Variole du singe: quand les Européens traversent les frontières pour un vaccin

Un pharmacien administre une dose d'Imvanex, un vaccin pour se protéger contre la variole du singe, dans une pharmacie de Lille, le 10 août 2022. (Photo, AFP)
Un pharmacien administre une dose d'Imvanex, un vaccin pour se protéger contre la variole du singe, dans une pharmacie de Lille, le 10 août 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 23 août 2022

Variole du singe: quand les Européens traversent les frontières pour un vaccin

Un pharmacien administre une dose d'Imvanex, un vaccin pour se protéger contre la variole du singe, dans une pharmacie de Lille, le 10 août 2022. (Photo, AFP)
  • A Paris, des «touristes étrangers ont profité de leur voyage pour se faire vacciner», explique Checkpoint Paris
  • La Belgique, qui ne dispose actuellement que de 3 000 doses, ne vaccine qu'un public très restreint

PARIS: Ils ont fait des kilomètres et traversé des frontières: la campagne de vaccination contre la variole du singe a pris un tour inattendu en Europe où des centaines de personnes partent à l'étranger en quête d'une dose, faute d'accès rapide au vaccin dans leur pays. 

En France, "des Belges, des Suisses, des Italiens ou encore des Espagnols" ont ainsi pu se faire vacciner contre la variole du singe, indique la Direction générale de la Santé. 

A Paris, des "touristes étrangers ont profité de leur voyage pour se faire vacciner", explique Checkpoint Paris, un centre de santé sexuelle. Mais le phénomène concerne principalement les régions frontalières. 

Dans le nord de la France, à Lille, les sites de vaccination ont ainsi vu arriver en plein été de nombreux Belges. "En proportion, on a dû vacciner 30 à 40% de Belges", évalue Virginie Ceyssac, pharmacienne à l'Aprium, l'une des cinq officines expérimentant la vaccination en pharmacie en France. 

La Belgique, qui ne dispose actuellement que de 3 000 doses, ne vaccine qu'un public très restreint. 

Face à cette situation, des Belges exclus de ces catégories mais appartenant à des publics considérés comme à risque ont décidé d'aller en France. Car la maladie, si elle est rarement mortelle, est souvent très douloureuse et les malades doivent se mettre jusqu'à trois semaines à l'isolement total. 

« Bouche à oreille » 

"Grâce au bouche-à-oreille, on a su qu'il était possible de se faire vacciner en France en étant Belge. Et comme la frontière n'est pas si loin, les gens ont commencé à aller à Lille ou dans des villages proches de la frontière", rapporte Samy Soussi, de l'association bruxelloise de lutte contre le VIH Ex Aequo. 

La structure belge a contacté le centre de vaccination de Lille, qui tenait le samedi 6 août une "opération coup de poing", afin d'organiser la venue de Belges grâce à du covoiturage. 

"On était 444 Belges à se faire vacciner ce matin-là", raconte Samy Soussi, qui décrit un accueil "très chaleureux" de la part des soignants français. Sur cette journée de vaccination, environ 90% des personnes vaccinées venaient de Belgique, précise la mairie de Lille. 

L'agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France parle, elle, de "plusieurs centaines" de Belges vaccinés depuis le début de la campagne en raison des principes "de solidarité européenne" et d'enjeux de santé publique --les Français du Nord "fréquentent les mêmes événements festifs" que le public belge. 

L'agence précise qu'il est même "demandé aux centres de répondre favorablement aux demandes des résidents belges frontaliers, à condition que cela ne nuise pas à l’accès à la vaccination des Français". 

Pour autant, la situation des Hauts-de-France reste marginale. Dans le sud de la France, la vaccination d'Italiens et d'Espagnols est très minoritaire, indiquent les associations de lutte contre le VIH. 

Cinq cents kilomètres en voiture 

Et à proximité de la frontière suisse, la situation est hétérogène. Comme la Suisse n'a pas encore accès à la vaccination contre la variole du singe, "certains sont allés se faire vacciner en France sans problèmes, mais d'autres se sont vu refuser la vaccination", détaille Alexandra Calmy, infectiologue responsable de l'unité VIH des hôpitaux de Genève. 

Bien que des réseaux de soins transfrontaliers existent --pendant l'épidémie de Covid, des patients français ont été accueillis dans les services intensifs en Suisse--, les Suisses ne disposent pas d'un accès simplifié à la vaccination en France. 

Thomas, 32 ans, qui vit à Montreux, raconte avoir cherché un rendez-vous en France pendant deux semaines. Il a finalement trouvé, à Besançon (Doubs). "J'ai pris un jour de congé, je vais louer une voiture et faire 500 km". 

Situé à une heure de Genève, le centre de vaccination de Chambéry (Savoie) lui avait refusé un rendez-vous. "On ne prend que les gens qui résident en Savoie ou qui sont suivis ici", explique à l'AFP Silvère Biavat, médecin de la structure. 

Le site a été "submergé d'appels de Suisses", et a dû refuser, faute de moyens, ces résidents étrangers, explique-t-il. "Les doses sont distribuées par l’ARS de manière départementale, les doses sont donc prévues en fonction de la population qui vit dans le département". 

Interrogée, la direction générale de la santé explique que "les sites de vaccination sont responsables de la manière dont ils gèrent leur patientèle", et peuvent par conséquent accepter, ou pas, d’ouvrir la vaccination aux résidents étrangers. 

« Très injuste »  

Face aux refus de centres français voisins, Sergio, 41 ans, de Genève, a cherché encore plus loin: au Portugal, d'où il est originaire, aux Etats-Unis, avant de finalement trouver un rendez-vous à Londres. 

"Pour un vol de dernière minute Genève-Londres, j'ai payé presque 600 euros", explique-t-il. "C'est cher et c'est injuste car tout le monde ne peut pas le faire (...), mais tout le monde a peur" de cette maladie. 

Face à cette situation inégalitaire, les associations et soignants interrogés en France et en Europe, appellent à la mise en place d'accords diplomatiques pour permettre notamment le prêt de doses aux pays en manque. 

"Dans un monde globalisé, dans une Europe sans frontières, il n'est pas logique que des pays comme la France, l'Allemagne et les Pays-Bas disposent d'un grand nombre de vaccins", alors que des pays comme l'Espagne, pays le plus touché par l'épidémie, ont seulement 17 000 doses, estime Toni Poveda, directeur de l'association espagnole de lutte contre le VIH Cesida. 

"Les épidémies ne font pas grand cas des frontières. Ce qu'on souhaite, c'est avoir une réponse concertée au niveau européen, au sein de l'OMS et pas seulement de l'Union européenne car il faut inclure la Suisse", poursuit Marc Dixneuf, directeur de l'association française AIDES. 

"Jusqu'à présent, on n'avait pas été confrontés à cette difficulté: la Suisse ou la Belgique étaient des Etats qui répondaient aux épidémies de VIH et de Covid", explique-t-il. "Mais là on est face à de très fortes inégalités, aussi bien entre les régions françaises (...) qu'au niveau européen". 

Les autorités françaises assurent que le sujet est actuellement discuté dans les instances européennes compétentes. Elles précisent être en contact avec la Belgique et la Suisse pour discuter de la "vaccination transfrontalière monkeypox" et de son financement. 


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
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  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.