Les sondages à la veille de la présidentielle américaine: avantage Biden

Le candidat démocrate à la présidence Joe Biden prend l'avion à New Castle, Delaware, en route pour des événements de campagne dans l'Ohio.  (Jim WATSON / AFP)
Le candidat démocrate à la présidence Joe Biden prend l'avion à New Castle, Delaware, en route pour des événements de campagne dans l'Ohio. (Jim WATSON / AFP)
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Publié le Lundi 02 novembre 2020

Les sondages à la veille de la présidentielle américaine: avantage Biden

  • Les sondages placent depuis des mois le démocrate Joe Biden dans le statut du favori à l'élection présidentielle aux Etats-Unis
  • Pour accéder à la Maison Blanche, toutefois, c'est une majorité de grands électeurs attribués Etat par Etat qu'il faut gagner

WASHINGTON: Les sondages placent depuis des mois le démocrate Joe Biden dans le statut du favori à l'élection présidentielle aux Etats-Unis, mais le républicain Donald Trump affirme qu'il les fera mentir comme lors de sa victoire surprise de 2016.

Le point sur les dernières intentions de vote lundi, à la veille du scrutin.

A l'échelle nationale Biden en tête

D'après la moyenne des études d'opinion établie par le site RealClearPolitics, Joe Biden, avec 51% des intentions de vote, a une avance de 6,7 points sur Donald Trump (44,3%).

Cet avantage est resté globalement stable au fil des mois, même s'il a parfois atteint des pics d'une dizaine de points.

L'avance actuelle représente plus du double de celle dont disposait Hillary Clinton à la veille du vote il y a quatre ans. A l'époque, les sondages avaient été relativement justes concernant le vote populaire, remporté par la démocrate.

Etats-clés: avantage Biden, serré en Floride 

Pour accéder à la Maison Blanche, toutefois, c'est une majorité de grands électeurs attribués Etat par Etat qu'il faut gagner. Pour cela l'attention se concentre sur une poignée d'Etats-clés susceptibles de passer d'un camp à l'autre.

Joe Biden devance confortablement Donald Trump dans les sondages dans le Michigan (+5,1 points) et le Wisconsin (+6,6 points), deux Etats du nord des Etats-Unis gagnés à la surprise générale par le milliardaire républicain il y a quatre ans, contribuant à sa victoire.

En Pennsylvanie, l'un des Etats les plus observés de cette élection, son avance est légèrement inférieure, de 4,3 points, plus proche de la marge d'erreur.

Dans les Etats-clés du sud du pays, les intentions de vote sont nettement plus serrées.

En Floride, que Donald Trump doit à tout pris conserver s'il ne veut pas anéantir ses chances de second mandat, les candidats sont au coude-à-coude (+1 point pour Joe Biden): le démocrate est devant selon le dernier sondage New York Times/Siena (+3 points), mais selon celui du Washington Post/ABC News, c'est le républicain qui mène (+2 points).

Même situation dans l'Arizona (+1 point en moyenne pour Joe Biden).

En Caroline du Nord, les courbes se sont croisées dans la dernière ligne droite, et donnent maintenant une légère avance de 0,6 point à Donald Trump.

D'autres sites spécialisés, comme FiveThirtyEight, calculent leurs moyennes différemment et affichent donc des chiffres finaux sensiblement plus favorables au démocrate.

Dans les Etats-clés toutefois, des instituts de sondages étiquetés républicains donnent plus souvent l'avantage au président sortant. Ces organisations, comme Trafalgar, sont accusées d'être partisanes et d'utiliser une méthodologie douteuse par plusieurs observateurs et sondeurs, mais elles-mêmes se targuent d'avoir vu venir la victoire de Donald Trump en 2016.

Même si les moyennes des derniers sondages, Etat par Etat, se trompaient autant qu'il y a quatre ans, Joe Biden l'emporterait malgré tout. Mais il n'est pas à l'abri d'une erreur encore plus grande.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.