Abandon des charges pour deux policiers après la mort d'un Afro-Américain en 2020

L'avocat Gerald Griggs et d'autres se réunissent à l'occasion de l'anniversaire du meurtre de Rayshard Brooks pour honorer sa vie et demander justice le 12 juin 2021 à Atlanta, en Géorgie. (AFP)
L'avocat Gerald Griggs et d'autres se réunissent à l'occasion de l'anniversaire du meurtre de Rayshard Brooks pour honorer sa vie et demander justice le 12 juin 2021 à Atlanta, en Géorgie. (AFP)
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Publié le Mercredi 24 août 2022

Abandon des charges pour deux policiers après la mort d'un Afro-Américain en 2020

  • Rayshard Brooks, 27 ans, était mort de ses blessures le 12 juin 2020 à Atlanta après que l'agent Garrett Rolfe lui eut tiré dessus à la suite d'une altercation
  • M. Rolfe avait alors été inculpé de «meurtre», et son collègue Devin Brosnan «d'agression et de violation de sa prestation de serment»

WASHINGTON: L'abandon des poursuites contre deux policiers blancs inculpés après la mort de l'Afro-Américain Rayshard Brooks en 2020 suscitait l'incompréhension, au moment où une autre policière plaidait coupable dans une affaire similaire.

Rayshard Brooks, 27 ans, était mort de ses blessures le 12 juin 2020 à Atlanta après que l'agent Garrett Rolfe lui eut tiré dessus à la suite d'une altercation.

M. Rolfe avait alors été inculpé de "meurtre", et son collègue Devin Brosnan "d'agression et de violation de sa prestation de serment".

La mort de Rayshard Brooks quelques semaines après celle de George Floyd, tué à Minneapolis par un autre policier blanc, avait donné lieu à une explosion de colère et à la démission de la cheffe de la police d'Atlanta.

Le drame avait eu lieu après que les deux policiers eurent été appelés pour déloger M. Brooks, endormi dans sa voiture, de l'allée du drive-in d'un restaurant Wendy's.

Le jeune homme, alcoolisé, s'était toutefois montré coopératif pendant plus d'une demi-heure avant que la situation ne dégénère quand les agents avaient voulu lui passer les menottes: il s'était emparé du Taser d'un des policiers et avait pris la fuite.

Il avait alors actionné ce pistolet électrique dans leur direction et Garrett Rolfe lui avait tiré deux balles dans le dos.

Le procureur spécialement désigné pour cette affaire, Peter Skandalakis, a annoncé mardi avoir conclu que face à "l'évolution rapide des circonstances", la réaction du policier avait été "objectivement raisonnable" et que les charges pesant contre les deux agents seraient levées.

Des avocats de la veuve de Rayshard Brook ont dénoncé une décision "déroutante" et annoncé leur intention d'engager d'autres recours juridiques, selon la chaîne locale FOX5, et l'organisation américaine pour la défense des droits civiques NAACP a exigé que l'affaire soit portée devant un grand jury.

"Il n'y a pas de délai de prescription pour une affaire de meurtre, et il n'y aura pas de délai de prescription pour nos efforts en vue d'obtenir justice pour Rayshard Brooks", a commenté le président de la NAACP dans l'Etat de Géorgie, Gerald Griggs.

Breonna Taylor

Mardi également, dans une affaire distincte, une policière a plaidé coupable d'avoir fourni de fausses informations en vue d'obtenir un mandat de perquisition dont l'exécution avait conduit à la mort d'une autre Afro-Américaine, Breonna Taylor.

Kelly Goodlett, qui a depuis démissionné, a ainsi admis avoir "falsifié" avec un autre policier la demande de mandat de perquisition adressée à un juge, et d'avoir ensuite menti "pour couvrir les fausses déclarations" initiales. Elle encourt jusqu'à cinq ans de prison et 250 000 dollars d'amende.

Le 13 mars 2020, trois agents de la police de Louisville, la plus grande ville du Kentucky, avaient fait irruption en pleine nuit au domicile de Breonna Taylor, 26 ans, dans le cadre d'une enquête pour trafic de stupéfiants visant son ancien petit ami.

Son nouveau compagnon, Kenneth Walker, avait cru qu'il s'agissait de cambrioleurs et avait tiré un coup de feu avec une arme détenue légalement. Les policiers avaient riposté et Breonna Taylor avait reçu une vingtaine de balles.

La mort de Breonna Taylor n'avait pas attiré beaucoup l'attention jusqu'à la mort de George Floyd. Le nom de la jeune femme et celui de Rayshard Brooks avaient alors été scandés dans toutes les manifestations antiracistes de l'été.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.