Assassinat d'un réfugié Afghan à Colmar: l'enquête élargie au trafic d'armes

Des amis et des proches se rassemblent devant un immeuble le 17 août 2022 à Colmar, dans le nord-est de la France, à la suite du meurtre d'un jeune Afghan de 27 ans le 14 août. (Photo, AFP)
Des amis et des proches se rassemblent devant un immeuble le 17 août 2022 à Colmar, dans le nord-est de la France, à la suite du meurtre d'un jeune Afghan de 27 ans le 14 août. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 25 août 2022

Assassinat d'un réfugié Afghan à Colmar: l'enquête élargie au trafic d'armes

  • Deux suspects ont été interpellés dans cette affaire, l'un, soupçonné d'être le tireur présumé, à Sarcelles (Val d'Oise) mardi et l'autre, suspecté d'avoir fourni l'arme au premier
  • Leurs gardes à vue se sont poursuivies jeudi et le déferrement des deux hommes pourraient avoir lieu vendredi pour une éventuelle mise en examen, a précisé la procureure

STRASBOURG : L'information judiciaire ouverte pour assassinat après la mort par balle d'un réfugié Afghan de 27 ans mi-août à Colmar a été élargie au trafic d'armes, a indiqué jeudi le parquet, alors que les deux principaux suspects ont été interpellés en début de semaine.

"Le juge (d'instruction) est désormais saisi de ces chefs également : acquisition, détention, cession, sans autorisation, d'une ou plusieurs armes et munitions de calibre B, aggravées par la circonstance de la réunion", a indiqué dans un communiqué Catherine Sorita-Minard, la procureure de la ville.

Deux suspects ont été interpellés dans cette affaire, l'un, soupçonné d'être le tireur présumé, à Sarcelles (Val d'Oise) mardi et l'autre, suspecté d'avoir fourni l'arme au premier, la nuit suivante à Colmar où il résidait, à 500 mètres des lieux du crime.

Leurs gardes à vue se sont poursuivies jeudi et le déferrement des deux hommes pourraient avoir lieu vendredi "pour une éventuelle mise en examen", a précisé la procureure.

Selon les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le principal suspect, qui résidait également à Colmar, avait déjà, à 17 ans, un lourd passé judiciaire, condamné à six reprises pour des affaires de vol, de recel, de dégradation de biens publics et de stupéfiants.

En visite le 14 août chez des amis dans le quartier Europe de Colmar, un quartier de reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de la ville, Abdul Quayyeem Ahmadzai, réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.

Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il était en compagnie d'amis, il avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté avant de revenir avec d'autres personnes. Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et un coup de feu avait été tiré.

Le jeune Afghan est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.

La cavale du tireur présumé et de son complice s'est prolongée pendant pratiquement une dizaine de jours jusqu'à leur interpellation.

La procureure a par ailleurs précisé que trois autres interpellations étaient intervenues lors de la même opération policière qui avait conduit à l'arrestation du complice présumé du tireur dans la nuit de mardi à mercredi à Colmar et non deux comme indiqué initialement par le parquet. Ces interpellations étaient toutefois liées à une autre procédure et non à l'assassinat du jeune Afghan, a-t-elle spécifié.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.