épais nuages ​​remplissent le ciel au-dessus de Dubaï le 2 mai 2024, alors que de fortes pluies reviennent aux Émirats arabes unis, deux semaines seulement après des averses record que les experts ont liées au changement climatique. (AFP)
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  • Les autorités émiraties ont fermé les écoles et préconisé le travail à distance dans les secteurs public et privé
  • La compagnie Emirates et sa filiale à bas coût Flydubai ont toutes deux informé leurs passagers de possibles retards

DUBAI: Les écoles et de nombreux bureaux étaient fermés jeudi aux Emirats arabes unis en raison des fortes pluies qui se sont abattues sur ce pays désertique, deux semaines après des précipitations records imputées par les experts au changement climatique.

Des orages accompagnés de vents violents ont balayé le pays du Golfe durant la nuit, et plus de 50 millimètres (mm) de pluie sont tombés avant 8 heures du matin dans certaines régions, a indiqué le Centre national de météorologie.

Les autorités émiraties ont fermé les écoles et préconisé le travail à distance dans les secteurs public et privé.

A Dubaï, le centre touristique et financier du pays, l'eau s'est accumulée dans certains quartiers tandis que l’aéroport de la ville, l'un des plus fréquenté au monde, a annulé 13 vols et détourné cinq autres, a déclaré un porte-parole.

La compagnie Emirates et sa filiale à bas coût Flydubai ont toutes deux informé leurs passagers de possibles retards.

Les intempéries ont été bien moins sévères que celles du 16 avril, lorsque qu'un record de 259,5 mm de pluie avait provoqué la mort de quatre personnes, des inondations sans précédent et l'annulation de plus de 2.000 vols.

La circulation était toutefois au ralenti sur les autoroutes habituellement bondées de Dubaï, tandis que des voitures ont été submergées près du centre commercial Ibn Battuta, dans le sud de la ville.

Des camions ont été dépêchés pour pomper l'eau dans certaines zones, le système d'évacuation des eaux de la ville étant souvent saturé lors de fortes précipitations.

Les pluies diluviennes du mois dernier aux Émirats arabes unis, qui ont également fait 21 morts dans le pays voisin d'Oman, étaient les plus importantes depuis le début des relevés météo en 1949.

Selon les scientifiques du réseau World Weather Attribution (WWA), le réchauffement climatique est l'explication "la plus probable" à ces pluies torrentielles.