Il y a 60 ans au Petit-Clamart, de Gaulle échappe de peu à la mort

Dans les semaines qui suivent l'attentat, la traque du commando est fructueuse. Vite interpellé, l'un des maillons faibles se met à table. Presque tous les conjurés sont arrêtés, dont leur chef, Bastien-Thiry, le 15 septembre. (Photo, AFP)
Dans les semaines qui suivent l'attentat, la traque du commando est fructueuse. Vite interpellé, l'un des maillons faibles se met à table. Presque tous les conjurés sont arrêtés, dont leur chef, Bastien-Thiry, le 15 septembre. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Lundi 22 août 2022

Il y a 60 ans au Petit-Clamart, de Gaulle échappe de peu à la mort

  • L'opération est menée par des conjurés mus par une même haine du « traître» de Gaulle, accusé d'avoir précipité la fin de l'Algérie française et de livrer le pays au communisme
  • L'opération ne dure que 45 secondes. Plus de 150 balles sont tirées, la voiture présidentielle porte huit impacts, trois balles ont traversé l'habitacle

PARIS : Le Petit-Clamart, banlieue sud de Paris. Soir du 22 août 1962. Le cortège présidentiel est la cible d'un attentat des ultras de l'Algérie française. Le général de Gaulle et son épouse en sortent miraculeusement indemnes.

Le chef de l'Etat, qui a présidé le Conseil des ministres de rentrée, vient de quitter l'Elysée avec Yvonne de Gaulle. Direction l'aérodrome militaire de Villacoublay pour regagner leur demeure de la Boisserie, à Colombey-les-Deux-Eglises.

Pratiquement arrivée à destination, la DS Citroën, accompagnée d'un véhicule d'escorte et de deux motocyclistes de la gendarmerie, roule à vive allure à hauteur du Petit-Clamart, quasi désert en ce mercredi soir d'août.

Il est environ 20h20, entre chien et loup. En bord de route, un homme agite un journal. Cerveau de l'attentat, Jean-Marie Bastien-Thiry, un polytechnicien, vient de donner le signal.

L'opération - nom de code "Charlotte Corday" - est menée par des conjurés mus par une même haine du "traître" de Gaulle, accusé d'avoir précipité la fin de l'Algérie française et de livrer le pays au communisme. Des pieds-noirs, d'anciens militaires et des étudiants. Le plus jeune a 20 ans.

Pas très aguerri, ce commando hétéroclite proche de l'OAS ouvre le feu. D'abord au fusil-mitrailleur depuis une estafette jaune. Puis d'un second véhicule garé plus loin.

L'opération ne dure que 45 secondes. Plus de 150 balles sont tirées, la voiture présidentielle porte huit impacts, trois balles ont traversé l'habitacle. Le couple est couvert d'éclats de verre mais sain et sauf. "Hasard incroyable !", dira le général dans ses mémoires.

Ils doivent une fière chandelle au sang froid de leur chauffeur Francis Marroux - c'est déjà lui qui conduisait la voiture présidentielle, un an plus tôt, lors de l'attentat de Pont-sur-Seine, aussi commandité, on le saura plus tard, par Bastien-Thiry - et de leur gendre, Alain de Boissieu, qui, assis à l'avant, intime "A terre, Père !"

«Cette fois, c'était tangent»

Sur deux jantes et deux pneus, la DS parvient jusqu'à l'aéroport tout proche. Imperturbable, de Gaulle passe en revue, comme chaque fois, les soldats. Tout juste glisse-t-il à son gendre, en montant dans l'avion sans changer ses plans: "Cette fois, c'était tangent !"

Il a failli mourir avenue de la Libération. Un comble pour l'homme du 18 juin...

Auteur du livre "Un attentat", l'historien Jean-Noël Jeanneney pointe une "somme de hasards" pour expliquer cet échec. Et, surtout, qu'"aucun" des conjurés "n'était prêt à mourir pour toucher leur but".

Des armes qui s'enrayent, des tireurs pas assez entraînés, avancera en 2012 à l'AFP un survivant du commando. "Ah, cher ami, ils tirent comme des cochons", rit le soir même le général au téléphone avec son Premier ministre Georges Pompidou.

Très vite, la nouvelle de la tentative d'assassinat se répand. "Attentat manqué contre de Gaulle": l'Agence France-Presse publie à 20h55 un premier "flash". Suivi d'un autre: "Des coups de feu ont été tirés peu après 20h00 contre la voiture du général de Gaulle près de Villacoublay. Personne n'a été atteint".

On apprendra plus tard qu'un certain M. Fillon, conduisant en sens inverse, a été touché à la main. Sans gravité.

Forte émotion dans le pays, encore en vacances. Même si les Français, avec le conflit algérien, ont vécu ces dernières années au rythme des bombes, dans un climat de guerre permanent.

Fin stratège, de Gaulle, qui échappera encore à plusieurs attentats, va profiter de cette émotion. Sur le plan politique, l'attentat "tombe à pic", confie-t-il, presque joyeux, à son ministre Alain Peyrefitte après la fusillade.

Avant d'ajouter: "les choses s'accélèrent. Nous vivons un précipité d'Histoire". De fait, il parvient en cette année 1962 à faire modifier la Constitution pour l'élection du président au suffrage universel.

Dans les semaines qui suivent l'attentat, la traque du commando est fructueuse. Vite interpellé, l'un des maillons faibles se met à table. Presque tous les conjurés sont arrêtés, dont leur chef, Bastien-Thiry, le 15 septembre.

Le procès s'ouvre fin janvier 1963. Devant une juridiction d'exception, la Cour militaire de justice, neuf hommes sont sur le banc des accusés. Défendus notamment par Jacques Isorni, l'avocat de Pétain, et Jean-Louis Tixier-Vignancour, qui sera candidat d'extrême droite à la présidentielle de 1965 face... à de Gaulle.

Trois sont condamnés à mort. Le général en gracie deux. Bastien-Thiry, 35 ans, est lui passé par les armes le 11 mars. Il sera le dernier condamné à mort fusillé en France.

Pas question pour de Gaulle de pardonner à celui qui a attenté à la vie de son épouse. Tout aussi impavide, "Tante Yvonne" aurait eu, lors de l'attentat, cette simple phrase, passée à la postérité: "j'espère que les poulets n'ont rien eu". Allusion non pas aux policiers mais à la volaille en gelée dans le coffre...


Agriculteurs: nouveaux rassemblements, bénédiction de tracteurs dans le Nord

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi en soutien aux agriculteurs à Cambrai (Nord), où l'archevêque a béni des tracteurs, tandis que des blocages se poursuivent en Occitanie pour protester contre de la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). (AFP)
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi en soutien aux agriculteurs à Cambrai (Nord), où l'archevêque a béni des tracteurs, tandis que des blocages se poursuivent en Occitanie pour protester contre de la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). (AFP)
Short Url
  • Les tracteurs ont ensuite quitté Cambrai à la nuit tombante, pour se rendre sur deux ronds points et les bloquer
  • Dans le Pas-de-Calais, quelques dizaines d'agriculteurs prévoient de bloquer à partir de lundi soir une base logistique de Leclerc près d'Arras, en réaction aux propos de Michel-Édouard Leclerc appelant à "promulguer le Mercosur

CAMBRAI: Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi en soutien aux agriculteurs à Cambrai (Nord), où l'archevêque a béni des tracteurs, tandis que des blocages se poursuivent en Occitanie pour protester contre de la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

Mgr Vincent Dollmann et plusieurs prêtres ont célébré une messe sur un autel de paille en périphérie de Cambrai, en soutien aux agriculteurs "qui font face à des épreuves".

Il a salué la "dignité" des agriculteurs qui manifestent depuis plusieurs semaines contre l'accord de libre échange du Mercosur ou contre l'abattage systématique de troupeaux de bovins touchés par la DNC.

Une petite centaine de tracteurs ont été mobilisés, arborant des panneaux comme "Mercosur = mort de l'agriculture".

Jean Camier, 24 ans, jeune agriculteur d'Hermies qui doit reprendre l'exploitation familiale d'engraissement de bovins d'ici deux ans, se réjouit d'avoir fait bénir son tracteur et participé à la célébration qui selon lui "montre que tout le monde est avec [eux]".

Si les Hauts-de-France ne sont pas touchés par la DNC, il se dit "de tout cœur" avec les agriculteurs des régions concernées, soulignant avoir "un peu peur que la maladie remonte" vers le nord.

Les tracteurs ont ensuite quitté Cambrai à la nuit tombante, pour se rendre sur deux ronds points et les bloquer.

Dans le Pas-de-Calais, quelques dizaines d'agriculteurs prévoient de bloquer à partir de lundi soir une base logistique de Leclerc près d'Arras, en réaction aux propos de Michel-Édouard Leclerc appelant à "promulguer le Mercosur", a expliqué à l'AFP Louis Lacheré, des Jeunes Agriculteurs.

En Occitanie, plusieurs barrages emblématiques, à Carbonne Haute-Garonne) sur l'A64, Sévérac (Aveyron) ou Le Buisson (Lozère) sur l'A75, tiennent toujours, tandis que d'autres agriculteurs se remobilisent.

Ainsi, à Foix, une douzaine de tracteurs bloquaient depuis lundi midi l'entrée sud du tunnel de contournement de la ville et commençaient à installer un campement, a constaté un correspondant de l'AFP.

"On veut montrer à l’État qu'on est toujours autant mobilisés", a déclaré sur place Sébastien Durand, président de la Coordination rurale (CR) en Ariège. "Il n'y a pas de Noël, il n'y a pas de Premier de l'An; on sera là".

Depuis le début de l'épidémie de DNC en Savoie cet été, l'État tente de contenir la propagation par un abattage systématique des troupeaux touchés, la vaccination et les restrictions de mouvements.

Cette gestion fortement contestée par certains agriculteurs, notamment de la CR (deuxième syndicat agricole, classé à droite, voire à l’extrême droite) et de la Confédération paysanne (troisième, classé à gauche).

 


Colère agricole en France: Macron reçoit les syndicats, des blocages persistent

Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Emmanuel Macron a reçu les syndicats agricoles, opposés à l’accord UE-Mercosur, dans un contexte de forte colère liée aux crises sanitaires, notamment la dermatose bovine
  • Les blocages routiers se poursuivent dans le Sud-Ouest, alors que de nouveaux cas de la maladie sont confirmés et que la mobilisation agricole se prolonge

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a reçu mardi les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur, auquel ils sont opposés, tandis que des axes routiers sont toujours bloqués pour protester contre le traitement par les autorités de l'épizootie de dermatose bovine.

"L'objet du rendez-vous, c'était d'essayer d'éteindre un peu le feu qui est partout dans les campagnes", a souligné Stéphane Galais, porte-parole national de la Confédération paysanne - un syndicat classé à gauche -, à la sortie de la rencontre, ajoutant qu'il fallait pour cela "des mesures structurelles fortes".

Les syndicats disent avoir par ailleurs rappelé au chef de l'Etat "l'extrême tension" et la "colère" du monde agricole et que des réponses étaient attendues "dès les premiers jours de janvier" sur le Mercosur mais aussi sur les crises sanitaires, au premier rang desquelles la dermatose bovine et la grippe aviaire.

C'était la première rencontre entre le chef de l'Etat et les syndicats agricoles depuis début décembre et l'amorce de la crise qui secoue l'élevage français, face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

C'était aussi la première depuis l'annonce, jeudi dernier, du report a priori au 12 janvier de la signature du traité décrié entre l'UE et des pays du Mercosur.

Cet accord faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui inquiète les filières concernées, lesquelles affirment que ces produits ne respectent pas les mêmes normes que les produits européens.

L'accord permettrait en revanche aux Européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud.

Sur le terrain, la mobilisation a connu un léger regain mardi (53 actions mobilisant 1.600 personnes, selon le ministère de l'Intérieur) par rapport à lundi (35 actions mobilisant 1.200 personnes), mais elle reste nettement inférieure à celle de la semaine dernière (110 actions jeudi).

Certains agriculteurs sont mobilisés depuis plus de 10 jours, notamment contre l'abattage total des troupeaux dans lesquels des cas de DNC sont détectés dans le Sud-Ouest.

Mardi, le ministère de l'Agriculture a confirmé un nouveau cas de la maladie en Haute-Garonne, portant le bilan total à 115 foyers enregistrés depuis juin en France. Ce dernier troupeau concerné a été abattu.

Dans le Sud-Ouest, des blocages d'autoroute étaient notamment maintenus sur l'A63 près de Bordeaux ou sur l'A64 au sud de Toulouse ou près de Bayonne.

Au sud de Bordeaux, les manifestants de la branche locale du syndicat Coordination rurale - classé à droite - ont dit vouloir organiser un réveillon et une messe de Noël mercredi soir sur leur barrage, à l'instar des agriculteurs mobilisés près de Toulouse.


Mercosur: les syndicats rencontrent Macron à l'Elysée, la dermatose en toile de fond

Des agents de la police nationale française bloquent une route alors que des agriculteurs manifestent contre l'accord UE-Mercosur, alors que le président français Emmanuel Macron rencontre les lecteurs du quotidien « La Voix du Nord », à Arras, dans le nord de la France, le 19 novembre 2025. (AFP)
Des agents de la police nationale française bloquent une route alors que des agriculteurs manifestent contre l'accord UE-Mercosur, alors que le président français Emmanuel Macron rencontre les lecteurs du quotidien « La Voix du Nord », à Arras, dans le nord de la France, le 19 novembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Emmanuel Macron reçoit les syndicats agricoles, opposés à l’accord UE-Mercosur, dont la signature a été reportée, mais les tensions restent fortes malgré les concessions évoquées par le gouvernement
  • La rencontre se déroule sur fond de crise sanitaire liée à la dermatose bovine et de blocages agricoles persistants, avec une remobilisation annoncée début janvier

PARIS: Emmanuel Macron reçoit mardi après-midi les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur auquel ils sont opposés mais le sujet de la dermatose bovine sera difficile à éviter au regard des blocages routiers qui persistent sur le terrain.

La FNSEA, les Jeunes agriculteurs (JA), la Coordination rurale et la Confédération paysanne sont reçus à 16H30, ont-ils annoncé à l'AFP.

C'est la première rencontre entre le chef de l'Etat et les syndicats depuis début décembre et l'amorce de la crise qui secoue l'élevage français, face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

C'est aussi la première depuis l'annonce jeudi dernier du report de la signature du traité décrié entre l'UE et des pays du Mercosur, après une mobilisation de plusieurs milliers d'agriculteurs avec leurs tracteurs à Bruxelles.

Cet accord faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui alarme les filières concernées qui affirment que ces produits ne respectent pas les mêmes normes, notamment environnementales et sanitaires, que les produits européens.

Il permettrait en revanche aux Européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud.

Emmanuel Macron s'était félicité du report de la signature, demandant que les "avancées" réclamées par la France, mais aussi l'Italie, se concrétisent afin que "le texte change de nature".

Les syndicats agricoles sont remontés depuis des mois et demandaient au président de prendre clairement position, après que celui-ci eut déclaré en novembre être "plutôt positif" quant à la possibilité d'accepter l'accord.

Emmanuel Macron avait rencontré des représentants de différents syndicats à Toulouse mi-novembre, des manifestations ayant changé le programme d'un déplacement qui devait être consacré aux réseaux sociaux et au spatial.

- "Mercosur = NON" -

"Le message de la FNSEA au Président de la République restera inchangé, ferme et clair: Mercosur = NON", a indiqué mardi le syndicat dominant dans une déclaration à l'AFP. Son président Arnaud Rousseau fera une déclaration à la presse à l'issue. Il avait déjà rencontré le président mi-novembre.

La Coordination rurale et la Confédération paysanne, fer de lance de la contestation de la gestion de la dermatose par l'Etat et opposants historiques au traité UE-Mercosur, ont ensuite confirmé à l'AFP leur venue.

Pour ces deux syndicats, c'est la première rencontre entre le président et des représentants nationaux depuis le dernier Salon de l'agriculture.

Plusieurs sources diplomatiques ont indiqué que la nouvelle échéance visée pour la signature était désormais le 12 janvier au Paraguay.

"Nous ne nous contentons pas de nous opposer à cet accord. En l'état, nous obtenons des concessions inédites au bénéfice de nos agriculteurs, que cet accord soit signé ou qu'il ne le soit pas", a déclaré lors des questions au gouvernement mardi Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, citant des "mesures miroir pour garantir la réciprocité", des "contrôles douaniers" et des clauses de sauvegarde annoncées en septembre par la Commission européenne.

Les agriculteurs français ont déjà prévenu qu'ils se remobiliseraient début janvier, jugeant ces réponses insuffisantes.

Mais certains sont mobilisés depuis plus de 10 jours sur le terrain, notamment contre la stratégie gouvernementale pour lutter contre la dermatose bovine dans le Sud-Ouest, mais aussi ponctuellement plus au nord, contre le Mercosur et les autres crises qui pèsent sur le monde agricole.

En Gironde, la Coordination rurale (CR33) a annoncé organiser un "réveillon de Noël façon auberge espagnole" sur l'A63 au sud de Bordeaux.

"Le côté festif, ça permet de durer plus longtemps", résume à l'AFP Jean-Paul Ayres, porte-parole de la CR33, alors qu'un terrain de moto-cross a été improvisé sur le terre-plein central de l'autoroute.

Les bureaux centraux des syndicats se sont bien gardés d'appeler à lever les blocages, laissant les sections locales décider et appelant simplement au "repos" de leurs troupes et à une "trêve" pour certains pour mieux reprendre en janvier si nécessaire.

La mobilisation des agriculteurs a connu un léger regain lundi (35 actions mobilisant 1.200 personnes) par rapport à dimanche (23 actions), mais elle est nettement en baisse comparée à la semaine dernière (110 actions jeudi, 93 vendredi).